vingtième

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maxence

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maxence.


J'ai presque envie d'aller fumer une cigarette mais je pense que ce serait malaisant d'y aller maintenant. Je suis un peu dérouté face aux regards de Mathieu, ce soir mais encore plus aux miens. Parce que je sais que les regards que me renvoie le blond, sont exactement les mêmes que les miens et ça me fait froncer les sourcils et me poser une tonne de questions.

« - Eh, oh, on te parle Max, Lisa me secoue légèrement le bras et je me reconnecte à notre discussion que je n'ai jusque là, plus suivie à partir du moment où polak s'est levé pour aller dehors fumer.
- On va se prendre un verre?, Romane repose la question que je n'avais pas entendue tandis que je hoche la tête. »

On se dirige toutes les trois bras dessus bras dessous jusqu'à ma cuisine et je tends mes bras vers une bouteille avant que Romane me coupe dans mon geste.

« - Avant ça, c'est l'heure du shooter, elle dit en affichant un grand sourire et je sais d'or et déjà que je ne finirais pas indemne à la fin de la soirée. »

Je sens de plus en plus l'alcool monter dans mon crâne et je grimace lorsque j'avale le petit verre de vodka pure.

« - À ton anniversaire, ma belle, dit Lisa en tapant son verre contre le bois du plan de travail. »

Et je lui souris sincèrement. Finalement, je ne regrette pas que ma mère m'ait forcé à organiser cette soirée. Je suis entourée des gens que j'aime et c'est loin de me déplaire. Même si je n'aime pas être le centre de l'intention, je suis contente d'avoir mes amis les plus proches pour fêter mon anniversaire comme il se doit.

On se resserre donc à boire avant de se diriger tout naturellement vers la piste de danse improvisée au milieu de mon salon.

Mon verre au dessus de ma tête, je me déhanche légèrement sur les basses de la musique. Je me sens bien, je me sens libre et c'est un sentiment que je n'avais pas ressenti depuis longtemps.

Entourée de mes copines, je me lâche et ne calcule plus rien autour de moi jusqu'à ce que j'entende la baie-vitré s'ouvrir et les garçons rentrer dans l'appartement. Mathieu se gratte la tête en regardant le sol avant de relever la tête et d'une fois de plus, planter son regard dans le miens.

À cause de la pénombre dû aux grandes lumières éteintes, je n'arrive qu'à distinguer ses yeux braqués sur moi, grâce à la petite lampe de chevet qui est allumée à côté du canapé. Je ne peux pas voir les émotions qui s'en dégagent mais je sais juste qu'il est perçant.

Contre ma volonté, j'ai l'impression d'instaurer comme un jeu entre nous. Un jeu qui peut nous brûler les ailes mais un jeu qui est plaisant sur le moment. Il n'a même pas suivit ses potes, il reste planté comme un piquet devant la fenêtre, son regard toujours dans le miens et moi je continue de danser, de me déhancher comme pour voir jusqu'où cela va mener.

Je suis brusquement interrompu, lorsque Marcel décide de rallumer les grandes lumières. Je me pince les lèvres et détourne mes yeux de ceux de Mathieu, que j'ai pu apercevoir légèrement briller, aucune autre émotion apparente sur son visage.

Une des célèbres chanson culte pour les anniversaires démarre et je ricane en sentant mes joues devenir rouges. Mes amis chantent par dessus la musique et se mettent en rond autour de moi. Je cache mon visage dans mes mains, beaucoup trop gênée de me retrouver dans cette situation. Mais il fallait s'y attendre avec eux, c'est le même manège à chaque anniversaire.

Valentin débarque avec un gros gâteau et quelques bougies allumés sur le dessus. Je mords ma lèvre du bas, émue de voir le mal qu'ils se donnent juste pour moi.

Mon ami se place devant moi et me fais signe de souffler dessus, entourée des flashs de téléphone du reste du groupe et de quelques amis de classe que j'ai invitée. Une slave d'applaudissement retentit alors que je rigole et je vois du coin de l'œil Ormaz et Rayan se faufiler entre chaque personne avant d'arriver devant moi.

Ils tiennent dans leur mains une petite boîte en carton en forme de pomme et le chemin ce fait rapidement dans ma tête, ce sont des grands malades.

« - Bon belle gosse, comme on sait que tu veux t'acheter un iPad pour dessiner, on s'est tous cotisé pour te faire une petite cagnotte, si on est pas les meilleurs amis du monde, Elie hausse ses sourcils, un grand sourire aux lèvres. »

Je n'ai même pas les mots pour les remercier, je suis un peu prise au dépourvu et je sens mes yeux se gorger de larmes avant qu'une ne s'échappe de l'un de mes yeux.

Je prend chacune des personnes présentes dans la pièce dans mes bras et les remercie du fond du cœur avant que la soirée ne reprenne là où elle s'était arrêtée.

Quelques heures plus tard après que beaucoup de personne soient partis, il ne reste plus que la bande la plus proche et nous sommes tous un peu fatigués. On décide chacun notre tour d'aller se coucher. Heureusement que dans mon appartement, j'ai deux chambres d'amis assez grandes et qui par conséquent laissent de la place à tout le monde pour dormir, en y ajoutant quelques matelas sur le sol.

Je me dirige vers la table du salon et commence à jeter dans un sac jaune, tout ce que je peux. Et un dans noir, ce qui n'est pas recyclable. J'entends des pas et me retourne en observant Mathieu venir m'aider à ranger et nettoyer.

« - T'as de la place dans ta chambre pour dormir ou pas?
- Y'a plus de place dans les chambres d'amis?, je dis en fronçant les sourcils.
- Nan, y'a des matelas de partout, on peut même plus circuler mais vas-y t'inquiète sinon y'a le canapé.
- Non mais tu peux venir dans ma chambre, t'inquiète, je lui souris avant de récupérer un verre avec un mélange douteux. »

Je grimace et l'apporte dans l'évier de la cuisine. On passe une dizaine de minutes à tout nettoyer le plus gros, pour avoir moins à faire le lendemain en se réveillant et on part en direction de ma chambre.

Mathieu se pose sur mon lit avant de se relever et d'aller fouiller dans son sac. Il revient auprès de moi et me rends une petite clé usb. Je le regarde pleine d'incompréhension.

« - J'sais que le cadeau c'était la cagnotte mais j'sais ap, j'ai voulu marquer un peu plus le coup, donc je t'ai offert quelques sons que j'ai enregistré dernièrement, t'seras la première à les avoir entendu.
- Mais j'adore, je m'extasie, c'est trop bien, ça me fait trop plaisir, merci Mathieu, je dis en l'enlaçant avant de déposer un bisou sur sa joue. »

Il ricane légèrement en resserrant sa prise dans mon dos, puis on finit par se détacher l'un de l'autre. Le silence planant au dessus de nos deux corps.

Je ne sais pas si c'est l'alcool qui joue un rôle important dans tout ça mais je reste droite devant lui tandis qu'il m'imite. La tension est palpable à des kilomètres et je n'arrive pas à comprendre pourquoi c'est comme ça. Pourquoi mon regard descends sur le bas de son visage et pourquoi nos deux corps se rapprochent presque inconsciemment.

Nos deux prunelles font des allers-retours entre ces dernières et nos lèvres et je me sens complètement ailleurs. Vraiment, mon cerveau se déconnecte de la réalité et je ne contrôle plus rien, je fais tout avec automatisme et j'ai presque l'impression qu'il est dans le même état que moi.

Nos têtes continuent de se rapprocher, réduisant drastiquement l'espace entre nos lèvres, jusqu'à presque se frôler. Mon regard dans celui de Mathieu, je sens mon cœur battre à vive allure, je me demande si je vais bien avoir le courage de réduire le moindre millimètre d'espace entre nous mais je suis coupée dans ma réflexion lorsque le blond se recule brusquement de moi, emplissant mon être d'un vide instantané.

« - Je.. On devrait aller dormir, il dit, presque en murmurant. »






babababa cette fin mama 🤌🏻
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c'était mieux après • 𝐩𝐥𝐤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant