Jour 01 : Laisse penser à tes lecteurices que c'est sexy

24 3 7
                                    


Avec lenteur, douceur et minutie, April retirait les bottes de sa camarade allongée le souffle court et le visage rouge sur sa couchette spartiate, à l'image du reste de sa cabine. Elle sentit un frémissement parcourir sa cheville lorsque ses doigts effleuraient sa peau, faisant dresser la myriade de petits poils qui la couvrait.

— Fais attention, murmura June sans oser bouger d'un pouce, s'abandonnant aux bons soins de April avec une certaine appréhension.

— Je sais ce que je fais, jolie blonde, ce n'est pas la première fois, mais il va falloir que tu te mettes cul nu !

Elles échangèrent un regard, la gêne se lisant dans les yeux de June avant qu'elle n'acquiesce résigné. La quadragénaire défit avec empressement la boucle de sa ceinture, se dandinant pour faire glisser son pantalon en dessous de ses fesses tout en cherchant à ne pas trop bouger, dévoilant une petite culotte de coton blanc plus confortable que sexy amusée, April la laissa se débrouiller quelques instants, avant de prendre le relais. Elle se saisit à deux mains de vêtement de travail couleur jaune délavé et constellé de tache indélébile d'huile et de gras. Profitant de cette occasion, la jeune femme détaillait les longues jambes musclées de sa camarade, fruit d'une vie passée à travailler debout, avant d'enfin abandonner le pantalon sur le sol entre un vieux gobelet de soupe aux nouilles saveurs poulets et une bande dessinée pour adulte.

— Calme-toi, ce n'est pas la première fois que je fais ça, rassura April

— Bah pour moi, ça l'est, alors...

— Vous êtes tous pareilles les solaires... dès que vous découvrez un nouveau truc, cela vous inquiètes.

— Il y a de quoi non ?

Tout en parlant, April laissait ses doigts courir sur la peau de June, parfois caressant, d'autres pianotant sur la chair offerte, tout en prenant bien garde à chacune des réactions de sa camarade. Elle écoutait ses gémissements, ses soupirs ou ses dents se serrer lorsqu'elle s'approchait lentement de ce qu'elle cherchait.

— Ah ! je l'ai !

Avec vigueur, elle pinça sans ménagement la chair rose, saisissant ce qu'elle cherchait avec attention depuis plusieurs minutes, récoltant en même temps un hurlement de douleur chez la blonde.

— Petite saleté, elle est vigoureuse

— Ça fait mal ! Dépêche-toi !

April n'écoutait pas la border de juron qui ponctuait les mots de June. Sa main libre tâtonna sur le lit, jusqu'à s'emparer de son couteau et sans plus attendre fit l'incision pour capturer entre deux doigts du minuscule parasite noire à la tête de forme phallique. La bestiole se contorsionnait entre son pouce et son index, tentant inutilement de s'enfuir.

— Eh ben, c'est le plus petit spécimen que j'ai jamais vu, t'es vraiment une dramaqueen

— Écrase-moi cette horreur !

Comme si elle sentait la fin arriver, le parasite émis un crie en exhibant un long appendice buccal avant de se voir terminer sa vie contre la paroi abîmée de la cabine de June. Laissant une trace de sang verdâtre et de chitine entre deux photographies de familles.

— Voilà, tu es officiellement libéré de ton passager clandestin... malheureusement il était déjà assez grand pour te pondre dans le corps. Il faudra faire attention si tu as mal au ventre dans les jours à venir

April se mordit la langue pour ne pas éclater de rire en voyant le visage de son amie devenir de plus en plus blême. Sans plus attendre, elle se pencha pour venir effleurer ses lèvres avec un baiser fugace.

— Je plaisante, maintenant tourne-toi, je dois te recoudre. Ce serait dommage de chopper une infection après ça.

— Tu es vraiment une idiote... murmura la blonde en obéissant sagement.

Outer Space GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant