Je me souviens, assise sous le marronnier,
De la campagne de mon enfance
Bien différente de celle d'aujourd'hui
Et plus charmante encore.
Comment oublier le grand sapin
Et son ombre si fraîche
Qui se couchait le long du puits
Et du banc en bois qui n'est plus.
Et la brouette, aussi, dans laquelle
Mon cousin Léo et moi jouions
Après avoir ramassé
Toutes les carottes du jardin.
Oui, je me souviens de la campagne
Avec son unique maison en pierre,
Sa table en fer et son écurie
Où demeurait la jument Ulysse.
Jamais je ne pourrais oublier cette campagne,
Celle des grands repas en famille,
Des après-midi à flâner avec Mémé
Et à jouer dans les bois avec Manon.
Oui, jamais je ne t'oublierai,
Ma douce campagne mon doux oasis,
Toi qui aujourd'hui n'es plus accessible
Que par le pouvoir de ces quelques mots.
14 juillet 2022
