El Capo - Le Jeu de la Dame [En Pause]

Chapitre 32

Je suis dans le jet privé affrété par le parrain et je prends connaissance de ma seconde mission en Grèce. Je dois éliminer une cible qui a volé plusieurs cargaisons de drogue du chef. Il est parti se réfugier ici, dans ce pays. Les deux mafieux qui m'accompagnent et que je ne connais pas disputent une partie d'échecs depuis que nous avons décollé. Le premier est tireur d'élite, le second excelle dans l'art de créer et dissimuler des petites bombes qui causent de gros dégâts. Ce sont les chouchous du parrain. Nous ne parlons pas beaucoup entre nous, mais je dois reconnaître qu'ils sont loin d'être cons. Leur jeu me rappelle le jeu de de dames que j'ai instauré entre moi et Nilla et dont elle se fou royalement. Elle ne prend jamais la peine de regarder si je rajoute des pions noirs ou si j'enlève des pions blancs. Je crois qu'elle est bien chez moi. Il faut dire que je la traite bien aussi, elle et sa bestiole à trois pattes.

Quand je pense qu'elle s'est faite agresser, battue par des connards qui me connaissent alors que je n'arrive pas à savoir de qui il s'agit... La colère commence me monter au nez. Il faut que je me calme, sinon je vais défoncer le premier passant que je croiserai sur le tarmac.

L'hôtesse de l'air de la compagnie privée de la Camorra, vêtue plus comme une pute qu'une professionnelle de l'air, à cause de sa robe courte, beige, au décolleté prononcé, se penche sur chacun de mes collègues et expose ainsi son gros cul sous mon nez, me frôlant l'avant-bras au passage. Je passe mon index sur mes lèvre ; je pourrais offrir une tenue semblable à Nilla... Elle lui irait très bien. Elle pourra me servir habillée ainsi...

Durant un instant, je l'imagine assise sur le bord de mon lit, les jambes écartées, m'exposant sa féminité humide à ma vue. Je la pense agenouillée devant moi, mon sexe dans sa bouche et allongée sur mon lit, ma bouche sur sa petite friandise délicieuse.

Rien qu'à imaginer son corps se cambrer par les assauts de ma langue, je me sens fiévreux et ma queue fait parler d'elle. J'ai chaud tout à coup. J'ai une sacré bouffée d'air et je suis sûr que j'ai la tronche rouge.

Je glisse mon index et mon majeur sous le col de ma chemise blanche que j'écarte de mon cou. Je n'en peux plus. Dès que je rentre, je la tripote. J'ai envie d'elle, c'est affreux.

— Monsieur ?

— Hum... Oui ?

L'hôtesse se penche au-dessus de moi et m'expose son bonnet D en pleine vue. J'arque un sourcil en imaginant les petits lolos de ma douce prisonnière et à cette idée, je souris comme un gros débile. La femme doit interpréter mon sourire pour son compte.

— Un verre de whisky, avec deux glaçons.

— Bien, monsieur.

La grande cruche retourne à l'arrière de l'appareil pour préparer nos boissons et réapparaît dix minutes plus tard.

— Tenez, monsieur.

— Merci, je réponds sans la regarder.

— Si je peux vous être agréable autrement, monsieur, dites-le-moi.

Je secoue la main pour lui intimer de dégager tout en maugréant. Pour qui elle se prend, celle-là ? Le canon de l'année ? N'importe quoi ! Je suis las de ces femmes qui, parcequ'elles ont une belle silhouette, croient aisément qu'elles peuvent se faire sauter par n'importe quel gars.

Enfin, je peux descendre du jet après un long moment de vol. Je respire à pleins poumons l'air frais de ce coin de Grèce. Je m'étire et je tapote mon estomac. Je pète la dalle.

Je récupère mon petit bagage et j'extraie mon téléphone que je rallume. Purée ! Il se met à sonner ! Je regarde l'écran ; j'ai reçu trois appels de Nilla et dix appels de Demetrio ! Oh, ça sent pas bon, ça ! Merde ! Je commence à m'affoler. Ce n'est vraiment pas bon signe ! Nilla ne m'aurait jamais appelé s'il n'y avait peu une urgence  et Demetrio n'aurait pas insisté, car il sait que j'éteins toujours mon téléphone quand je prends l'avion. J'allume une cigarette pour me calmer et je le rappelle. Il décroche au bout de la première sonnerie seulement, lui qui d'habitude ne répond pas avant deux appels.