Tout adulte a un passé en tant qu'enfant, c'est logique. Tous n'ont pas eu la même histoire et c'est normal puisque tout à chacun à sa propre plume pour écrire sa propre vie et par conséquent sa propre enfance.
Aujourd'hui, j'ai décidé de vous faire part de la plume qui a fondé mon passé pour que je devienne qui je suis à présent.
Chaque soir, je me posais sur le rebord de ma fenêtre. Je regardais les étoiles. Chaque soir, je repensais à mon enfance et aux différentes erreurs que j'avais pu faire.
J'étais un jeune garçon qui aimait se rappeler de ce qu'il vivait. Pour me souvenir, j'avais trouvé un moyen efficace. Écrire.
Chaque soir, je restais sur le bord de ma fenêtre, dans la même position que la veille, et je prenais plaisir à relire ou même redécouvrir le passé dans mes textes. Certes j'étais loin d'être un grand écrivain tel que Collins, Rowling ou même Tolkien, mais la grande différence entre eux et moi, c'est que moi je ne cherchais pas à développer un grand univers, juste mes ressentis, alors mes talents pauvres d'écrivain me suffisaient amplement pour combler mon besoin de m'exprimer.
Quand on y repense, j'étais vraiment perché comme gamin... Du moins, c'est ce qu'on me disait, alors à force j'avais commencé à y croire.
Mais j'aimais regarder les étoiles et écrire ce que je ressentais, alors je me fichais de l'avis de mes camarades. Certes j'étais celui qu'on rejetait, celui qu'on esquivait, mais cela ne m'a pas empêché de vivre sans me soumettre au jugement des autres. Je crois que je le vivais plutôt bien d'être le perché de l'école. Ce n'est pas vraiment un rôle que tout le monde aimerait supporter bien sûr, mais j'aimais être seul, alors d'un côté, ce n'était pas si mal.
En tout cas, c'était comme ça jusqu'à ce grand jour. Ce grand jour où il n'était plus question de petites remarques insignifiantes mais de coups de pieds incessants.
Depuis ce jour-là, j'avais arrêté de me mettre sur le rebord de la fenêtre, j'avais arrêté de regarder les étoiles. Chaque soir, je me posais sur mon lit, en essayant de ne plus penser aux étoiles.
Mais chaque soir, je trouvais ça dur de rester là, sans rien faire, à esquiver ce que j'aimais, et ça uniquement à cause des brutes qui me frappaient si je recommençais. Là vous allez sûrement me dire : Mais en même temps, comment pouvaient- ils savoir si tu étais sur le rebord de ta fenêtre. Et bien sachez que j'habitais un petit quartier qui regroupait pas mal de gens de l'école. Le soir, ils guettaient, pour savoir si je n'allais pas me poser sur ce fameux rebord. Oui, les enfants sont cruels entre eux, mais je n'arrivais pas à en parler autrement qu'à l'écrit sur un bout de papier que je n'aurais jamais osé montrer.
En arrivant au collège, je reprends confiance en moi petit à petit et je commençais à me remettre sur le rebord de ma fenêtre, à regarder les étoiles et à relire et réécrire le passé. Les mentalités avaient changé. Et d'ailleurs, elles n'étaient pas les seules à évoluer, cette idée de sauter de ce rebord de fenêtre avait disparu de ma tête.
Chaque soir, j'étais de nouveau heureux, j'avais l'impression que les étoiles me regardaient, alors je les observais avec un regard immense et intense. Le collège m'avait permis de surpasser ma peur, ma peur de mourir à cause de ce que j'aimais.
Et un peu plus tard dans ma vie, les étoiles quittèrent ma tête.
J'étais à présent au lycée et c'est là qu'il y a le plus de choses à dire.
Quand on arrive au lycée, on essaie de se trouver. On cherche qui on est, on expérimente des choses, on découvre des émotions qu'on avait jamais ressenties, on apprend à survivre dans ce monde, on gagne en responsabilité, en autonomie, on perd des proches, des amis, des amours, et on essaie de ne pas perdre la vie malgré toutes les idées noires qui arrivent à entrer dans notre tête.
On arrive même à se parler à nous-même. Vous savez quand on est au bout du rouleau mais qu'on essaie de rester dans le positif, et bien ça donne un truc du genre :
- À quoi ça sert de se relever quand on est tombé si bas que même nos proches n'arrivent plus à remplir leur visage de bonheur en nous voyant ?
Ça servirait à quoi de se battre pour une cause perdue d'avance ?
Sérieusement, à quoi ça servirait de se rabaisser en essayant de nous montrer fort sans que personne ne prenne en compte notre présence qui, avant, était presque indispensable à leur vie ?
- Je ne sais pas quoi te répondre... Juste, ne te sous-estime pas, tu as la force nécessaire pour te relever sans eux. Ne prends plus en compte la présence de ceux qui ne font que te rappeler tes mauvais côtés. Tu es une des rares personnes de ce monde qui a une ambition de réussir aussi grande que l'infini de l'espace.
Chaque personne a des droits et des devoirs. Ton devoir actuel est de faire un choix, ton droit est soit de te relever après, soit de continuer à sombrer. C'est à toi de choisir quel chemin tu veux prendre, ce n'est pas aux autres de le faire. Ils sont juste là pour t'influencer mais tu dois rester sur ton choix à toi sans prendre en considération les remarques des autres. Vis ta vie comme tu en as envie.
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Sous un ciel étoilé...
General FictionSous un ciel étoilé, ce jeune garçon s'est dévoilé. /!\ Histoire complète disponible sur The Book Edition