Bad Boy

16

Ariel

Avant même que je ne frappe à la porte le boss m'ordonne d'entrer. Il m'attendait de pied ferme depuis je ne sais combien de temps. Je referme la porte derrière moi sans jamais lui tourner le dos.

-Tu voulais me voir.

-Oui je commençais à croire que tu étais devenue un fantôme depuis ton petit accrochage avec James.

-J'avais deux trois trucs à faire.

-Et ces trucs t'ont pris quatre jours.

-Ouais.

-Truc, c'est comme ça que tu appelles ton mec, demande t'il en riant.

Je manque de déglutir, comment peut-il être au courant, je ne me suis montré en public qu'une fois avec lui et c'était dans une boite gay. Un endroit où je suis sur que personne mise à part le videur me connaît, et ce n'est pas ce gars qui aurait balancé vue que je connaît des choses sur lui qui pourrait détruire sa vie et sa famille. Bon il ne me reste que le bluff, ça passe ou ça casse.

-Je ne suis pas pédé.

-Ariel ne me mens pas, je m'en fou de ce que tu fais au lit. Par contre je m'en fou moins quand mon récolteur de dettes disparaît sans prévenir.

-Qui t'as parler de ça?

-London.

Je vais le butter.

-Pourquoi il pense ça?

-Parce que tu as refusé de tabasser deux gays et quand James en a agressé un tu lui as tiré dessus. Pour plus de détail demande lui. Moi je veux simplement que tu sois disponible quand j'ai besoin de toi et que tu arrêtes de disparaître comme ça. Se sera mon unique avertissement verbale.

-Boss, je veux faire des études.

-Ça te permettrais d'apprendre certain vices, monter ta boîte et blanchir plus facilement l'argent, ou de pouvoir faire des affaires avec de potentiel client.

Je soupir, ce n'est pas vraiment à ça que je pensais mais c'est mieux que rien.

-Alors t'es d'accord?

-Si tu me prouves que t'en vaux la peine je te paye tes études.

-Je vais régler deux trois turc avec London et je me salie les mains pour toi.

-Parfait. Par contre ne le tue pas il va m'être encore utile, c'est un bon commercial.

-Ça marche.

Je quitte la pièce et me dirige précipitamment vers l'appartement de London. Je ne mets qu'une minute avant de m'acharner sur la porte de celui que je pensais être mon ami. Il ouvre en fronçant les sourcils, à mon avis je le réveille d'une nuit de folie.

-Il est beaucoup trop tôt pour que tu massacres ma porte.

-Il est quinze heure.

Je me prend un soda et m'assoie à la table dans le salon. Il soupir en faisant couler un café extra fort puis me rejoint.

-Que me vaut l'honneur de ce réveil.

-J'ai vue le boss.

Il manque de recracher son café. Il s'allume une clope en même temps que moi.

-Ah tu lui a dis pour tes études?

-Oui et figure toi qu'on a aussi parler du fait qu'aprioris j'ai un mec.

-Je vois.

-T'es sérieux d'aller raconter ça?

-Ariel t'aurais réagis comment si ton meilleurs potes avec qui tu as grandi, tu passes tout ton temps et avec qui tu critiques les pédés, te lâche dû jour au lendemain. Quand tu demande des comptes il te mente puis un soir tu le suis et tu finis par le voir dans un club gay, rouler des pelles à un mec et passer trois jours entier avec lui.

-Tu m'as espionné sérieusement, je ris jaune.

-Oui.

-Et t'es allé tout balancer au boss sans même m'en parler.

-Depuis quand que t'as ça?

-Je ne suis pas un pestiféré non plus.

-Me dis pas que c'est ce gars qui t'as refiler ça.

-Change de ton t'es entrain de me saouler.

-Et tu vas faire quoi, m'enculer? Je suis ta pute comme l'autre.

-Ne parle pas de lui comme ça, ça va vraiment mal tourné London, dis-je en serrant les dents.

-Quoi que c'est ta pute? A moins que se sois lui qui t'encule. Qui est la salope qui se fait prendre? Vous faites à tour de rôle ou à pile ou face? Ça t'as fait quoi de passer d'homme à pédé et de sucer des queues? Ça ne t'as pas posé de problème d'abandonné ton côté homme pour devenir une pétasse? Et ta pute elle crit fort?

J'écoute en essayant de me contenir mais ça dernière phrase me fait explosé, je lui écrase ma clope sur la main. Il grogne en m'envoyant le cendrier dessus, la situation dégénère rapidement. Armé de nos poings et nos couteaux on se massacre l'un l'autre. Il me domine un court instant mais l'entendre dire qu'il « se taperais bien ma pute » me fait vriller la rage et la haine m'envahisse.

Je suis au dessus de lui, il gémis faiblement, je continue malgré l'épuisement à frapper son visage en sang. Je le laisse pour mort en sortant de son appartement, je monte dans ma voiture, je suis en mode automatique je ne prête attention à rien.

J'arrive devant la maison d'Ezra, je sonne, il ouvre la porte.

-Mon Dieu Ariel il t'es arrivé quoi, hurle t'il en mettant ses main devant sa bouche.

-Ezra, appelle ce numéro.

Je lui tend mon téléphone en tombant au sol. Je suis toujours conscient mais trop faible pour tenir sur mes jambes. Il appelle pendant que la fatigue s'empare de moi.

-Ariel ça va allé il arrive.

-Fait pas cette tête j'en ai vue d'autre.