Chapitre 1

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CHAPITRE 1

Le soleil est tout juste levé lorsque j'ouvre les yeux. Ils sont rougis par une nuit passée à pleurer. Enroulée comme un nourrisson, je tente de m’éloigner des rayons du soleil qui traversent mes paupières. J'aurais voulu rester couchée, mais je ne veux pas qu’une nouvelle journée vienne briser ma vie. Tout est déjà si difficile. Pourquoi ne pouvais-je pas juste cesser de respirer, cesser d’avoir mal ?

Puis j'entends une voix près de moi.

Elle : es-tu réveillé ?

Je grogne en m'étirant les membres avant de repousser la couverture. 

Djamila: comment te sens-tu ce matin ?

Comme seule réponse, je hausse les épaules sans regarder la femme qui m'a permis de ne pas mourir…

Djamila: bien, mon mari m'a dit de te demander à te préparer. (elle se rapproche de moi) j'aurais bien voulu te garder avec nous mais les commérages vont bon train dans le village. J'ai entendu dire que le convoi des chasseuses de veuves est à deux villages du notre, je te laisse imaginer ce qu'il risque de se passer si elles te trouvent ici.

Je hoche seulement la tête, je savais que ma repue n'allait pas durer longtemps même si je l'espérais au fond de moi.

Djamila: ne t'inquiète pas, mon mari t'as trouvé un endroit sûr. 

Moi : je ne sais pas comment vous remercier. 

Djamila : tu n'as pas à le faire, j'aurais voulu que quelqu'un m'aide si j'étais dans ta situation. 

Moi : encore, merci beaucoup. 

Elle me regarde, sourit avant de m'enlacer dans ses bras.

Djamila : avant de partir, j'aimerais que tu me promettes quelque chose. 

Moi: tout ce que tu voudras. 

Djamila : jure moi que même si ça ne sera pas facile, tu ne tenteras pas d'en finir comme la dernière fois ?

Je me rappelle de cette journée où je ne voyais plus qu'une seule issue pour moi d'en finir avec cette situation. 

Moi: je te le promets. 

****** 

Tandis que je remontais l'allée bordée de vénérables baobabs qui conduisent à mon refuge. Je ne peux m'empêcher de trouver ce domaine majestueux. Après avoir parcouru les vingt kilomètres qui séparent le domaine du village, je commence à avoir mal aux mollets. Par chance, le soleil brillait.

Je fais une halte et contemple, émerveillée, les moringas qui pointent à travers l'herbe grasse, les feuilles caduc, l'éclat tamisé du soleil dans le feuillage naissant. 

Quelle rang le propriétaire occupe t-elle au milieu de la lignée royale ?

Je me rappelle les histoires qu'on  m’avait racontées. La grande partie des nobles ont une belle vie comparé à nous les marginaux. Je sais que la famille dans laquelle on naît détermine notre pouvoir de vie dans cette société bien séparé, même si je ne comprends pas pourquoi ceux qui sont en haut ne nous viennent pas en aide.

Je me remet en marche. Au-delà du champ de manguiers, le domaine  m'apparaît dans sa totalité, solitaire et arrogant. Plus je m’en approchais, plus mon assurance s'amenuisait. Cette entrée est tout simplement trop imposante. Au point que j’ hésite, puis oblique sur la gauche. À l'angle du bâtiment, je découvre ce qui est visiblement l'entrée de service. Je m'approche, prends une profonde inspiration, et pousse la grande porte en bois. Le battant joue et j’entre directement dans une immense cuisine.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 07, 2022 ⏰

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La Veuve et le RoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant