Chapitre 2

14 1 4
                                    

Timmy

Putain de merde. Putain de putain de merde. Comment est-ce que ça a pu m'arriver ? Je sais bien que je ne suis pas la personne la plus sage ou je ne sais quoi, mais si Dieu existe comment est-ce qu'il a pu me faire un coup pareil ! Je veux dire... Bon. Je sais que sur ce coup là, j'ai un peu merdé. La beuh dans le casier c'était pas forcément la meilleure idée que j'ai eu, mais est-ce qu'une petite blague sans grande importance méritait vraiment ça ? Être enfermé dans ce putain de lycée avec Madison Brooker.
Ça devait être mon dernier jour de cours, donc potentiellement le meilleur que je puisse vivre. Enfin me barrer de cette merde en béton, et à moi le campus de Columbia et ses intellos surdoués qui ne connaissent pas la définition du mot fête. Bon, je sais que expliqué comme ça ça ne donne pas vraiment envie, mais mon père a toujours voulu que j'aille dans une grande université (histoire que je fasse ce que lui a raté) et, grâce à mon talent pour la natation, le lycée m'a obtenu une bourse et je n'avais clairement pas le choix. C'était soit aller dans une université de merde parce que je n'ai pas les moyens de m'en payer une bonne, soit être forcé à aller dans un college prestigieux sans rien avoir à payer - enfin pratiquement... La question ne se posait même pas.
Enfin bref. Mais Mlle Brooker a évidemment décidé de tout gâcher avec sa manie de me provoquer et de foutre la merde. Je voulais juste lui parler moi, mais elle s'est direct mis en tête de me frapper ou je ne sais quoi. J'imagine qu'elle en avait envie depuis longtemps mais qu'elle cherchait une occasion pour le faire... Sale gamine.
Oh. Merde. J'ai potentiellement prononcé ça à voix haute.

- Tu disais Sanger?

Madison s'approcha dangereusement de moi, avec le regard menaçant qu'elle sait si bien adresser aux personnes qui l'ont énervée. Et comment dire... Madison Brooker s'énerve très facilement.

- Rien rien... C'était pas adressé à toi, mais on dirait que tu t'es vite reconnue. Après tout, sale gamine, ça pourrait bien te correspondre... répondis-je avec un sourire en coin

- Ouais bah tu ferai bien de te taire si tu veux pas te retrouver stérile à 18 ans.

- Ça tombe bien j'en ai 17.

- Rien à foutre. On a autre chose à faire que de parler de la date de ton expulsion forcée de l'utérus de ta mère, tu crois pas ? Parce que je te le dis, je ne passerai pas plus de 3h00 avec toi sans avoir envie de te sauter dessus.

Elle s'était adossée à l'un des casiers du hall. Un silence pesant régnait dans l'espace habituellement bondé de lycéens qui ne connaissent pas le principe d'être silencieux.

- Me sauter dessus ? Sans vouloir te vexer chérie, on n'est plus ensemble depuis quoi, 8 mois ? Alors si tu veux calmer tes ardeurs sexuelles, trouve toi un mec bien gothique comme ceux avec qui tu traînes et me fais pas chier.

Merde. Je crois que j'ai dépassé la limite que Brooker a avant de vouloir tuer les gens dans leur sommeil. C'est ça mon problème : je ne sais jamais quand m'arrêter. Elle se decolla du casier, me lança un regard noir et s'approcha vivement de ma splendide personne.

- Putain c'est quoi ton problème ? T'as décidé de rendre ce moment - qui n'était déjà pas agréable - le plus chiant possible ?

- Relax Miss, t'as tes règles ?

Elle était maintenant à moins de 2 mètres de moi. Sa mâchoire se crispa de colère et elle me flanqua une droite tellement forte que ma tête cogna contre un des lockers du couloir.

Bah dis donc, cette détention avait bien commencé.

Hate your LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant