13.06.22
La terre ferme me paraît à des années lumières—
mes rêves sont ternes
Je suis étoile filante, astronome-glace-ambulante
je respire à un rythme ternaire
Mes doigts touchent la lune, l'effleurent, elle est douce et rugueuse
ll fait froid quand elle m'interne
Elle se plie sous mon toucher et la toucher me fait plier
Il fait chaud à l'intérieur, près de son antenne
La lune rit et les larmes chaudes comme l'oubli coulent sur mes joues
Panoplie de mort adoucie
Les mots sont des ressources précieuses qu'on laisse tomber comme des obus dans une vallée—
Bal de dernière année
Reviens tu me manques je ne peux respirer
Parc. Etoiles et langue de bois— j'veux mélanger notre air et danser sous les nuées
Pétrichor—
Tu pétris mon corps comme une pâte à pizza. Tu le déballes, tu l'étales, tu l'aplatis sous tes mains dures comme la mort, le bois et le souffle des Dieux. Le sang des dieux se déverse entre mes ongles et tu me regardes de tes yeux brouillons.
Il m'arrache les yeux et me bouffe le coeur entre deux bouchées de chair. Ses dents croquent dans mon âme et ses ongles percent mes os. Je ne suis qu'un repas bien entamé, je ne suis que bouffe mal-digérée, je ne suis rien d'autre que ses restes.
Nacre entre mes doigts, perles entre mes lèvres, oeuvre d'art qui glisse contre ma peau sous l'oeil aguerri d'étoiles décédées depuis des millénaires. Brûlent-elles dans le vide de mon âme?
Peinture séchée sur le coin de la bouche— bouffe-t-elle l'art comme elle bouffe mon coeur?— sang perlant sur la toile.
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Pétrichor
PoetryDes mots perlent de ma bouche et tombent sur mes pages. Recueil de poésie, bric à brac de mots sans sens.