vingt quatre décembre deux mille dix sept.·˚ ༘ ┊͙[ 無限 ] ꒱ ˊˎ
(𝓈𝓊𝑔𝒶𝓇𝒾)
SES PAS ÉCRASAIENT LE BITUME ANTHRACITE, ses longs cheveux roses caressaient violemment la douce brise hivernale qui s'était levée. sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration saccadée. sa gorge devenait peu à peu rugueuse, faisant ainsi hurler ses poumons de douleur. les battements de son cœur tambourinaient brutalement contre sa cage thoracique. pourtant, elle devait s'enfuir de cette arène. elle devait se précipiter. elle devait le retrouver.
ses pas rapides s'essoufflèrent peu à peu. la silhouette féminine semblait être éreintée par sa course. ses jambes lui faisaient atrocement mal, ses muscles s'étaient engourdis à cause des nombreux combats de cette parade organisée par son amant.
alors, pendant une minute, la jeune femme s'arrêta net dans une petite ruelle et colla son dos contre un muret froid. les traits mielleux de son minois se crispèrent. la lavande reprit quelques secondes son souffle. les cliquetis des aiguilles de sa montre lui indiquèrent que le temps s'échappait sournoisement. ses yeux devinrent larmoyants tandis que ses dents s'enfonçaient dans sa lèvre inférieure. elle se maudissait d'être aussi faible qu'un bambin primate.
je suis désolée...
je n'ai été qu'un poids pour toi...la vingtenaire ferma lentement ses paupières, puis prit une profonde inspiration, se sentant quelque peu ragaillardie. ses doigts tremblotaient légèrement, signe qu'elle avait épuisé toute son énergie occulte. néanmoins, elle n'avait pas vraiment le choix d'utiliser ses dernières ressources. la rose aux prunelles morganites se concentra longuement, puis soudainement, quelques étincelles violettes apparurent. elle dessina péniblement dans le vide un cercle à sa taille. ses lèvres s'entrouvrirent afin d'expirer l'air contenu dans ses poumons, puis nonchalamment, la noiraude entra dans le portail qu'elle venait de fabriquer pour se téléporter.
la jeune femme arriva enfin à la destination promise par son sortilège. elle tomba sur ses genoux et ces dernières s'éraflèrent, ce qui lui arracha un léger cri de douleur. son port de tête se redressa, puis ses iris se baladèrent sur le paysage qui l'entourait. son index remonta le pont de sa monture afin de le contempler plus clairement. de multiples arbres étaient rasés. il y avait des débris d'ardoises de toits grossièrement disposés sur le sol, mais également des éclats de verre, sûrement causé par l'affreuse reine des fléaux. ce que le maître des fléaux remarqua, c'était ce lourd silence et cette atmosphère inquiétante. elle avait compris.
la rosette se redressa laborieusement et épousseta la poussière qui s'était incrustée sur sa petite jupe plissée. ni une ni deux, elle entama une nouvelle course, et ce, malgré les maux de son corps. tandis qu'elle se faufilait dans des ruelles lugubres, ses lèvres s'entrouvrirent :
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𝐥𝐞𝐬 𝐞́𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐮𝐛𝐞 ; geto one shot
Fanfictiondans la lumière de l'aube, les étoiles surgissent et se mêlent aux larmes de l'obscurité. dans la lumière de l'aube, deux âmes esseulées vagabondent pour l'éternité. « le noir est la couleur de l'espoir. tu ne trouves pas, suguru ? » | GETO SUGU...