Une fois devant la porte, j'ai entendu le bruit de la clé tourner dans la serrure
« Et si le directeur rentre plus tôt que prévu ? » ai-je demandé, la tête encore à l'envers
« On continuera dans le placard » répondit-il joyeusement en ouvrant la porte
Il entra en refermant derrière lui
Il s'avança puis me posa sur le bureau du directeur
J'ai posé mes mains sur le bureau en attendant quelques instants que ma tête arrête de tourner
Il m'a fallu quelques secondes pour que le sang redescende et pour que ma vision redevienne nette
Gojo releva mon menton vers lui avec le bout de son indexe
Il se pencha vers moi en posant ses mains à plat contre le bureau
« Enlève-le-moi » chuchota-il contre mes lèvres
La chaleur de son souffle me fit frissonner
J'ai passé ma main derrière sa tête puis j'ai lentement retiré son bandeau
Le bleu lumineux de ses yeux m'éblouit un court instant
« Mon charme te laisse sans voix ? » lança-t-il de façon extrêmement arrogante tout en se moquant de ma réaction
Je suis restée silencieuse quelques secondes dans l'espoir de gonfler ma répartie. J'ai fini par trouver quelque chose :
« C'est dommage de dissimuler le seul élément qui te rend attirant » ai-je répondu en riant
« ! »
Il posa sa main autour de mon cou en approchant son visage du mien
« Fais attention à ce que tu dis, tu pourrais le regretter » chuchota-t-il en souriant, j'étais transpercé par son regard
Il approcha légèrement ses lèvres
J'ai pensé qu'il était finalement passé outre ce que je venais de lui dire et qu'il ne m'en voulait pas alors... je fis de même avec une envie immense de l'embrasser mais au moment où nous étions à deux doigts de le faire, Gojo se redressa en relâchant mon cou
Il s'asseya sur la chaise du directeur qui était derrière lui sans me quitter des yeux, s'installant confortablement en posant ses bras sur les accoudoirs
J'ai baissé la tête en essayant de rester encore un peu dans le déni de la frustration et de l'excitation qui hurlaient au fond de moi
Je n'ai montré aucune expression. J'ai toujours eu trop de fierté pour le laisser voir l'effet qu'il avait sur moi
« Déshabille-toi » lança-t-il en souriant légèrement, guettant la moindre expression ou indice de la frustration que je peinais à retenir
J'ai relevé la tête vers lui
« Et si j'ai pas envie la tout de suite ? » ai-je répondu calmement en descendant du bureau
En plus c'est toujours à moi de commencer...
« Dans ce cas, je le ferais moi-même » me répondit-il directement après que j'eu fini ma phrase, toujours avec ce sourire arrogant sur les lèvres
J'ai regardé par terre un instant en repensant à tous les vêtements qui avaient fini à la poubelle après qu'il l'ai fait « lui-même »
Son sourire s'agrandi lorsqu'il me vit défaire le premier bouton de ma chemise
J'ai ouvert le second, puis le troisième
