Mon réveil sonna comme tous les matins.
7 heures précise. J'ai besoin d'une bonne heure pour me préparer, bien que je commence les cours à 9h05.
Je pris le temps de bien me réveiller avant de sortir de mon lit.
J'enfila ma paire de chaussons et descendis les escaliers.
Comme chaque matin, ma mère était là. Elle préparait un café.
Je m'installa dans le canapé, le regard hagard, encore un peu dans les vapes de cette nuit. Une voix me fit soudainement sortir de mon état comateux :«Ah ! Tu vois, elle a bien servi cette couche au final ! »
Je souleva doucement mon tee-shirt. Mon sous vêtement plastifié me fit me souvenir de la veille. Cette putain de couche ! Et effectivement, elle avait bien servi...
Ma mère s'approcha et tâta ma protection :«Mais tu as fait combien de pipis la dedans ? Elle est bien gonflée. Viens déjeuner, je te changerais après. »
Je toucha à mon tour mon lange et soupira.
Je me leva donc et alla m'installer à table. Ma couche, sous le poids de mon corps, s'écrasa un peu plus. Elle était froide, mais je n'allais sûrement pas tarder à la réchauffer, même si ça fait mal de l'admettre.
Mamère me servi des tartines, un café et des œufs brouillés et m'embrassa.
Je fis mine d'être dégoûtée et essuya l'endroit où les lèvres de ma mère s'étaient posées. Elle rit puis s'en alla dehors.
Aussitôt tout ceci englouti, j'alla chercher ma mère pour qu'elle me change :«- Maman ? Tu pourrais me l'enlever s'il te plaît ? Dis-je en pointant du doigt le paquet que j'avais entre les jambes. J'ai l'impression d'avoir 3 ans avec ça aux fesses. »
«Oh, mon petit bébé a besoin d'être changé !
Je la coupa sans un mot d'un regard noir.
Bah! Fait pas cette tête, je rigole ! Aller, monte, je vais t'en mettre une propre. »
Comment ça propre ? Je vais quand même pas porter ça au lycée ? Si les autres le remarquait ? La honte.
Je me retrouva allongée sur le lit. Ma mère désagrafa les attaches de ma couche, et avec un petit sourire de satisfaction, commença à nettoyer mes parties intimes.
Elle souleva mes jambes, tira une autre lingette du paquet et fit de même pour mes fesses.
J'eus le droit aux couches un petit peux moins épaisses. Malheureusement, si je mets un short, je ne passerais pas inaperçue.Mamère, une fois, ma couche changée, me déposa des habits sur mon lit.
«- Maman, j'ai dix-sept ans, je peux quand même choisir mes affaires seule ! »
«- Dans tous les cas, si tu mets une couche tu mets une jupe, à part si tu souhaites que des gens ne remarquent tes nouvelles culottes. »Dit-elle avec un sourire en coin.
Je me résigna et enfila la jupe. Ça allait. Si je ne me baisse pas, la couche passera inaperçue.
Une fois habillée, je fis mon sac et parti aussitôt pour le lycée.
Sur la route, j'angoissais. Pas vraiment par rapport à mon lange, mais plus à la journée qui m'attendais.
J'essaye donc de faire abstraction à mes pensées intrusives, bien qu'elles ne cessaient de s'intensifier ces derniers jours.Arrivé au parvis de mon établissement, j'alluma une cigarette en compagnie de Marie, arrivée plus tôt car elle prend le bus de ville pour se rendre en cours.
«- Ça va Léa ? T'as l'air un peu à l'ouest là ?
-Ouais ça va, pourquoi ça irai pas ? »
Elle ne chercha pas plus loin, visiblement peu convaincue. Faites qu'elle ne s'en rende pas compte.
La cloche sonna. On commençait les cours par philosophie.
J'entra dans la salle, les yeux rivés sur mes chaussures. Dans ma tête, c'était panic station, mon cerveau se retrouva envahi de pensées intrusives. Je regagna ma place, mais au moment de m'asseoir, un bruit de plastique accompagna mon geste et stoppa net ces milliers de murmures.
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Léa
General FictionLéa est une élève moyenne dans le lycée de Clinthood, dans l'Arizona. Elle a 17 ans. son anxiété maladive ne tarde pas à l'envahir plus qu'auparavant, et son cerveau cherche une solution pour bloquer toutes ses pensées intrusives. Très vite, les ch...