Chapitre 4

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 Je cours dans la rue, en retard. En retard pour quoi ? On s'est donné rendez-vous avec Hinata et j'ai potentiellement zappé. J'arrive finalement au parc, essoufflée. Mon amie me fusille du regard :

« - [T/P], ça fait trois heures que je t'attends.

- Je... Je sais mais... 'Fin y avait des orphelins coincés dans une grande roue en feu... Et tu me connais... J'ai pas pu laisser passer ça... Il a fallut que je les sauve...

- Ah ouais ? Et ils s'en sont sorti ?

- Bah... Y a deux ou trois blessés mais rien de bien grave...

- Hum... Je suppose que leurs parents devaient être ravis de voir leurs enfants en vie.

- Ah ça, oui ! Ils m'ont acclamé et tout !

- [T/P]... Tu m'as dit que c'était des orphelins dans la roue. »

Je me sens pâlir. Je lâche un petit rire, gênée, avant de reculer doucement. Règle numéro 1 face à une Hinata enragée : pas de mouvement brusque, pas de sons trop fort. Donc en toute logique, je me mets à courir en hurlant que je ne veux pas mourir si jeune. Hinata explose de rire tandis que je m'arrête à quelques mètres d'elle en souriant :

« - Avoue, je t'ai manqué. Le collège doit être bien ennuyeux sans moi !

- C'est vrai, acquiesce mon amie, Mais en même temps, c'est plus calme et on a moins de problème.

- Comment ça, moins de problème ? J'étais un ange ! »

Bon d'accord, j'avais une sérieuse tendance à chercher les ennuies. Mais voir un gars se faire tabasser par une dizaine de brute, c'est pas mon truc. Les combats déséquilibrés, ça me donne la gerbe. Pourquoi tabasser quelqu'un sans défense ? C'est lâche. Donc, il m'est arrivé de m'interposer dans des combats. Seul bémol : je sais absolument pas me battre. Genre pas du tout. Je me prenais raclé sur raclé. Hinata m'a demandé au moins un milliard de fois de ne plus faire ça. Mais bon, je l'ai jamais écouté. Mon amie me propose d'aller acheter une glace. J'accepte joyeusement. Sur le chemin, on croise son petit ami. Takemichi. Je l'aime pas trop. Honnêtement, il est totalement débile. Et il se prend pour un délinquant. Mais c'est une petite frappe de quartier. Bref, il m'énerve. Hinata le salut, radieuse, tandis que je l'ignore royalement. Je parles pas aux abrutis, j'ai pas envie d'être contaminée par leur connerie. Le duo se transforme en trio et on part tous acheter une glace. On s'installe ensuite sur un banc. Takemichi fait le beau devant ma petite amie, se faisant mousser. Soit disant que son cousin est un membre important du Tokyo Manjikai, un gang qui commence doucement à faire parler de lui. Mais franchement, j'y crois pas. Il devrait faire gaffe, à force de mentir comme ça, il aura des problèmes. De toute façon, c'est pas mes affaires. Mon téléphone sonne, me ramenant à la réalité. Je décroche :

« - Allô ?

- [T/P] ? Tu rentres bientôt ?

- Nobara ? Euh, je suis avec mes potes. Mais je peux rentrer de suite si tu veux.

- Tu es avec Keisuke ?

- Hein ? Non, pourquoi ?

- Je n'arrive pas à le joindre. On devait aller voir son père aujourd'hui, mais il n'est toujours pas rentrer...

- Tu veux que je le cherche ?

- Dans tout Tokyo ? Laisse tomber... Mais c'est gentil, ma belle. Je te remercie. »

Je reste silencieuse un moment avant de soupirer. Franchement, pourquoi je m'apprête à dire ça ?

« - Écoute, je vais essayer de le trouver. Si jamais ça dure trop longtemps, je te promets de rentrer.

- Mais [T/P]...

- À tout à l'heure ! »

Je salue Hinata avant de partir. Dans quelle merde je me suis foutue ?

***

J'appelle Keisuke sans entendre une autre voix au bout du fils que la voix de crécelle du répondeur. Putain, mais qu'est-ce qu'il fout ?! Je rôde depuis bientôt vingt minutes et pas de trace de cet enfoiré ! Je continue de le spammer d'appels lorsque j'entends une sonnerie. Et pas n'importe laquelle. C'est celle de Keisuke ! J'en suis certaine ! Alors que je m'approche de la source du son, je perçois le brun debout, à côté de Chifuyu et d'autres types. Keisuke regarde son téléphone en grimaçant tandis que le blond lui demande :

« - C'est ta mère ? Tu devrais répondre, elle doit s'inquiéter.

- C'est pas elle, répond le brun dans un soupire

- C'est qui alors ?

- Tss... Une pauv' fille qui se prend pour ma sœur. »

Je serre les poings. Ah ouais ? Une pauv' fille, hein ? Je savais que ça servait à rien d'être sympa avec lui. Et dire que j'ai faillit le trouver sympa ! Chifuyu remarque ma présence et me fusille du regard. Eh ben mon pote, sache que j'en ai rien à foutre. Je soutiens son regard jusqu'à ce que Keisuke me remarque. Il reste figé pendant un moment avant de demander :

« - De... Depuis combien de temps tu... ?

- Ta mère te cherche partout. Vous devez aller voir ton père. »

Je tourne les talons et pars. Je ne lui ferais pas le plaisir de paraître affecté. Je rentre à la maison. Nobara me regarde, surprise. J'effectue un sourire forcé et dit :

« - Désolée, je l'ai pas trouvé. »

Je vais directement dans ma chambre et me laisse tomber dans mon lit. J'inspire longuement puis hurle dans mon coussin pour étouffer le bruit. Je me sens un peu mieux maintenant. J'entends le bruit de la porte. Keisuke a dû rentrer. Je me lève silencieusement puis ferme la porte à clef. Puis je retourne tranquillement me jeter sur mon lit. L'autre abruti toque à ma porte. Il me demande ensuite la permission d'entrer. Je ne lui réponds pas. Il ne mérite pas que j'use mes merveilleuses cordes vocales. Il commence à taper frénétiquement contre la porte. Bah alors, chouchou ? Tu perds patience ? Dommage, parce que je ne compte pas céder de si tôt ! Il tente alors de baisser la poignée pour ouvrir la porte. Raté ! Je jubile, fière d'avoir pensé à fermer ma porte à clef. Alors qu'il me hurle de lui ouvrir, la voix de Nobara résonne dans la maison. Elle lui ordonne de la rejoindre pour aller voir son père. J'entends alors Keisuke dire, derrière la porte :

« - Ne pense pas que ça se finira comme ça ! On en reparlera ! »

Reparler de quoi ? On a rien à se dire. Mais bon, je le laisse croire qu'il a une chance de réussir. C'est plus marrant comme ça.

Mikey x reader - Future is (k)nowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant