LOVE AND PICTURES

2.

OLIVIA

Un rayon de soleil me réchauffe le bout du nez. Je n'ai vraiment pas envie de me lever et de faire comme si tout aller bien. Je ne vais pas bien du tout. Ma tête bourdonne de tous les côtés.

Qu'ai-je fait pour mériter ça?

Mon anxiété me suit depuis longtemps et je ne parviens toujours pas à m'y faire.

Je sais que ma mère est toujours affalé dans son lit grâce à ses pittoresques ronflements, ma meilleure amie est partie de la maison et je n'ai plus de nouvelles d'elle depuis hier soir. Silence radio.

Pour conclure ce merveilleux bilan, aujourd'hui nous sommes mercredi ce qui veut dire que se soir je vais devoir supporter Priam au cours de photographie.

Qu'est-il passé dans la tête de ses parents pour lui donner un prénom pareil?

Priam était le dernier roi de Troie, il était un remarquable chef de guerre, respecté et respectueux. Il représentait la fertilité et le courage.

Le garçon que je connais est tout l'inverse. Il est méfiant et vicieux. Il ne porte vraiment pas bien son prénom.

Depuis peu je fais de nombreuses crises d'angoisse et cela m'inquiète.Cette nuit aucun rêve n'est venu bercer mon sommeil, tout était triste et sombre.

Avec de grands regrets, je repousse ma couverture jusqu'aux bouts de mes pieds, puis les bascule au sol. Je regrette aussitôt: il fait froid.

Le sol me lance d'horrible décharge glaciale tout le long de mon corps. L'impression que la Terre tourne, bon ok, elle tourne sur elle-même et autour du Soleil mais ce que je veux dire c'est que tout bouge autour de moi.

J'attrape d'un geste assuré ma bouteille d'eau et m'hydrate abondement en prenant un Doliprane.

Hier soir j'étais tellement fatiguée que je me suis endormie habillée. Mes cheveux sont retenus par une toute petite pince blanche qui tranche avec mes longs cheveux noirs.

Je tends la main vers ma table de nuit et saisi mes lunettes. Je me dirige vers l'armoire et m'habille d'un gros jogging gris et d'un top blanc, ça fera l'affaire .

Je glisse deux cahiers dans mon sac et ferme ma porte. Lorsque je passe dans le couloir, je tire prudemment la porte de chambre de ma mère et me dirige vers la cuisine.

Je traverse le haul d'entrée et me mire dans celui-ci: mes cheveux sont en pagaille. D'un geste robotique je rattache ma pince. En ouvrant le frigo je ne peux que réprimer un sourire en voyant les photos de Sasha et moi scotché sur la porte de celui-ci.

Je me munis d'un jus de pomme. Il serait temps d'aller faire les courses, je ne pense pas tenir deux jours avec ce qu'il me reste.

Une fois la gazinière allumé je fais chauffer du chocolat et j'y ajoute du lait et de la vanille. Je laisse fondre le tout et prends les céréales .

Je m'installe sur la table haute et chek mes réseaux. Toujours pas de nouvelles de Sasha, je commence sérieusement à m'inquiéter. Ce n'est pas son genre de laisser s'inquiéter les gens.

Dans le doute, et il est immense, je lui envoie un message pour lui demander si tout va bien . Je prie pour qu'il ne lui sois rien arrivé.

Quand je serais arrivée au lycée je mettrai ma fierté de côte et j'irai voir son copain, il en sera peut-être plus que moi.

Je finis mon chocolat chaud, débarrasse mon petit déjeuner, attrapé mon sac et mes clé. Je ferme rapidement la porte et enfile mon gros sweat bleu. Sacha me l'a offert pour mon anniversaire l'année dernière et c'est mon préféré.