Chapitre 1

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Bip... Bip... Bip... Bip...

J'allongeai mon bras et frappai paresseusement sur le bouton du réveil. Je remis mon membre à l'intérieur de mes draps et me dis que 5 minutes encore ne me ferais pas de tort et ne me mettrais sûrement pas en retard. Mais à mon grand désarroi, ma mère cria de me lever et que si je ne le faisais pas, elle viendrait me tirer de la chaleur de mon lit elle-même. Je soupirai et enlevai brusquement les couvertures de mon corps. Je me redressai difficilement et balançai mes petites jambes hors de la couchette. Je soupirai une fois de plus et finis par me lever. J'enfilai rapidement un sweat pants gris et une camisole bleue et je descendis déjeuner. Je pris bien sûr tout mon temps pour descendre les marches, car ma chambre était en haut, et je traînai mes pieds jusque dans la cuisine. Je ne dis même pas bonjour à ma mère et elle le remarqua:

- Euhhh... Allô? me dit-elle, à sa façon "adolescente".

Je levai les yeux vers elle, pris le temps de prendre mon air le plus blasé et murmurai un allô avec le même ton "adolescente" qu'elle m'avait servi. Je regrettai tout de suite mon attitude et de honte, je redescendis mes yeux vers mon orange qui semblait tout d'un coup la chose la plus passionnante du monde. Elle enchaîna la conversation, qu'elle entretenait bien sûr toute seule.

- Pas contente de retourner à l'école, Hazel? me dit-elle avec un clin-d'oeil.

Ce dernier lui valu un regard noir de ma part. Elle savait pertinement que j'aimais mieux me tuer que de retourner dans cet océan de fous. Elle savait pertinement à quel point la rentrée était un stress immense pour moi. Mais elle ne pouvait jamais cesser de m'agacer à ce sujet. C'était sa nature, la nature des Topazes, la nature des Novembres... Ils sont tous comme ça. Des fois je me dis que j'aimerais être née sous un autre mois. Autre que le mois de Septembre! Autre que le mois des Saphirs! Je voudrais tellement ne pas être aussi anxieuse et gênée, car oui, la "qualité" des Saphirs, c'est l'anxiété, la gène... Parlez-moi d'une belle qualité! En tout cas, elle continua de parler, ne tenant même pas compte de ma réaction. Je finis rapidement mon orange, sans l'écouter, et je courus dans ma chambre sans prendre le temps de jeter les pelures.

Je fermai la porte derrière moi et je poussai un dernier soupir. Je traînai les pieds jusqu'à ma commode et je l'ouvris. Je pris une camisole blanche, un jean moulant noir (pas si moulant que ça, mais bon) et un hoodie de la même couleur. Je m'habillai rapidement et je me dirigeai par la suite dans la salle de bain. Je jetai un coup d'oeil dans le miroir et remarquai que j'étais dans un piteux état. De grands cernes bleutés creusaient le dessous de mes yeux, mes cheveux, d'habitude ondulés et qui tombe juste dans le milieu de mon bas de dos, étaient emmêlés et formaient une grosse boule pêle-mêle sur le dessous de ma tête et pour couronner le tout, j'avais les joues tellement creuses et mon corps étaient tellement mince qu'on aurait dit que j'avais le cancer. Horrifiée par mon état, je brossai avec hâte mes longs cheveux bleus et je les tressai, j'appliquai du cache-cerne et du mascara (ce qui faisait ressortir le gris pâle de mes yeux) et pour la minceur, je n'avais aucune idée quoi faire. J'abattis ma capuche sur le dessus de ma tête et pris mon sac-à-dos. J'allai dans le portique, mis mes converses noirs et sortis finalement de la maison en courant.

Je décidai de prendre le chemin le plus long parce qu'arriver trop tôt ne servait pas à grand chose. Je pris bien sûr tout mon temps. Je ne voulais vraiment pas y retourner. Pendant les vacances, j'avais même songé à foxer les cours et de me réfugier dans les bois à la place. Je m'étais dit que manquer les premiers jours d'école ne dérangeait pas trop, vu que c'était seulement la présentation de chaque professeur dans chaque matière et leur version des règles de classe. Bref, la première semaine d'école était de loin la plus inutile. Mais, l'image de ma meilleure amie, et sûrement la seule que j'aurai, me venait constamment en tête et j'avais fini par délaisser l'idée.

10 minutes plus tard, le haut de l'école m'apparut. Je ralentis encore le pas, prenant le temps de savourer mes dernière minutes de liberté. J'avançai lentement, lentement, lentement. Je pouvais voir les regards interrogateurs des élèves stationnés et même les regards moqueurs, mais je décidai pour la première fois de les ignorer. J'aurai amplement le temps de m'en soucier plus tard dans la journée. J'avançais, toujours un pied devant l'autre, j'avançais. Dans ma tête, je me voyais comme dans un film, un film dramatique. Un film où le personnage principal se dirigeait tête haute vers son bûcher, sa mort. La clôture de l'enceinte de l'école grossissait dangereusement à vue d'oeil et 10 secondes plus tard, je me trouvais devant elle, devant la clôture de ma prison, de ma torture, la clôture de mes cauchemars. Tranquillement, j'avançai mes pieds et je me retrouvai, pieds joints, dans l'enceinte de cet asile de fous.

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Alors voilà! Voici le premier chapitre de ma toute nouvelle histoire, je m'excuse de ne pas avancer La Conquête Perdue, mais je trouve que celle-ci est bien meilleure et l'inspiration me vient plus rapidement. Vous m'en excuserez, je suis vraiment désolé. En tout cas, j'espère que ce chapitre vous a plu et n'hésitez pas à commenter et à me faire remarque certaines erreurs. Je m'excuse d'avance pour la longueur, mais j'ai décidé plutôt sur la qualité! Oh! Et en passant, en multimédia, vous pouvez admirer la belle Hazel Faer... En tout cas, c'est comme ça que je la vois, mais sentez-vous libre de vous l'imaginez comme vous le voulez.

P.S.: Je risque de publier assez lentement parce que des examens s'enviennent à grands pas et la fin de l'année aussi.

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