Worst Fear Stollins

1.

TW: Attouchement, violence.

Flash-back 6 ans en arrière.

24 décembre 2016.
Dans les rues de Washington, 22h47.

La nuit avait répandu son voile nocturne depuis déjà deux heures, et comme tous les soirs, je m'évadais dans ce parc.
Aujourd'hui ce n'était pas une nuit comme toutes les autres car j'allais revoir mon père. Cela devait faire au moins trois ans que je ne l'avais pas vu, il était souvent occupé avec le travail.

Il travaillait à l'étranger donc on ne pouvait le voir qu'occasionnellement. Je m'attardais plus longuement sur la vue qui se dressait devant moi.
Le vent agitait les branches des tilleuls et les lampadaires éclairaient les bancs qui étaient positionnés à mes côtés.
L'instant paraissait se prolonger éternellement.
Des parfums d'été se diffusaient dans l'air pur et si frais. Je fermais les yeux pour profiter de ces rares instants avec la nature. L'émotion que je ressentais à ce moment était telle, qu'il était impossible d'en immortaliser le moment.

Mon téléphone sonne ; je décroche :
« - Allo Papa ?

-Ma puce, j'arrive dans moins de quinze minutes, m'annonce-t-il. Où es-tu?

Lorsque je m'apprêtais à lui répondre , un bruit monotone s'échappa du buisson se situant à cinq/six mètres de moi. Tout de suite ma respiration s'accéléra. Je sentais mon corps se crisper, la peur m'étreint...

-Jyjy? tu m'entends ? Chuchota mon père au téléphone.

-J-Je suis.. je suis assise sur un banc au parc des Hankins, c-ce-celui à côté du lycée d'Ethan. Lui dis-je en bégayant.

-Qu'est-ce qui t'arrives Jess ? me demanda mon père.
Je le sentais anxieux à travers le téléphone.

Un second bruit se fit entendre dans ce même buisson.
Une boule venait de se former dans mon estomac et mes mains commençaient à trembler.

Ce n'est rien Jess, c'est seulement ton imagination.

J'essayais de contempler mon calme en comptant.

-1...2...3...4, comptais-je en inspirant et expirant.

J'étendais mon père marmonner quelque chose, mais je n'y prêtai pas attention.

Un troisième bruit se fit entendre.

C'était le bruit de trop.
Le buisson venait de se déplacer.
Un buisson qui se déplace ?

Putain mais c'est quoi ce bordel.

Ma respiration s'accéléra de nouveau.

-Pa..Papa, je crois qu'il y a quelqu'un, murmurai-je en fixant le buisson d'où les bruits provenaient.

-Jess écoute moi bien, cache toi, cours, sors de la où tu es, me donna-t-il comme ordre. J'arrive dans cinq minutes. Jess s'il te plaît va t'en, cache toi le plus vite possible.

Je m'exécute rapidement, et commençe à chercher un endroit où je pourrais potentiellement me réfugier.
Je tremblais, je ne pensais qu'à une chose, rester en vie.
Je ne voulais pas mourir, j'étais trop jeune.