Pour lui... et peut être pour moi aussi.

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Une semaine, ça fait une semaine, que je vois tout le monde en ébullition,  et courrir partout.
Une semaine, que ça ne tourne plus du tout rond dans cet internat.

Je passe entre tête d'ortie et le pervers, qui scrutent les sites de ventes aux enchères... apparemment. Drôle d'idée.  Je prends une canette dans le frigo et repars vers ma chambre, ignorant tout ce bordel se jouant devant moi.
La journée de cours est à peine terminé,  à croire qu'ils ne sont pas fatigués. Tch. ..Ça veut dire qu'ils ne se donnent même pas à fond pendant les entraînements. .. ou alors juste moins que moi...

Je rentre dans ma chambre et claque la porte, avant de m'avachir en étalant mon dos sur mon lit,  étrangement calme.

Les choses ont drôlement changées en deux ans quand même,  et j'avoue que c'est plutôt une bonne chose. Grâce à lui. .. ouais. .. personne ne se posera la question dans cette classe, que dis - je, dans tout Yuei,  les liens de tous ses sont renforcés,  et c'est 100% grâce à lui,  son côté altruiste et rayonnant, à sauvé beaucoup de monde,  sans demander la seule rançon de gloire,  ou le moindre remerciement, se contentant de sourire à tous.

Alors oui, je prendrais patience malgré le bruit et l'agitation,  oui j'éviterais de crier sur chaque personne qui me dérange,  oui je ne grogner ais pas si on me demande un conseil, ou une minute d'attention.

Pour lui. Pour lui que j'ai fait souffrir plus que quiconque,  lui, qui continue de suivre mes pas. Lui qui ne se vexe pas quand je gueule,  même si je le fais beaucoup moins souvent.
Lui qui prend toujours mon parti,  et me cherche des excuses.  Lui qui me sourit toujours, peut importe où et quand, et pourtant lui que j'ai tant fais pleurer. 

Il est l'exception de mon monde, le seul que je cherche du regard.  Le seul dont je tolère les faiblesses, le seul qui a droit de voir les miennes. 
Le seul que je veux voir devant moi dans ma vie, et pas seulement pour admirer son dos devenu si fort. 

Le seul capable de me faire changer d'humeur en un claquement de doigt. Le seul dont je vois le sourire en fermant les yeux.  Le seul capable de me rendre mes coups, tout en pleurant pour moi. Le seul capable de la moindre attention pour moi, passant inaperçu aux yeux des autres.  A croire qu'il sait lire dans les pensées. .. dommage qu'il ne sache pas lire dans les coeurs. Le seul qui est capable de voler mon âme,  dévorer mon coeur et enflammer mes sens.

Je me redresse décidé à faire mes devoirs tant que je le peux encore. En temps normal j'ai pris l'habitude de commencer mes exercices  avec Deku,  mais pour l'instant il n'est pas rentré de sa visite à Eri, cette petite a déjà son coeur, en espérant qu'il y reste encore un peu de place.
Vous avez bien compris que c'était de lui dont je parle depuis le début. Dans quelques jours il fêtera son dix septième anniversaire.

Midoriya Izuku, Deku le hero, l'héritier du one for all, et depuis peu, Izu.

Notre relation s'est beaucoup améliorée, et même si tout le monde ne s'en ai pas apperçu, nous passons pas mal de temps ensemble, que ce soit pour son entraînement personnel ou bien discuter de l'avenir ou du One far all, on se retrouve vraiment souvent.  Et naturellement on en est venu à parler d'un peu de tout et de rien.

Celui par qui mon sang bouillait dans mes veines, et à ce jour le seul qui m'apaise,  ironique non?
Quand je prends le temps d'y réfléchir, il semblait évident qu'on en arriverait là,  si je mettais de côté mon ego un peu trop élevé et mes pensées explosives.

Pourtant l'effort n'estpas venu de moi, les excuses non plus,  non, c'est lui, c'est toujours lui qui désamorce les bombes que je pose. Le jour où il s'est excusé d'essayer de toujours me rattraper et de m'avoir prit pour modèle. Ce jour là, je me suis effondré, fini les barrières et les murs que je m'imposais,  fini mes réflexions égoïste.  Tu parle d'un futur hero,  j'ai failli anéantir les espoirs d'un être pur, enfin presque pur je dirais vu les oeuillades qu'il me lance de temps en temps.  Mais c'est une autre histoire.
Une fois vidé de mes larmes, et à genou devant lui, je lui est demandé pardon,  ses genoux on rejoints les miens,  ses larmes ont coulaient à leur tour.  Pourtant un immense sourire mangé son visage,  il m'a prit dans les bras en carressant mes cheveux. Ce moment réchauffe toujours mon âme quand j'y pense,  il m'avait pardonné.  Tout simplement car il est incapable de haïr.
Une fois ce moment passé,  on s'est relevé calmement, puis on a repris notre quotidien. 

Pour lui... et peut être pour moi aussi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant