HEAVEN

02. D'anciens souvenirs

Emerly:

Après un certain temps d'hésitation je me décide enfin à appuyer sur la sonnette du portail.

Je reste debout à attendre que ce dernier s'ouvre pendant que mon corps commence à frissonner à cause de la fraîcheur de cette petite ville en hiver.

Après un certain temps une voix se fait entendre à l'interphone, celle de ma mère.

Pour tous vous dire elle ne m'avait pas vraiment manqué. J'en déduis que ce sentiment est partagé vu le ton sur lequel elle m'invite à entrer.

- C'est bon tu peux entrer, dit-elle d'un air agacé.

Je ne prends même pas la peine de répondre et je traverse ce grand portail portant le numéro 2 412.

Me trouvant encore dans l'allée je vois la porte principale s'ouvrir sur une petite silhouette que je reconnais bien. C'est mon demi-frère, Léo. Il a encore grandit en si peut de temps, ce petit garçon m'impressionnera toujours.

Alors que je peine à faire rouler ma valise dans les graviers, Léo s'élance en criant dans ma direction, il a désormais 9 ans et il ne manque pas de me faire remarquer qu'il est maintenant un grand garçon. Afin de me le prouver une fois de plus il saisit ma valise, me laissant porter uniquement mon sac et la transporte jusqu'aux escaliers de la maison.

Je le suis à l'intérieur, maman et mon beau-père son entrain de discuter dans le salon quand j'entre. Mon beau-père ne m'adresse qu'un regard rapide tandis que ma mère s'attarde et me détaille comme à son habitude. Lorsqu'elle termine de m'inspecter elle arque un sourcil et me demande :

- Voyons, on ne t'as pas enseigner les bonnes manières

Bah à pparemment non si tu me le demande

Sachant ou elle veut en venir je la regarde à mon tour avant de les saluer ;

- Bonsoir maman, bonsoir Silas.

Le concerné me regarde enfin et me détaille comme vient de le faire sa tendre épouse

- Bonsoir Emerly j'espère que tu as fait bon voyage, finit il par me répondre

Après toutes ces années sa voix m'insupporte toujours autant et son regard qu'il pose sur moi me dégoûte également. Je n'aime pas me trouver ainsi devant lui car j'ai l'impression que cela accentue ma faiblesse. Malgré ça je tente de rester droite même si au fond de moi j'aimerais fuir pour essayer de me cacher comme la petite fille que j'étais autrefois.

Je ne cille pas et rétorque à mon tour ;

- Comme d'habitude les trains de cette ligne sont très confortable alors oui j'ai passé un bon voyage, merci.

Sur ce je retourne dans le hall récupéré ma valise et mon sac pour les monter dans ma chambre mais je constate rapidement qu'ils ne sont plus là. Sachant pertinemment où ils se trouve je retire mes baskets et monte à l'étage.

Arrivée dans ma chambre, comme je l'avais deviné Léo est debout et trépigne d'impatience. J'entre donc à mon tour et m'affale dans mon lit, sur lequel mon petit frère ne tarde pas à me rejoindre.

Comme tous le vendredis je sais qu'il attend que je lui raconte comment s'est passée ma semaine, alors il tente :

- Emerly il fait toujours beau à New York ?

- Bien sur, on a eu du soleil toute la semaine, et vous il fait un peu plus frais ici non ? Je lui demande à mon tour.

Il m'informe que oui, il fait nettement plus froid que dans la grande ville. Je lui adresse un sourire puis entreprend enfin de lui raconter comment s'est passée cette semaine ;

- Tu sais c'est un peu la même chose que la dernière fois, j'ai eu beaucoup d'évaluations et de cours longs et ennuyeux...

- Est ce que tu as un copain ? M'interrompt-il soudainement

Prise de court par sa question j'hésite, alors il reprend;

- Enfaîte j'aime bien un fille de mon école mais je ne sais pas comment lui dire parce que quand je suis à côté d'elle je me sent tout bizarre comme si...comme si des petits bonhommes dansaient dans mon ventre, ducoup je n'ose pas lui dire.

Sa façon d'expliquer se qu'il ressens me fais de nouveau sourire

Cet enfant est trop pur pour être son fils

- Tu l'as connaît depuis longtemps cette fille ? Je demande alors ;

- C'est Ylia, tu sais celle avec qui j'allais chez la nounou quand j'avait quatre ans

- Oh c'est elle ! Et je souris de plus belle. Dans ce cas n'hésite pas dit lui je suis sûre et certaine qu'elle t'aime bien aussi, j'ai vu comment elle t'as regarder pendant que vous jouiez dans le jardin le week-end dernier.

- Tu en est sûre ? M'interroge t'il à nouveau

Je décide de lui prendre les mains et commence à lui expliquer ;

- Moi aussi à ton âge j'avais un copain..

- Un copain amoureux ? Il demande alors

- Non, un copain copain

Enfin je crois mais c'était il y a longtemps et puis il n'est plus là de toute façon.

- Il s'appelait Orion mais je ne me rappelle plus de son nom de famille parce que ça n'avait pas trop d'importance quand nous étions enfants. Je poursuis. Il était le plus gentil et le plus beau des garçon de mon âge. Nous nous connaissions depuis tout petits comme toi et Ylia parce que son papa était ami avec le miens, il était mon meilleur ami et parfois le soir après l'école nous allions même faire de la balançoire dans le jardin ou jouer dans la forêt qui était à côté et...

Je sent un pincement dans mon cœur en évoquant ces anciens souvenirs dont je n'avais parlé à personne avant aujourd'hui alors je m'arrête et je change de sujet ; Tu sais ce que Ylia aime le plus ?

Il commence donc à m'expliquer ce que la petite fille doit aimer selon lui et je lui propose de l'aider à lui fabriquer un cadeau demain. Il acquiesce tandis que ses paupières se ferme peu à peu. Je l'emmène dans sa chambre pour le coucher en déposant un baiser sur son front, ses lèvres affichent un faible sourire dans son sommeil avant qu'il ne dise :

- Emerly, moi je veux bien jouer avec toi sur la balançoire si tu veux;

- Merci Léo, c'est tout ce que je prononce avant de quitter sa chambre et de me diriger vers la salle de bain.
Je crois qu'une douche bien chaude est tout ce dont j'ai besoin avant de descendre affronté ma mère et Silas.

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Dans ce chapitre il ne se passe pas beaucoup de choses mais on commence à connaître un peu plus les personnages et surtout leurs noms.

J'espère que l'histoire vous plaît toujours, à très bientôt pour le prochain chapitre.
Héloïse