Nicky était assise sur le siège dans lequel prenait habituellement place son patron. On aurait pu croire que c'était un signe de puissance mais en réalité, ce n'était qu'une démonstration de faiblesse. Tel un prédateur guettant sa proie, Callum lui tournait autour comme pour s'assurer de ses moindres faits et gestes. Notamment, s'assurer qu'elle signerait le contrat. La jeune femme, le stylo dans la main, hésitait à ne serait-ce qu'approcher la pointe sur le tas de feuille devant elle. Nicky reposa brusquement le stylo.
- Un souci ? demanda Callum faussement inquiet.
- Je ne comprends pas pourquoi je devrais signer ces bêtises. Vous vous rendez compte que dans ce genre de jeux de rôle stupide, vous me traitez comme une esclave, fit remarquer la secrétaire.
- Que tu es négative ! Il y a aussi des récompenses pour le dominé. Vois le côté positif, je vais réanimer une vie sexuelle sans intérêt.
Nicky se retenait de décocher un coup de poing à ce tordu. Mais sachant la pièce sous caméra surveillance, elle préférait ne pas augmenter son nombre d'agressions physiques.
- Ne me lance pas ce regard, prononça son patron en s'emparant de son menton. Il y a tant de rébellion dans tes yeux que ça m'excite. Je veux te dompter. J'ai une sainte horreur des femmes insoumises.
- Vous réalisez que vous êtes un pervers ?
- A t'entendre, on dirait que je t'ai violé. Ce que je te propose est équitable. Il y a même un contrat soumis à la justice qui préserve ta sécurité. De toute façon, je n'ai pas à discuter avec toi. Les cartes sont dans tes mains. Ta carrière professionnelle ou tes satanés ressentiments ?
Il était vrai que face à un tel choix, ce n'était pas un dilemme cornélien. Qui voudrait laisser s'échapper un avenir professionnel qui pourrait lui ouvrir de grandes voies dans le monde des affaires ? Nicky s'empara à nouveau du stylo. Mais le reposa à nouveau.
- Quoi encore ? l'interrogea Callum visiblement agacé.
- Je ne comprends pas pourquoi vous avez besoin de mon consentement écrit, avoua la jeune femme.
- Je te l'ai répété déjà une demi-douzaine de fois. Mais puisque ça t'amuse. Je te le dirais une dernière fois. Ce genre de pratique nécessite le consentement du dominant, en l'occurrence moi, et du dominé, en l'occurrence toi. Sans consentement, ça peut facilement être considéré comme un viol.
- Et ça consiste en quoi déjà ? le questionna Nicky.
Callum voyait clairement dans son jeu. Elle tentait de perdre le temps. Visiblement, Nicky omettait un détail. Signer ne prenait qu'une fraction de secondes. Et dans le pire des cas, il pourrait obtenir un accord vocal enregistré. Cependant, Callum n'avait pas le temps de se livrer à ce jeu de chat et de souris.
- Lis attentivement le contrat. Tout y est stipulé, répondit-il sèchement.
- Peut-être que je devrais prendre ce contrat et le lire attentivement chez moi. Le bureau n'est pas le meilleur des lieux pour ça.
- Tu sais, pour l'instant, je suis calme mais tu risques de m'obliger à recourir à des moyens peu appropriés. Donc signe ce contrat si tu ne veux pas que je te fasse quelque chose que tu regretteras.
Sous ses menaces et son ton autoritaire, Nicky se résigna à signer. Dès que le morceau de papier fut marqué par sa signature, son patron s'en empara puis le rangea dans un tiroir qu'il referma à clé.
- Considère qu'à partir d'aujourd'hui, tu es ma propriété exclusive. J'espère pour toi que personne, je dis bien personne, ne posera le moindre doigt sur ne serait-ce qu'une parcelle de ce corps, l'avertit Callum la mine refrognée.
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Patron infernal
RomanceDe nos jours, aux Etats-Unis, New York Nicky travaille depuis peu en tant que secrétaire dans une compagnie fleurissante. Le seul hic, c'est qu'elle hait son patron, Callum Henry qu'elle croit raciste. C'est lorsque cette dernière surprendra quelque...