Chapitre 78 : La chute

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<<Deux jours plus tard>>

Salle de Conseil, bâtiment gouvernemental, Nouvelle Paris, France, Europe :

Une fois de plus, les 43 représentants d'autant de pays de l'Ancien Monde sont réunis dans la salle des réunions. L'heure est grave, et par d'obscures raisons les communications avec Jackson sont coupées, et ce malgré les nombreuses tentatives de rétablir le lien. Au milieu de la salle le général de la Dernière Armée, le général Eisenhower, fait son rapport devant les diverses représentants des pays.

<Eisenhower>"Les nouvelles ne sont vraiment pas très bonnes, messieurs et mesdames. J'ai reçu ce matin même, à 0:21 précise, un appel du commandant Swift qui garde la frontière Allemagne-Pologne."

<Homme 1>"Et donc, quelles sont les nouvelles, général ?"

<Eisenhower>"Eh bien, monsieur le représentant de France, comme vous le savez diverses patrouilles ont lieux tout les jours sur presque chaque parcelle des murs qui séparent le monde civilisé du monde sous le joug des infectés. Et une des patrouille... trouva sur une partie du mur... une fissure, et pas une petite."

<Homme 1>"Pardon ?"

<Femme 1>"Vous êtes en train de dire que non seulement les murs s'affaissent, mais en plus ils se fissurent ?"

<Eisenhower>"Oui, c'est exactement ce que je crois. Tout les jours nous perdons des soldats qui protègent les murs quand il y a trop d'infectés qui s'agglutinent. Les murs nous ont coûtés un nombre incroyable de ressources, du temps, et de mains-d'œuvre. Nous étions presque 50 millions à construire ces murs alors que les soldats gardés les frontières, et mourraient, comme des chiens."

Les représentants se regardent avant de porter leurs regards sur le général de 55 ans, chef de la Dernière Armée qui regroupe tout les soldats d'Europe. Si les murs tombent, alors l'Europe subira l'assaut de millions d'infectés en un coup, et même avec des avions de chasse et des chars les pertes seraient considérables, sinon totales.

<Eisenhower>"Messieurs, mesdames, il n'y a qu'une dizaine de mètres de haut et... trois mètres d'épaisseur je crois, qui nous séparent des infectés. Malgré nos efforts ils s'agglutinent et fissures les murs fragilisés et fait très rapidement. Ce n'est pas la muraille de Chine, loin de là."

<Homme 2>"Combien de temps il nous reste, général ?"

<Eisenhower>"Optimiste ou réaliste ? Optimiste je dirais qu'il nous reste une année complète, mais d'après mes experts c'est peu probable. Je dirais qu'il nous reste... cinq mois."

<Femme 2>"Pardon ?!"

<Femme 3>"C'est impossible de préparer quelque chose en cinq mois !"

<Homme 2>"Et si nous construisions un autre mur ?"

<Homme 1>"Avec quoi ?! Nous n'avons pas les ressources pour en faire un autre le long d'une autre frontière !"

Le général ferma les yeux et mit ses mains dans le bas de son dos alors que 42 des 43 représentants du Conseil se chamaillent comme des enfants. Certains disent qu'il faut reconstruire des murs, d'autres qu'il faut évacuer sur une île toutes les personnalités les plus importantes,... d'autres se menacent entre eux, notamment les représentants des pays encore debout contre ceux dont les pays sont perdus. Mais tout le monde se tut quand le 43ème représentant frappa son poing sur sa la table devant lui. Même le général sursauta et rouvrit les yeux.

<Nikiforov>"Écoutez-moi bien maintenant..."

Nikiforov mis en parallèle ses mains l'une contre l'autre et les écarta de 20 centimètres, en regardant ses collègues.

<Nikiforov>"...c'est l'Europe..."

Il écarte encore ses mains jusqu'à 30 centimètres.

<Nikiforov>"...c'est les États-Unis..."

Et enfin il écarta les mains jusqu'à 45, avec un air de domination sur le visage.

<Nikiforov>"...et ça, c'est la Russie, la mère patrie. Nous sommes puissants, nous sommes forts, nous sommes... les russes. Dans ce Conseil il n'y a pas de représentant des États-Unis, alors je parlerais pour eux, et pour mon pays. Il y a de vieux missiles nucléaires français qui attendent depuis 170 ans environ d'être utiliser. Qu'attendons-nous ?"

Face à cette 'solution' que propose Nikiforov, les autres représentants se taisent et se regardent, comprenant que le russe ne blague pas.

<Homme 1>"De mon vivant, il n'est pas question que les missiles nucléaires de mon pays, la France, le coeur de l'Europe du Nouveau Monde, soient utilisés sur le sol européen. Il y aura de graves problèmes si nous les utilisons."

<Eisenhower>"Si je peux me permettre, il nous reste cinq mois, et les communications avec Jackson ou la commandante McCree sont coupées. Quelle malchance... ou pas. Peut-être... que l'un d'entre nous, les hommes et femmes les plus puissants au monde, est un... malin. Peut-être que l'un d'entre nous, ici présent, souhaite le fin et coupe volontairement nos liens de communications avec les États-Unis. Qui sait ?"

<Femme 2>"Que voulez-vous dire ?"

<Eisenhower>"J'ai jamais crus aux coïncidences, madame du Royaume-Unis. D'après le protocole, s'il n'y a plus de contact avec une communauté en territoire infecté, alors nous ne pouvons envoyer d'avions, du tout. Un avion de chasse, même s'il voit que la ville est debout, ne peut nous dire avec certitude si il y a aucun risque. Le docteur Milton a moins de cinq mois pour trouver un camouflage ou un remède, ou les deux."

<Homme 2>"Et après ?"

<Eisenhower>"Il s'agit d'un nouveau chapitre de l'Histoire de l'Humanité. Ce chapitre... s'appellera 'la chute', car ça pourrait bientôt être la chute de l'Europe et de la civilisation humaine entière."

Bunker, côte de la Norvège :

Avec son talkie-walkie hyper sophistiquer, Emmett Grant, ex-représentant de la Norvège quand elle tenait encore debout, parle avec son ami et complice : Nikiforov.

<Nikiforov/Radio>"Je t'assure, il faut agir ! Nous n'avons plus que cinq mois ! Pourquoi ça prend autant de temps ?!"

<Emmett>"Tout est en place ou presque. Tu as les coordonnées du bunker, rejoins-moi quand je te le dirais. Tout est en marche, et j'ai quelques-uns des meilleurs scientifiques au monde. Grâce aux données sur Anna Milton-Williams nous avons potentiellement trouver... un remède, un camouflage aussi. Mais c'est incomplet et il me faut les deux frères."

<Nikiforov/Radio>"Mais... Tu disais qu'il te faudrait deux ou trois ans pour trouver un remède !"

<Emmett>"C'était avant d'analyser au millimètre près les données que tu m'as offert. Les résultats sont... époustouflants. Il me faut les deux frères, ensuite un délai d'un à deux mois, minimum."

<Nikiforov/Radio>"Donc il te manque plus que les deux frères, c'est ça ?"

<Emmett>"Oui. Je m'e occupe, t'en fais pas."

Emmett coupa le lien et rigola pour lui-même alors qu'il entre la fréquence de la commandante McCree, à Jackson.

<Emmett>"Nikiforov, tu n'es que mon pion, tout comme McCree."

<McCree/Radio>"Oui, allô ?"

<Emmett>"Apportez-moi Elliot Milton-Williams et Douglas Milton-Williams, intacts à 100%. Et, si vous le souhaitez, apportez-moi la tête d'Anna Milton-Williams."

<McCree/Radio>"A vos ordres, monsieur Grant."

TLOU : Les triplés Williams (L'intégral; Tome 1, 2 et 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant