Chapitre 13

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La nuit qui suivit, l'envie de rester enfermée dans ma chambre me tentait bien. Cependant je me forçais à sortir et descendis.

Habituellement, j'aurais rejoins la bibliothèque et discuter avec Orphée, mais vu ce qui c'était passé la veille... Non.

Je me dirigeais donc vers le salon dans lequel se trouvait un piano et d'autres instruments que je n'avais pas encore remarqué jusqu'ici.

J'attrapai le violon et commençais à jouer le premier morceau qui me revenait à ce moment.

Une fois la mélodie terminée, j'entendis comme des applaudissements. Lilith.

-Lilith : C'est très beau. Cependant... T'as fais quelque chose pour qu'Hades soit aussi énervé ?
-Alice : Hein ? Non, enfin je ne crois pas...
-Lilith : T'es sûre ? Nan parce-qu'il est vraiment super énervé genre t'as pas envie de voir ça...
-Alice : Aïe... Ça craint.
-Lilith : D'autant plus qu'il te cherche.
-Alice : Il-il me cherche ?
-Lilith : Je crois bien oui. D'ailleurs je vais te laisser, pas que ça m'amuse de te laisser dans la merde, mais si c'est pour me prendre les foudres d'Hades, je te laisse te débrouiller pour cette fois.

Elle quitta assez rapidement la pièce mais je ne m'y retrouvais pas seule très longtemps puisqu'Hades m'y rejoint bientôt.

-Alice : Oh, salut Hades...
-Hades : Salut. C'était quoi ça ?
-Alice : C'était quoi quoi ?
-Hades : Il s'est rien passé hier soir par hasard ?
-Alice : Euh... Non...
-Hades : De un, tu sais pas mentir, de deux je dois te rappeler qu'on est lié ? Je sais très bien ce que t'as fais.
-Alice : Hades je vois même pas de quoi tu parles !
-Hades : C'était qui d'ailleurs, Orphée ?

Je bégayais un instant, comprenant immédiatement ce qu'il savait et ne sachant que répondre.

-Hades : Ouais, j'me disais bien.
-Alice : Rho mais qu'est ce que ça peut te faire ?
-Hades : Ce que ça peut me faire ? Primo, tu crée une tension dans le groupe parce-que connaissant Orphée, c'était juste pour s'amuser, je me trompe ?
-Alice :...
-Hades : Je me disais aussi. Secondo, tu m'appartiens.
-Alice : Non, je ne t'appartiens pas ! Mon sang t'appartient. Pas moi.
-Hades : Si c'était si simple chérie. Si seul ton sang m'appartenait, tu crois que j'aurais le pouvoir de t'empêcher de parler ? De te faire tomber dans les pommes ? De te mettre des barrières ?
-Alice : C'est bon, ça va ! De toute manière c'était que le coup d'un soir...
-Hades : T'as l'air déçue. Tu t'attendais à quoi ?
-Alice : Figure toi que je me le demande aussi.
-Hades : En même temps... Faut être idiote pour coucher avec un gars que tu connais depuis aussi peu de temps et penser que c'est le grand amour...
-Alice :... Je suis idiote. Ça devrait pas te surprendre.
-Hades : Non en effet, mais là actuellement j'ai pas trop envie de t'entendre jacasser donc tu vois, je vais allez voir Orphée et on va mettre deux trois choses au clair. Toi, tu vas rester là bien sagement et arrêter de faire des conneries plus grosses que ta tête.

Sur ces mots il quitta la pièce et je m'affalais sur le canapé dans un soupire.

J'aurais dû m'en douter. N'empêche que j'ai du mal à comprendre sa réaction... Je couche avec qui je veux ! Enfin, vaut mieux pas commencer à lui chercher des noises. Je le regretterais.

Il revint un long moment plus tard, l'air un peu plus calme que toute à l'heure.

-Hades : Bon, ça, c'est régler. Par pitié Alice arrête de faire de la merde. Je vais pas réparer t'es conneries à chaque fois.
-Alice : Parce-qu'il y avait quelque chose à réparer ?
-Hades : Pour le coup c'était surtout une mise au point.
-Alice : Mhm... N'empêche si j'ai le droit de rien faire je vais vite me faire chier ici...
-Hades : Parce-que t'avais l'intention de recommencer ?
-Alice : C'est pas ce que j'ai dis.
-Hades : Heureusement. Bon, c'est pas tout mais j'ai faim.
-Alice : Dans ce cas...
-Hades : Pas ici. On pourrait être déranger.
-Alice : Tu t'en ai pas soucié la première fois...
-Hades : Arrête avec ça tu veux ?! Bon, on va aller dans ma chambre.

Je ne repliquai pas et le suivit simplement.

Nous arrivâmes devant la porte de sa chambre qu'il ouvrit.

En entrant, une odeur d'agrumes et de cannelle envahit mes narines. Elle était agréable.

La chambre était assez simple et faisait étrangement plutôt moderne.

-Hades : Assis toi sur le lit, ça ira.

Je ne repliquai pas, une fois de plus. J'étais mal à l'aise d'être dans sa chambre même si ce n'était pas la première fois.

Il s'approcha de moi et je m'attendais à ce qu'il prenne mon poignet, cependant il n'en fit rien.

-Hades : Excuse moi, j'ai un peu plus faim que la dernière fois je vais plutôt te mordre au niveau du cou.
-Alice : Oh, d'accord.

Je dégageais mes cheveux vers ma nuque et penchais légèrement la tête.

Le vampire s'approcha et repoussa légèrement ma manche, de ses mains froides.

Comme avant chaque morsure, une appréhension s'installait en moi et mon ventre se nouait.

Il se mit à côté de moi et s'approcha d'abord de mon épaule avant que son souffle ne glisse dans mon cou.

Un frisson me traversa avant qu'il ne pose sa main sur ma taille et que ses crocs ne plongent finalement dans mon cou.

Je serrais légèrement le bras d'Hades, tentant de calmer mon coeur qui s'emballait à chaque fois.

Je tentais tant bien que mal d'ignorer la douleur, fermant les yeux et respirant fort.

Hades me serra un peu plus fort, me sentant certainement crispée. Je tentais de me détendre un peu et la douleur fut immédiatement un peu moins vive.

Quelque part, sans savoir pourquoi, j'aimais de plus en plus ces moments. J'y trouvais même une sorte de plaisir indéfinissable.

Une fois ses crocs sortis, je sentis encore une goutte de sang glisser, il l'a rattrapa avec son doigt et la porta à ses lèvres.

-Hades : Ça va ? T'as l'air de mieux supporter que les dernières fois, c'est bien.
-Alice : Mhm, mieux supporter est un grand mot, disons que j'arrive déjà un peu plus à me détendre.
-Hades : Si on veut, t'étais quand même vachement crispée...
-Alice : Oui bah j'y peut rien !
-Hades : Tu te crispe dès que je m'approche de toi, je sais pas si je dois trouver ça amusant ou exaspérant.
-Alice : N'importe quoi, c'est juste la morsure qui me cripse !
-Hades : T'es sûre de ce que t'avance ?
-Alice : Oui !

Il haussa un sourcil et reposa sa main comme elle l'était pendant la morsure, sur ma taille... Et je me crispais en effet, comme il l'avait prévu.

-Hades : Tu disais ?
-Alice : Je- nan mais-
-Hades : C'est bien ce que je me disais.
-Alice : Je euh, j'aime juste pas être collée aux gens !
-Hades : À mon avis c'est pas ce que tu disais avec Orphée...
-Alice :... Je te déteste.
-Hades : Prépare toi parceque je vais avoir du mal à te lâcher avec ça.









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