Chapitre 4

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...

Les astres étaient calmes ce jour-là, et Mars se faisait discret. C'était bon signe, pensai-je en tombant dans les bras de Morphée.

...

Je me réveilla au petit matin, et découvrit une chevelure blonde dans mes bras. Je repensai au moment où je ne le verrai plus le matin au petit déjeuner. Dans quelques jours, je serais libre du joug de mon oncle, du moins, je l'espérais.
J-6.
J'étais si confuse, je voulais à la fois partir et à la fois rester. Si le second choix était par inquiétude pour mon petit frère, ne premier était égoïste et, dans les deux cas, j'avais à perdre. Je souffla. Pourquoi tout est toujours si compliqué?
De toute façon, je n'avais pas le choix.

Overthinking.

Soudain, j'entendis un grognement et sentis une présence bouger à ma gauche. Je tournai la tête et découvrit mon petit angelot blond, ce dernier étant en train de de réveiller. Il ouvrit difficilement les yeux puis tourna ses prunelles bleues-grises vers moi.
"Bien dormi petit frère?" lui demandais-je en souriant tendrement.
"Oui et toi?"
J'hochai la tête en guise de réponse puis nous nous redressâmes et nous assîmes sur mon lit.
« Ça te dit qu’on passe la journée rien que tous les deux? Histoire de profiter avant la rentrée. »

« Oui bien sûr!! Ça serait super!! » dit-t’il en souriant jusqu’aux oreilles, des étoiles plein les yeux. (Je n’aime pas « sourire à pleine dent » allez savoir pourquoi).

« Bon va te préparer, on se rejoint en bas dans quinze minutes. » lui dis-je.

Mais nous nous regardâmes et esquissâmes un sourire en coin, sachant très bien que ni l’un ni l’autre ne serait prêt dans quinze minutes.

Au bout d’une bonne demi-heure, je descendit dans le salon du deuxième étage, lequel nous était autorisé. Quelques instants plus tard, je vis la tête de Draco dépasser le cadre de la porte et lui fis signe de me rejoindre. 

« Alors, on fait quoi? » me demanda-t-il.

« Une petite balade en forêt avant le déjeuner, ça te va? »

Il hocha la tête en souriant.

« Ne t’inquiète pas, j’ai l’autorisation de Narcissa » lui assurais-je.

Nous descendîmes les grands escaliers en marbre noir puis arrivâmes dans le hall. Une fois le seuil franchi, nous nous engageâmes dans l’allée principale. 

Le domaine Malfoy comprenait un grand manoir à la lisière d’une forêt, des écuries, une volière, des salles de réception et de bals, toutes plus grandes les unes que les autres (les salles de réception et de bals sont situées dans le manoir). Tandis que nous bifurquions à droite, prenant une petite allée sombre, je discutai avec Draco.

« …et donc c’est ainsi que l’on soigne un griffon sans se blesser, et le blesser par la même occasion. On ne le voit pas au premier abord, mais ce sont des bêtes sensibles. »

« Mais tu comptes soigner les griffons plus tard? » me demanda mon petit frère.

« Je ne sais pas. Il est vrai que les créatures magiques m’intéressent au plus au point, mais je ne pense pas que cela plairait à Lucius. »

« Tu as raison. Moi aussi. Je reprendrai sûrement la place de père au ministère, ou l’équivalent. En tant qu’héritier des Malfoy, je me dois de faire un métier réputé et noble. » me dit-il d’un air supérieur.

Je soupirai. Son père lui gâchait la vie. Remarque, à moi aussi. Je finirai ma vie mariée à un homme riche sang pur, travaillant au ministère tandis que je serai femme au foyer, comme Narcissa. Alors, j’aurais un unique enfant, garçon évidemment, afin de perpétuer la lignée. Néanmoins, je pourrais échapper à ce destin peu flatteur et révélateur de ma personnalité mais dans ce cas, il faudrait que je fugue ou me fasse reniée et je n’en aurais jamais le courage; je suis tout sauf courageuse. Si il y a bien une maison qui ne me correspond pas c’est Gryffondor. J’irais à Serpentard en raison de ma famille, même si je pense que j’ai un côté Poufsouffle et une petite partie Serdaigle. 

Serpentard un jour, Gryffondor toujours...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant