Chapitre 1

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- Ma puce, tu as bientôt fini de te préparer ? Cela fait plus de 20 minutes que je poirote ! s'écrie mon père au pied des escaliers de notre maison.

- J'arrive ! Une minute.

Défroissant de mes mains ma nouvelle robe de couleur rose pâle. Je replace une mèche rebelle de mes cheveux blonds derrière mon oreille droite, avant de saisir mon sac à main noir ainsi que mon cellulaire poser sur mon lit. Je finis par rejoindre mon père, qui commence sérieusement à s'impatienter, au vu du pli formé sur son front, creusant ses rides, lorsque j'arrive en courant en haut des escaliers.

- Ce n'est pas trop tôt. Je commençais à prendre racine, réplique-t-il en souriant.

- Désolée papa, mais tu sais comment sont les filles.

J'adore mon paternel même si on a du mal à se voir à cause de son travail, qui lui prend tout son temps. Néanmoins, une fois par mois, mon père arrive à me consacrer une journée entière SANS son maudit téléphone pour nous interrompre !

- Heureusement que tu es seule, sinon j'aurais eu le temps de redevenir poussière, répliqua-t-il, amusé de sa répartie.

- Haha, très drôle...

- Normal que tu ne trouves pas ça drôle, tu as l'humour d'un ours ! Enfin bref, tu es prête pour notre journée, ma puce ?

- Et dire que tu es un avocat très réputé... Et oui, bien sûr que je suis prête, papounet.

- En voiture, alors !

- C'est parti ! criant de gaieté de cœur.

Nous nous dirigeons en direction de la sortie de notre maison contemporaine donnant l'impression d'être tout droit sortie d'un magazine d'architecture moderne. Vive la convivialité ! Non, mais vraiment, quelle idée a eu mon père en acceptant ce plan architectural, notre maison ressemble plus à un musée d'art moderne, plutôt qu'à une maison chaleureuse... Heureusement que j'ai eu le droit d'aménager ma chambre comme je le souhaitais ! Sinon elle aurait fini dans les tons : blanc, blanc cassé et blanc polaire comme dans toutes les autres pièces... comment dire que blanc c'est blanc...


Installés confortablement dans la B.M.W. noire de mon paternel, nous prenons la route vers une destination qui m'est encore inconnue. Qu'est-ce que je déteste attendre, sous prétexte que c'est « une surprise » !

- Où va-t-on cette fois, papa ?

- Tu le découvriras bien assez tôt, soit patiente.

- Quand comprendras-tu que la patience n'est pas mon fort ?

- Sûrement jamais, me répond-il amusé.

- Pff...

Je finis par me perdre dans le paysage qui s'offre à moi durant une grande partie du trajet, en mode « boudage ». Les températures de ce mois d'août avoisinent les 30 degrés à l'ombre, j'ai pu apercevoir un lièvre traversant un champ vierge, des chevaux galopant dans un pré ainsi que de nombreux lotissements de tous styles.

Portant discrètement mon attention vers mon père, je me concentre sur sa conduite après plus d'une heure de trajet. Je ne comprends pas pourquoi il ne s'est pas remarié après la mort de ma mère lorsque je n'étais encore qu'un nourrisson, sûrement à cause de moi... Pourtant, il n'aurait pas eu de difficulté à trouver chaussure à son pied, j'ai un père très beau, et je ne dis pas ça, parce que c'est mon paternel ! Il a des traits harmonieux, des yeux bleus, la peau mate, des cheveux brun coupé courts ainsi qu'une barbe de trois jours. Tout pour plaire ! Après ce n'est que mon avis et je ne suis sûrement pas très objective, j'ai toujours rêvé d'avoir un petit frère ou une petite sœur secrètement.

Relation épineuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant