❥ Daryl (Is It Love ?) - RECUEIL : Le Cartel Ortega {La fille d'El Demonio}

❥ XIV - Sol américain

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- - - - - PDV Daryl - - - - -

D'un regard froid, je fixe Cyrano qui continue de ricaner.

Daryl : - Sa mère ?

Cyrano : - Ouais, Adrianna. Quelle bombe c'était putain, dans tous les sens du terme. Elle était redoutable, pas étonnant que le démon s'est marié ! J'aurais tué pour avoir une femme comme elle à mes côtés, alors si Sakura lui ressemble... Je te fais pas de dessins. Elle sera à moi.

Daryl : - Je crois pas que ce sera au goût du démon.

Cyrano : - Depuis quand t'écoutes des ordres, toi ?

Daryl : - Ce sont pas des ordres, en l'occurrence. Tu tiens à perdre ta tête ?

Cyrano : - Il déboulerait pas ici, ce démon de mes couilles.

Au même instant, une balle de sniper vient se loger dans la tête d'un de ses gardes du corps. La dépouille tombe dans l'eau et j'arbore un sourire carnassier.

Daryl : - Tu crois ça ?

Ce ne sont pas les gars de Damian, mais bien les miens. Mais ça, il le saura pas. Les poules se mettent à hurler et quittent aussitôt la piscine en courant. L'une d'elle glisse sur le marbre et se brise littéralement la nuque sur la marche donnant vers la véranda. L'autre ralentit sa course pour s'échapper.

Daryl : - Tu vas vraiment laisser un carnage chez toi ? Oublie Sakura, ou t'as le démon au cul. A toi de voir.

Ses poings se serrent violemment, ses mâchoires se contractent l'une contre l'autre, manquant de lui péter les incisives. Je lui fais un salut militaire et rebrousse chemin, Paolo sur mes talons. Sans un mot de plus, nous rejoignons la Lambo, et une fois installé sur le siège passager, mon bras droit brise le silence.

Paolo : - Il va tenir parole ?

Daryl : - Vaut mieux pour lui.

Un ronronnement que je connais bien m'interpelle soudainement. Je jette un œil à mon compteur, j'ai pas démarré ma caisse, ce n'est pas ma caisse qui fait cette douce mélodie. Je reporte mon attention sur l'entrée de la villa, à quelques pas de nous. Une Lambo flambant neuve, blanche comme la plus parfaite héroïne, vient de se garer devant le portail. La portière s'ouvre en papillon, et aussitôt, une cuissarde aux talons aiguille se pose à terre, avant que des jambes vertigineuses n'apparaissent. Une jeune femme à la chevelure ébène s'extirpe gracieusement de l'habitacle, skinny en jean qui moule parfaitement ce cul rond, une débardeur noir laissant deviner une poitrine plutôt généreuse, et un collier qui reflète les éclats du soleil.

Mon cœur martèle plus fort lorsque le visage de cette nana se tourne vers ma bagnole. Je cligne plusieurs fois des yeux lorsque je reconnais ce regard que j'ai déjà entrevu il y a trois ans de cela. J'entrouvre la bouche en fixant cette sirène sortie de nulle part et qui s'engouffre entre les grilles de la baraque, disparaissant bien vite de mon champ de vision.

Paolo : - Eh oh, je vais finir par me noyer avec ces litres de bave...

Je reprends contenance en entendant mon homme de main. Je le fusille du regard alors qu'il ricane.