Lorsque j'entre dans la grande salle, la Reine et mon oncle s'y trouvent déjà.

— Votre Majesté. (Je m'incline dans une révérence puis me tourne vers mon oncle.) Oncle Clayton. Vous désiriez me voir ?

— Oui mon enfant, répond la Reine. Approche. (Je jette un coup d'œil en direction de mon oncle qui m'encourage d'un signe de tête. Je m'exécute. Elle poursuit :) Ton oncle et moi avons réfléchi à la façon dont nous pourrions rendre les réjouissances à venir encore plus festives. Etant donné que tu auras vingt-et-un dans quatre jours, nous nous sommes mis d'accord sur le fait qu'il était temps pour toi de te fiancer.

— Majesté, je...

— Laisse-moi finir. Nous nous sommes déjà occupés de la chose. Tes fiançailles seront annoncées ce soir.

— Ce soir ? je répète ahurie.

Elle acquiesce, le sourire aux lèvres.

— Ne t'en fais pas Eden, tu ne pourrais pas mieux faire que le parti que nous t'avons choisi, m'assure mon oncle.

Je regarde dans sa direction. La lueur dans ses yeux semble me conseiller de prendre cette nouvelle comme une bonne surprise. Difficile quand on a l'impression d'avoir été vendue.

— Dernière chose, ajoute la Reine, mon fils et ses amis t'attendent dans les jardins pour que vous passiez un peu de temps entre vous avant les festivités.

— Très bien, Majesté.

Mettant un genou à terre, je baisse la tête, comme le veut la coutume, le temps de recevoir la bénédiction royale.

— Va, mon enfant.

Je me relève puis, dans une dernière révérence, me retire. De nouveau dans le corridor, je tombe nez à nez avec Audran, le bras droit d'Aikon.

Beag Neach, me salue-t-il amicalement.

Je lui assène une tape à l'arrière de la tête.

— Arrête de m'appeler comme ça.

Il rit.

— Alors ? Qu'est-ce que ça fait d'être fiancée ?

— Comment es-tu au courant ?

— J'ai écouté aux portes.

Je roule des yeux au ciel. Nous regagnons les jardins où Aikon et son petit cercle d'amis sont en train de jouer au ballon.

— Bien le bonjour à tous ! s'exclame jovialement Audran.

Tous les regards se tournent vers nous. Je croise furtivement celui d'Olivia qui, pour ne pas changer, me toise comme si ma présence la dérangeait. Je me concentre sur Aikon qui s'approche de moi, le visage rayonnant.

— Monsieur le Revenant, je le salue.

— Madame la future mariée.

Il me fait un baisemain sans lâcher mon regard. Je plisse les yeux.

— Est-ce une impression, ou as-tu été informé de mes fiançailles avant que je ne le sois ?

— Disons que...

— Cela fait longtemps que nous sommes tous au courant, le coupe Audran.

Aikon lui lance un regard noir.

— Aik, Audran, on vous attend ! s'exclame Aeryn.

Audran saute sur l'occasion pour prendre ses jambes à son cou. Aikon soupire en secouant la tête. Mon cœur s'emballe tandis qu'il plonge son regard dans le mien :

La Louve Blanche : l'Union - SLOW UPDATEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant