Le commencement

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Nous sommes en 2013, et ma mère décide de rejoindre sa famille en France et y vivre, bien sûr je suis avec elle, il y également mon petit frère et ma sœur dans son ventre. Et comme tout les familles on se lèvera 18h avant le vol, pour être sur de ne pas le rater .

J'ai donc vécu en France depuis ma CE2, mais je ne savais pas parler français,  seulement un peu de russe et arménien, car oui ! je suis arménienne.
L'Arménie, le plus beau pays à mes yeux, mais également le premier pays à avoir adopté le christianisme pour fuir l'empire Ottoman.
Vous l'aurez compris, je suis, enfin, j'étais 1000% chrétienne. Malgré ma famille non pratiquante, je lisais la bible et priais tout les soirs, cela m'apaisait énormément.

En arrivant en France, nous avons beaucoup galéré, autour de nous il y avait moins de signe religieux, de croyants, donc ça m'a un peu éloigné de ma religion car j'ai commencé à de moins en moins prier.

Je suis arrivé en CM1, dans une école ou la majorité des élèves étaient soit noirs, arabes ou bien musulmans, moi j'étais blanche et chrétienne, j'avoue j'étais un peu rejeté parce que j'y connaissais rien et surtout car j'avais une très mauvaise vision des musulmans, (relié a nos ennemis les turques).
D'ailleurs les premiers jours on me posait souvent la question du « t'es turques ? » ou bien « ah bah alors tu dois être marocaine », ça me vexait et je leurs répondaient, mais ils connaissaient pas l'Arménie, sûrement du à leurs âges...

Au bout d'un certains temps je me suis faite des amies musulmanes, qui parlaient souvent de cette religion, mais j'y comprenais rien, pourquoi on ne pouvait pas manger de porcs ? Ou bien, pourquoi elles mettaient le voile, ou mangeait pas à la cantine ?
Souvent ces enfants n'avaient pas de réponses à mes question et de toute façon de je m'en fichais, parce que le soir on allait manger barbecue !

D'ailleurs tout les ans au mois de Ramadan, j'adorais l'ambiance du quartier, c'était jovial et festive, ca sentait bon de partout et on restait jouer dehors jusqu'à très tard le soir, du moins jusqu'au ftour.
A l'Aïd on était souvent très peu en classe, les autres venaient et nous n'argüais de l'autre côté de la grillé en nous lancent des « cheh » de partout.

Ces années de primaires ce sont achevés, et malgré beaucoup de choses fausses j'ai appris de l'Islam et de ses règles, du moins celles que mes copines m'apprenaient.

Une convertie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant