"- Et puis j'ai prevu de partir dans deux ou trois semaines ! Cependant j'hesite encore : la normandie ? Ou bien faire plus extravagant avec la cote d'azur ? Quoique, l'eau y est bien trop chaude pour une bretonne comme moi !
- attends de voir la Polynésie alors !" S'exclama Ororéa, Fantasio eclata de rire suivant les deux filles, et Spirou, a coté, soupira, désespéré par le comportement de Fantasio : un enfant obnubilé ! Pas d'autres termes et puis c'etait tout ce qui lui venais là ! Alors il se leva un peu enervé et partis vite rejoindre sa chambre, serrant Spip contre lui : la petite bete dormais a poings fermés . Havy le suivis du regards, plissant les yeux un instant avant de se reporter sur Fantasio et Ororéa"- alors ? Vous ne voulez pas aller le chercher ?
- euh, pardon mais chercher qui au juste ?" Demanda Fantasio perplexe
"- Mais l'Ankou pardis ! Qui d'autre ? Moi, je ne l'ai encore jamais vu et je veux le voir !
- ah ben pas moi, la derniere fois il m'as fais me casser le bras !" Fantasio croisa les bras ferma les yeux et releva la tete, une moue boudeuse se dessinant sur ses levres . Il refusait catégoriquement de sortir chercher cette monstruosité du folklore local, d'ailleurs il avais sommeil et elles feraient mieux d'aller dormir non de non !
Les filles rirent puis acquiescèrent, echangeant un regards complice . Elles firent semblant de monter a l'etage et ainsi d'aller dormir mais une fois dans leurs chambres, là ou Fantasio rejoignais Spirou pour dormir une bonne fois pour toutes, elles passerent par leurs fenetres respectives et sortir par là, le premier étage n'etant pas bien haut !Au petit matin, lorsque Spirou descendit prendre son petit dejeuné il trouva ses deux amies attablées, l'air agard, comatant dans leurs petits déjeuners.
"- et bien mesdemoiselles, vous etes vous couchées tard ?
- oh non pas tant, mais peut etre trop tôt pour lui !
- pour l'Ankou ? Oh non lui il viens quand il veux !
- mais Havy ne l'as jamais vu ! C'est triste pour elle !
- triste ?!" La gerante de l'auberge deposa brutalement le plateau de petit dejeuné de Spirou sur la table
"- il n'y a rien de plus heureux que de ne Jamais ! Je dit bien jamais ! Voir l'Ankou jeunes filles ! Mademoiselle Ororéa vous l'avez vu et il a fermé les yeux ce jour là pour quelques obscures raison et c'est tant mieux mais a force de le chercher un de ces jours vous risquez de le trouver et alors ... Oh quel malheur ce serais ..."Havy roula des yeux mais ne dit rien, Ororéa allais repondre mais Spirou lui fit signe de ne rien dire . Elle se tu alors .
La plus jeune du groupe se leva et annonça qu'elle devais y aller lorsque Spirou lui posa la question d'aller où elle repondit simplement :"- ben tirer son portrait !
- a qui ?
- au monde pardis !"Et sur ces etranges paroles, elle prit son grands carnet de dessin et s'echappa vers l'ancienne centrale . Ororéa soupira et s'etira penchant sa chaise en arriere .
"- et bien spirou nous voila seul a seul !
- ma presence vous serait elle deplaisante Mademoiselle ?" Demanda le rouquin avec un sourir
"- oh non ! Sinon je ne serais pas là ! Mais je voulais te parler de-
- la drole de peintre .
- oui ."Il y eu un petit silence genant durant lequel Spirou se demanda lequel des deux allais briser la glace . Mais il n'eu pas a s'en donner la peine .
"- j'aurais aimé que vous l'emmeniez avec vous .
- pardon ?! Comment ça l'emmener avec nous ?
- et bien ... Elle veux voir de nouveaux horizons et elle parle tout le temps ou presque de la Belgique ... Je ne sais pas pourquoi mais ça l'obsede ! Je me suis dit que, peut etre ...
- elle n'as jamais évoqué la Belgique depuis notre arrivé !
- certainement parce qu'elle ne veux pas que vous vous sentiez obligé de l'emmèner je suppose !
- enfin quelle drole d'idée et puis ... Je ne sais pas moi, il faudras voir tous ensemble, personnelement je n'y vois pas d'inconvénients mis a part le manque de place ." Spirou lanca un regard a Ororéa . Oui ils n'avais decidement pas assez de place pour une troisieme personne dans la maison . Fantasio entra dans la salle en baillant ."- alors ? Pas d'Ankou hier ?
- non et pas plus de sizerin... Je commence a me dire que je ne le trouverais jamais !"Deux heures plus tard, et au bout de quelques kilomètres, Havy venait de bifurquer. Elle ne se dirigeait plus vers la centrale mais vers une propriété privée . L'endroit n'etait plus habité mais tout etait en ordre si ce n'est que la végétation avait un poil envahis le fonds du jardin . Elle s'installa sur une balancoire rouillée et sortit ses affaires . Dix minutes plus tard les feuilles de son carnet se couvrais de dessins et de couleurs, verte, rouge, jaunes, roses,
"- je fais le portrait du monde p'pa "
Que penser de cet endroit ? Tout etait parfaitement mélanger, la nature reprenais petit a petit l'endroit, la balancoire grincais tres legerement sous le poids de l'artiste dont le pull paraissait n'etre qu'un point violet dans cet ocean de vert et de fleurs . Une fleure particuliere au milieu de fleurs encore plus particulieres . Elle s'arreta un instant et fixa son oeuvre avec un soupçon de colere . Elle attendais bêtement qu'un professeur vienne lui souligner que ceci ou cela n'etait pas bon. Qu'elle devais modifier telle ombre ou ajouter telles lumieres .
Elle attendais encore du soutien alors qu'elle avais finis ses etudes !
Alors qu'elle allais dechirer sa feuille de rage, un son dans les fourrés l'interpella, craignant d'avoir eté vue elle se leva précipitamment et quitta la zone en friche du jardin pour en rejoindre une plus ordonnée et s'approcher de la veranda . Elle sortit une petite clé dorée et ouvris la grande porte en verre . Se refugiant dans la verriere ou reignais une chaleure ettouffante qui vint lui carresser doucement la peau . Elle frissona .Puis ressortit, refermant a clé avant de s'eloigner vers la route . Elle recommencerait son portrait plus tard . Tant pis pour aujourd'hui en plus le temps qu'elle rentre il serait deja 15h ... Trop tard pour le dejeuner a l'auberge alors elle devrait faire un detour par chez le type qui vendait des sandwichs maison à pas cher "Manter". Havy soupira encore une fois .
Derriere le jardin en friche un certain jeune homme roux s'appuya sur l'arbre ou etait accroché la balancoire rouillée . Il fronca les sourcils
"- mais comment peut elle avoir les clefs d'une maison pareille ?"