Chapitre 12

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Plusieurs jours s'étaient écoulés sans que rien ne se passe. Les nuits étaient longues et ennuyeuses. Je craignais que toutes les nuits soient ainsi.

Cependant, cette nuit là me prouva l'inverse...

Je me levais comme à mon habitude et me dirigeais vers la bibliothèque où je retrouvais Orphée.

Je souriais. Les rayons de la pleine lune traversaient les vitres de la pièce et éclairait les yeux de l'homme aux cheveux bleus.

-Orphée : Alice.
-Alice : Bonjour Orphée. Comment vas-tu aujourd'hui ?
-Orphée : À merveille merci, et toi ?
-Alice : De même.
-Orphée : Dis-moi, je me disais que nous pourrions peut-être faire un tour en cette douce nuit.
-Alice : Mais... Je ne peut pas m'éloigner d'Hades, non ?
-Orphée : Il se pourrait que celui-ci ait omis un détail. Tu ne peut pas t'éloigner avec l'intention de fuir. Cependant si tu ne compte pas fuir tu es entièrement libre.
-Alice : Oh, voilà qui est intéressant à savoir. Dans ce cas, je te suis.

Il sourit et me tendit son bras de manière galante. Je le pris en souriant et le suivais jusqu'au jardin, puis jusqu'au parc de la ville.

-Alice : Ça fait une éternité que je ne suis pas venue en ville !
-Orphée : Je pourrais en dire de même... Au sens propre du terme.
-Alice : Oh, c'est vrai que cette expression doit être adéquat dans ton cas...
-Orphée : C'est le cas oui.

Pendant un long moment nous marchions, observant les plantes et les quelques animaux nocturnes qui se baladaient.

Je me laissais guidée par la voix du vampire qui me parlait de la flore qui m'entourait.

Même si je n'avais jamais été passionnée de plante, j'adorerais l'entendre m'en parler. Sa voix était reposante et il semblait si passionné par ce qu'il racontait que personne n'aurait eu le courage de le couper.

-Orphée : Excuse moi, je dois t'ennuyer avec mes histoires de plantes.
-Alice : Pas du tout ! Au contraire c'est très intéressant.
-Orphée : Vraiment ?
-Alice : Bien sûr ! On voit que tu aime ce dont tu parles, c'est agréable à écouter.

Pendant un instant, je crus voir les joues du vampire se teinter de rouge. Mais à peine avais-je cligner des yeux que les rougeurs avaient disparues.

-Orphée : Il est vrai que j'aime les plantes. Et il est agréable de se sentir écouter. Merci.

Il me sourit et je remarquais qu'il s'était rapprocher de moi. Je ne réagit pas plus que ça et lui souris en retour.

-Orphée : Tu n'as pas trop froid ?
-Alice : Ça va.
-Orphée : On devrait rentrer.

Je suivis de nouveau le vampire à travers les bois. Nous parlions encore, de tout et de rien.

Arriver au manoir, nous nous installions dans le salon.

Les autres vampires semblaient déjà dans leur chambre. Il faut dire que la nuit commençait à s'éclairer.

Alors qu'Orphée me servit un thé, je regardais un livre d'images qui était posé sur la table basse.

Le vampire s'était rapprocher de moi pour regarder les images et nous étions désormais très proche, presque collé.

Je sentais son corps chaud contre moi, me faisant doucement rougir.

Alors que je m'apprêtais à tourner la page du livre, Orphée caressa ma main.

Il prit le livre et le reposa sur la table. Ma main toujours dans la sienne, il tourna mon visage vers lui.

Mes yeux se plongerent dans les siens et je restais suspendue à ses lèvres pendant que sa main descendais vers mon cou.

Il sourit et approcha son visage avant de finalement déposer ses douces lèvres sur les miennes.

Mes mains aggriperent ses épaules, presque comme une évidence.

Je sentais sa main descendre sur ma taille, la saisir et me rapprocher de lui, sans couper court à notre baiser.

En un instant nous nous étions relevé et étions entrer dans sa chambre qu'il avait immédiatement fermer à clé.

Il me fit basculer sur le lit, m'embrassant les lèvres, descendant dans mon cou, puis au creux de mes seins.

Il fit glisser les bretelles de ma robe sur mes épaules, avec la délicatesse d'une plume.

Il tenait toujours fermement ma taille, comme s'il ne voulait pas que je parte.

Il se redressa et me regarda un instant, souriant. J'attrapai sa nuque et le tirais vers moi pour l'embrasser à nouveau.

Ce jour-là, j'aurai aimé que ce soit lui, mon sauveur.

****

Le lendemain, lorsque je me réveillais aux côtés de l'homme, il était déjà réveillé et habillé.

-Orphée : Oh, tu es réveillée...
-Alice : Oui.
-Orphée : Hum Alice... Ne t'imagine rien..
-Alice : Hein ? Comment ça ?
-Orphée : Ce qui s'est passé hier... N'aurais pas dû se produire... Je me suis laissé tenter par un plaisir auquel je n'avais pas eu droit depuis longtemps mais, je ne veux pas qu'il y ai d'ambiguïté.
-Alice : Oh.. je crois que je comprend. C'était que le coup d'un soir..?
-Orphée : Je-... J'aimerais dire que non, mais c'est un peu ça... Excuse moi.
-Alice :... Je vois. Dans ce cas je devrais regagner ma chambre et faire comme si de rien n'était.

Et c'est ce que je fis. Je me rhabillais rapidement et sorti de la pièce, m'enfermant dans ma chambre.

Au fond de moi j'étais déçue. À quoi je m'attendais ? Déjà qu'un homme basique à du mal à se contenir alors un vampire qui n'a rien fait depuis plusieurs siècles... C'est une proie servie sur un plateau d'argent !

Je n'arrivais pas à savoir ce qui m'avait déçue. Orphée ? Le fait d'y avoir cru ? Le fait d'avoir espérer ? Je ne sais pas.

Finalement, j'aurai préféré que toutes les nuits soient aussi ennuyeuses que les dernières avant ça.







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