Mon cœur s'arrêta, le temps aussi. Etais-je toujours dans la réalité ?
- Zhan ge, tout chez toi me plaît. Je veux prendre soin de toi. Te chérir et t'offrir l'attention que tu mérites. Te donner confiance en toi et te traiter comme l'homme merveilleux que tu es.
Il se pinça les lèvres en détaillant les miennes puis me fixa avec un regard intense.
- Tu es tout ce que j'ai toujours recherché, et bien plus encore
J'en restai médusé. Il analysa mon silence comme si sa vie en dépendait. J'aurais cru être plus serein en connaissant ses pensées, mais c'était loin d'être le cas. Mon cœur battait une chamade folle et mon esprit se noyait dans le coton. Il leva une main à ma joue, mais se ravisa, sûrement par crainte de se montrer trop entreprenant. Je devais avouer à mon tour, mais les mots ne sortaient pas.
- Yibo... je...
- O.K, tu ne partages pas mes sentiments. Je me suis fait de fausses idées, s'accusa-t-il, mal à l'aise.
- Non !
- ... Non ?
Je me mordis la lèvre. Mon cœur cognait si fort que je sentais ma poitrine vibrer. J'étais trop nerveux pour prononcer quoique ce soit sans bafouiller. À défaut d'avoir les mots, aurai-je les gestes ? J'attrapai sa main dans l'eau et la serrai dans la mienne, puis le tirai légèrement vers moi. Je n'avais absolument aucune idée ni de ce que je faisais ni où ces aveux allaient nous conduire, mais ma raison était loin. Il saisit mon autre main et entrelaça nos doigts.
- Ge ge, me supplia-t-il, dis-moi ce que tu penses...
En unique réponse, je m'approchai de son visage et susurrai devant sa bouche :
- Wang Yibo, embrasse-moi.
Son regard s'embrasa. L'instant d'après, il se jeta sur mes lèvres. Je fondis littéralement en mon for intérieur, ravagé par un ouragan de tendresse. Nos bouches se découvrirent par de chastes caresses, puis avec plus de passion. Le bonheur fit palpiter mon coeur. Je glissai les mains dans son dos et l'attirai à moi sans penser à nos intimités qui se rencontreraient bientôt, trop pris dans le feu de l'action. Sa langue titilla la mienne, dansa avec elle entre nos lèvres dans une valse fougueuse. Une chaleur vive me submergea.
Lorsque je sentis nos débuts érections s'effleurer, je lâchai un soupir surpris et eus un mouvement de recul. Yibo sembla réaliser à quel point j'étais inexpérimenté là où lui était chevronné. Alors qu'il s'apprêtait à me taquiner gentiment, le quinquagénaire sortit du bain, dégoulinant et nu comme un ver.
- Les jeunes, ça vous dirait de...
- Dégage !
Yibo lui hurla dessus à pleins poumons, la veine temporale enflée. Cette fois, l'Européen ne renchérit pas et fila à l'anglaise. Je pinçai un petit sourire. Je crois que j'aurais été incapable de m'en débarrasser sans partir moi-même ; un lion s'avère parfois utile...
Yibo me contempla comme s'il avait peur de m'avoir déjà perdu.
- Ge ge, tu es toujours...
- Di di.
Ce nom le combla. Je faufilai une main dans sa nuque pour le rassurer et caressai sa bouche du bout du pouce. J'avais envie de lui hurler les trois mots sacrés. De lui révéler toute mon affection. Mais pour l'heure, j'en étais incapable.
- Recommence... soufflai-je contre ses lèvres. Recommence, et ne t'arrête pas.
Il fondit sur ma bouche ; sur mon corps, aussi. Mon dos heurta le rebord anguleux, qui m'arracha une grimace.
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Confessions (𝑦𝑖𝑧ℎ𝑎𝑛)
FanficJe ne savais pas comment j'en étais arrivé là, devant cet hôtel, pétrifié par sa voix de velours et conquis par les charmes qu'il me jurait. Wang Yibo n'est pas de ces acteurs qui offrent leurs sourires. Pas non plus le genre à se montrer plaisant...