Chapitre 9

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Maddie

Depuis, je suis émue. Cars m'a montré des photos de nous enfants, jouant dans le bac à sable, nous étant même embrassés à l'époque. Je réalise alors l'importance qu'il a toujours eue dans ma vie. Mon amour pour lui remonte à notre enfance, depuis l'époque de l'école primaire. Dans ses bras, je me sens au paradis, protégée et apaisée, rien ne peut m'ébranler. Ses caresses me procurent des frissons, mais après ce baiser, je suis gênée et n'arrive pas à soutenir son regard, et je crois qu'il le comprend en fixant ses petits yeux bleus sur moi.

"Tu regrettes, ça se voit..." balbutie-t-il, mais je l'interromps en m'asseyant à califourchon sur lui et dépose mes lèvres sur les siennes. Nous nous embrassons passionnément, j'adore le goût de ses lèvres. Je pose mes mains sur sa nuque, une zone exquise qui le fait frissonner, et il émet un grognement. Ses mains deviennent exploratrices, mais elles s'arrêtent, ce qui me déçoit profondément.

"Écoute, Mad, je ne veux pas profiter de toi. Tu te sens mal à cause de Ty, je ne veux pas être un mouchoir pour essuyer tes larmes et être jeté après," explique-t-il avec précaution.

Je suis déconcertée, ne sachant pas quoi faire. Il a raison, je vais trop vite, je dois prendre du recul. Je me redresse rapidement, le visage rougi par la honte. Mais alors, que sommes-nous, lui et moi ? Si je lui demande, ne sera-t-il pas frustré ?

"Cars, dis-moi, toi et moi, qu'est-ce que nous sommes ?" demandé-je en regardant mes pieds. Il réfléchit un instant et se gratte la tête.

"Eh bien, disons qu'on a franchi la barrière de l'amitié. Pour faire simple, on est en quelque sorte en relation spéciale," répond-il, pas totalement sûr de ses mots.

Une relation spéciale, lui et ses définitions de relations. Ce n'est pas étonnant qu'il soit célibataire. Face à mon incompréhension, il continue :

"C'est juste que tu as le droit de m'embrasser, de me faire des caresses et tout ça quand tu le souhaites, mais on ne va pas plus loin que ça. On ne couche pas ensemble, et ces règles s'appliquent à moi aussi. Cela te convient ?" me demande-t-il.

Pour toute réponse, je m'assois à califourchon sur lui et l'embrasse passionnément.

"C'est bon, ça te plaît comme réponse ?" lui demandé-je entre deux baisers. Il sourit.

Soudain, un bruit se fait entendre au rez-de-chaussée. On entend des voix, et je crois reconnaître celle de Monsieur Wallas, mais aussi une voix féminine qui rit.

En descendant les escaliers, nous sommes subitement surpris par la présence de Monsieur Wallas et d'une jeune femme dans une position très compromettante sur le plan de travail de la cuisine.

Cars devient livide de colère et de choc en découvrant cette scène impromptue. Les mots semblent lui manquer, et je reste moi-même bouche bée face à cette situation inconfortable.

"Monsieur Wallas, je... je ne sais pas quoi dire..." balbutai-je, cherchant désespérément à détendre l'atmosphère, bien que cela semble impossible.

Monsieur Wallas, le visage rouge de honte, tente de s'expliquer maladroitement. "Je... euh... ce n'est pas ce que vous croyez... Je peux tout vous expliquer..." bafouille-t-il.

Cars, ne voulant pas écouter ses excuses, me demande de l'attendre dehors, souhaitant régler cette affaire en privé. Je lui obéis, bien que mon esprit soit encore bouleversé par ce que je viens de voir.

"Je vais te ramener chez toi," dit-il d'un ton sec.

"Si tu veux... Si tu as besoin de parler... Je suis là," dis-je timidement, un peu effrayée par le changement d'expression sur son visage.

"Je préfère qu'on aille à la plage pour te changer les idées," déclare-t-il en regardant mes pieds. J'acquiesce, et il me tend un casque que j'enfile rapidement. Il monte sur son scooter, et je prends place derrière lui, le serrant aussi fort que possible.

Ainsi, nous partons vers la plage, laissant derrière nous les complications de la vie et les questions en suspens, laissant libre cours à l'instant présent et à ce lien spécial qui nous unit.

À la plage, les vagues caressent doucement le rivage, et le soleil se couche doucement à l'horizon. Cars et moi nous promenons le long de la plage main dans la main, silencieux mais réconfortés par la présence de l'autre. Je me sens en sécurité dans ses bras, comme si tout le reste n'avait pas d'importance.

Finalement, il brise le silence en disant : "Je ne m'attendais vraiment pas à ça... Monsieur Wallas... c'est impardonnable."

"Oui, c'était vraiment choquant... Je ne sais pas quoi penser," dis-je, toujours secouée par ce que j'ai vu.

Cars soupire profondément, l'air toujours en colère. "Je pense qu'on devrait laisser un peu de temps passer avant de parler de tout ça. Pour l'instant, concentrons-nous sur nous, sur ce moment présent."

J'acquiesce, reconnaissant la sagesse de ses paroles. La plage devient notre havre de paix, un endroit où nous pouvons nous échapper de la réalité et où nous pouvons être simplement nous-mêmes.

Nous nous installons dans le sable, contemplant l'océan et le ciel étoilé. Je me blottis contre Cars, profitant de sa chaleur réconfortante. La brise marine apaise nos esprits tourmentés, et je sens que nous nous rapprochons encore davantage.

"Peu importe ce qui se passera, je serai là pour toi," murmure-t-il doucement, et je sens mon cœur se remplir d'affection pour cet homme si spécial dans ma vie.

"Je sais, et moi aussi, Cars. Nous traverserons tout cela ensemble," réponds-je en posant ma tête sur son épaule.

Dans cet instant magique, nous réalisons que nous ne sommes peut-être pas encore sûrs de ce que nous sommes l'un pour l'autre, mais une chose est certaine : nous nous soutiendrons mutuellement, quelles que soient les épreuves qui se dressent sur notre chemin. Avec Cars à mes côtés, je sais que nous pourrons affronter tous les défis de la vie, main dans la main, et cela me remplit d'un sentiment de gratitude et d'amour profond.



Amoureux  de ma meilleure amieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant