Chapitre 3.1

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Salut!


Ça y est, on part! La locomotive siffle, envoyant des jets de vapeurs partout dans la gare de Fort-Royal, prête à affronter la tempête pour amener ses voyageurs vers le Nord.


Bonne lecture!


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Joséphine


— Mamma mia! fait une voix féminine derrière moi. Beau morceau! C'est ton fiancé?

Je me retourne et mon regard se pose sur une jeune femme Castelladine. Ses cheveux d'un brun riche comme le chocolat tombent librement, effleurant à peine ses épaules et son sourire à quelque chose d'espiègle alors qu'elle se penche en travers de la porte pour regarder la haute silhouette de mon frère s'éloigner d'un pas rapide.

— C'est mon frère, dis-je.

— Oh, je vois. Il est libre?

Sa question spontané me fait pouffer et me ramène à des dispositions plus positives, ce qui est grandement apprécié après ma "rencontre" avec Blaise.

— Aussi libre que peut l'être un jeune officier de l'Armée Royale, dis-je, en commençant à défaire ma tresse.

— Bon... je suppose que je vais plutôt opter pour devenir ton amie, comme ça, ça me permettra peut-être un jour de me faire remarquer. Je suis Célestina, mais on m'appelle Célina ou Nina.

— Enchantée. Mon nom e...

Un aggloméra de personne entre en trombe derrière moi et pour la deuxième fois en moins de cinq minutes, un jeune homme me bouscule. Sauf que celui-là me tombe dans les bras et c'est à moi de l'empêcher de s'écrouler au sol.

— On aurait au moins pu m'avertir que c'était la journée officielle de l'écrasement de Josie, lancé-je, remarquant que le jeune homme a maintenant la tête d'une tomate mûre après avoir réalisé qu'il vient de s'écraser le visage dans ma poitrine. Je me serais vêtue en conséquence.

Il pousse un juron discret en Halovarien, encore pétrifié.

— Freddie a encore fait une bêtise, maman! chante la voix d'une fillette.

— Oh, tu sais, moi aussi, à la place de ton frère, je serais bien tombée dans les bras de cette jolie fille, renchérit Célestina d'un ton détaché en ramassant le chapeau du fameux Freddie. Ça me parait confortable, toute cette opulence...

— Je suis désolé... j'ai... mon pied... balbutie l'étudiant avant de s'interrompre, conscient qu'il sombre de plus en plus dans l'embarras. Il ravale péniblement sa salive et ajoute:

— Merci... de ne pas m'avoir laissé m'écraser en pleine face par terre. Et... encore désolé.

— Tout va bien aller, mon chéri, fait une femme blonde, clairement Térénéenne en serrant le jeune homme dans ses bras. Écris-nous vite.

— Bien sûr, dit son fils, en la serrant très fort en retour.

Ils sont nerveux. Autant l'étudiant que la femme blonde ou encore que l'autre, d'origine Halovarienne, qui transporte un jeune enfant dans ses bras. Leurs vêtements révèlent mieux que n'importe quoi leurs origines modestes. L'imperméable de Freddie a vu de meilleurs jours et pourtant, on remarque qu'un soin particulier à été mis sur sa tenue.

— Mutti, dit-il à l'autre femme, déposant un baiser sur sa joue.

L'Halovarienne ne dit rien, se contentant de couvrir son garçon d'un regard plein de tendresse, caressant sa tignasse ébouriffée. Son regard pair dit mieux que n'importe quelles paroles l'affection qu'elle lui voue.

Pleine vapeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant