La surprise de Cronos

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Quand ils rentrèrent au Plaza, Thalia prit Y/N à part et lui demanda :

"Qu'est-ce que Prométhée t'a montré ?

- Ça ne te concerne pas, rétorqua-t-il."

Il commença à la contourner, mais elle le poussa contre un mur. Comme il était encore faible, il serait tombé si le mur n'avait pas été dans son dos.

"Hé ! lança-t-il, indigné.

- Si ce qu'il t'a montré peut te faire passer dans le camps de Cronos, ça me concerne, répliqua Thalia.

- Parce que tu crois que je vais rejoindre Cronos après tout ce qu'il m'a fait ? s'emporta-t-il. Que je vais trahir Annabeth ? Tu n'as pas entendu ce que j'ai dit à Prométhée ? Puisqu'ils ont refusé nos conditions, je vais les exterminer ! Alors maintenant, hors de mon chemin !"

Il se redressa sur sa béquille et poussa Thalia, qui était trop stupéfaite pour essayer de l'arrêter.

"Y/N, ce n'est pas ce que je voulais dire..., commença-t-elle.

- Ne te moque pas de moi ! rugit-il. Je sais très bien ce que tu voulais dire. Tu me crois capable de trahir la colonie, de vous trahir tous. Mais tu as tout faux ! Laisse-moi tranquille, maintenant. J'ai besoin de réfléchir et de me reposer. Tu devrais faire de même. Qui sait quand on aura de nouveau l'occasion de se reposer ? La nuit va être longue... et ce sera peut-être notre dernière nuit."

Ce n'était pas agréable à dire, mais c'était la vérité.

Y/N tendit la jarre de Pandore à Ethan.

"S'il te plaît, rends-moi service. Mets ça dans le coffre de l'hôtel. Je vais faire une allergie au pithos, si ça continue.

- Pas de problème, répondit Ethan en essayant de sourire – mais Y/N voyait bien que lui aussi s'inquiétait de ce que Prométhée avait pu lui montrer."

Y/N s'allongea sur le premier lit qu'il trouva et s'endormit aussitôt. Mais, bien sûr, le sommeil ne fit que lui apporter de nouveaux cauchemars – en plus de ceux habituels.


Y/N était devant Ethan Nakamura, au campement ennemi. Ce qu'il vit ne lui plut pas, en partie parce que l'armée était fort nombreuse, en partie parce qu'il reconnaissait les lieux.

Ils étaient au fin fond du New Jersey, en pleine forêt, sur une route délabrée bordée de fabriques désaffectées et de panneaux aux affiches en lambeaux. Devant lui, une grande cour pleine de statues en ciment, entourée d'une clôture. L'enseigne accrochée au-dessus de l'entrepôt était difficile à lire parce qu'elle était écrite à la main, en lettres rouges, mais il savait ce qui était marqué : LE PALAIS DU NAIN DE JARDIN DE TATIE EM.

Il n'avait plus repensé à cet endroit depuis des années. Il était visiblement à l'abandon. Les statues étaient cassées et couvertes de graffitis à la bombe. Un satyre en ciment, l'oncle Ferdinand de Grover, avait un bras en moins. Le toit de l'entrepôt était à moitié effondré. Un panneau jaune barrait la porte d'un seul mot : CONDAMNÉ.

Des centaines de tentes et de feux de camp étaient répartis autour du domaine. Il vit surtout des monstres, mais il y avait aussi quelques mercenaires humains en treillis de combat ainsi que des demi-dieux en armure. Un étendard noir et violet flottait à l'extérieur du complexe, gardé par deux gigantesques Hyperboréens bleus.

Nakamura était accroupi devant un feu de camp, au premier plan. Deux autres demi-dieux, assis à ses côtés, aiguisaient leurs épées. Les portes de l'entrepôt s'ouvrirent et Prométhée en sortit.

Annabeth Chase x Lecteur (Reader) - Le dernier Olympien - Livre 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant