California Love

Chapitre 3

Ce matin, je me levai avec difficulté mais me ressaisis. Aujourd'hui, nous étions le 26 Avril, et le bal marquant la fin de l'année scolaire et des examens approchait à grands pas. Il aurait lieu dans trois jours. Je n'avais rien pour cette soirée donc j'avais prévu de retrouver Jess et Rose pour trouver une robe. On passa notre matinée à chercher dans les moindres recoins du centre commercial, la robe qu'il me fallait. Cela ne fut pas chose facile mais on finit par trouver une robe noire, cintrée à la taille, arrivant au dessus des genoux, à un prix assez raisonnable. Je sautai alors sur l'occasion. J'avais déjà une paire de talons noirs à la maison donc je ne pris pas la peine d'en racheter. Les filles avait déjà tout ce qu'il leur fallait donc on decida d'aller à la pizzeria du coin avant de rentrer chez nous. A table, le sujet qui devait arriver arriva :

« Abi, me dit Jess, tut'es trouvée un cavalier pour le bal ? » je soupirai.

« Non ». Mes deux amies levèrent les yeux au ciel.

« Tu comptes en trouver un quand ? Une fois le bal passé ? » ironisa Jess.

« Léo m'avait demandé, mais j'ai refusé » répondis-je tranquillement. Léo était un camarade de classe, il était plutôt beau garçon il faut l'avouer, mais trop collant à mon goût.

« Quelle idiote, tu aurais dû accepter Abi !! »

« Non, il ne m'intéresse pas »

« Tu es vraiment difficile comme fille »

« On pourrait changer de sujet ? On ne va pas en discuter pendant tout le déjeuner ! »

On changea effectivement de sujet et on ne reparla pas du bal de tout le repas.

Une fois rentrée, je m'attaquai au rangement de ma chambre, car il me fut impossible de retrouver ma paire de chaussures à talon. Au bout de deux heures de rangement, ma chambre avait plutôt fière allure et j'avais retrouvé mes chaussures, et d'autres trucs au passage. Je retrouvai un livre de la bibliothèque que j'aurais dû rendre la semaine dernière. Il fallait vite que je le rapporte en espérant que la bibliothécaire n'allait pas être trop sévère.je partis donc rapidement en direction de la bibliothèque.

A mon plus grand bonheur, la dame ne me fit pas trop de rapproches, juste les gros yeux. Je décidai de bouquiner un peu avant de repartir, puisque que je venais d'arriver, je ne voulais pas m'en aller maintenant.

Alors que je m'apprêtais à repartir, environ une heure plus tard, quelqu'un attira mon regard. Le garçon si bizarre ! Alors que je m'attendais à un regard étrange, comme les deux autres fois, celui me surprit car il s'approcha de moi. Il s'arrêta devant moi. Je ne dis rien. Mais lui dit :

« Bonjour, je voudrais te poser une question. »

Je restai bouche bée. Sa voix était grave, mais pas trop non plus, juste ce qu'il faut. Mélodieuse, et profonde. Je me sentis défaillir. « Non ressaisis toi ! Tu ne va pas craquer pour sa voix ! » mais malheureusement je ne me ressaisis pas, pas du tout. Mes yeux le regardèrent alors de plus près son visage, que je n'avais vu que de loin auparavant. Ses cheveux étaient très foncés, presque noirs. Ils étaient lisses, et étaient un peu long. Ils devaient faire une dizaines de centimètres de longueur. Mes yeux continuèrent leur contemplation. Son nez était fin, sa peau était claire. Elle ne présentait pas le moindre défaut. Ses yeux. Oh ses yeux, ils étaient indescriptibles. Il devait avoir dans sa famille des origines asiatiques, ce qui lui avait laissé des yeux très légèrement en amande, mais rien de flagrant. Leur couleur, elle, était étrange. Il avait à la fois un regard sombre et un regard lumineux. Ses yeux étaient presque noirs, mais en même temps, ils émettaient un reflet vert. Des yeux uniques je pense. Sa voix me tira alors de mes pensées :

« C'est bon, tu as bien regardé ? » me demanda-t-il, avec un léger sourire en coin, presque imperceptible. Je rougis jusqu'aux oreilles. Je ne sus pas quoi répondre. Il me demanda à nouveau s'il pouvait le demander quelque chose.

« Euh ... tu... oui, tu peux » bafouillai-je. J'étais intimidée, beaucoup trop d'ailleurs. Ce garçon que je ne connaissais même pas me faisait déjà de l'effet, ça promettait.

« Comment tu t'appelles ? »

« Abigail »

« Alors Abigail, si j'ai bien compris, et bien vu, on est dans le même lycée. Alors, à moins qu'il ne soit trop tard, je voudrais te proposer de m'accompagner au bal. Je suis nouveau, donc je m'y prends un peu au dernier moment, j'espère qu'il n'est pas trop tard. »

Les idées se bousculèrent dans ma tête. Ca allait beaucoup trop vite, mais je voulais oui ! Mais s'il se moquait de loi, enfin non, peut être pas. Mais je ne connaissais même pas son prénom !

« Et toi, comment tu t'appelles ? » lui demandai-je.

« Esteban »