04. Les bonnes vielles habitudes

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Emerly :

Après avoir revêtit mon pyjama, je regagne ma chambre pour vérifier mon portable, voir s'il n'y a pas d'urgence.

Je pousse un soupir en constatant que ma colocataire vient de m'harceler d'une dizaine de messages. Comme je ne je suis pas là le week-end, elle me demande sûrement si elle peut ramener son mec à l'appart. Je vois que c'est le cas.

Qui ça étonne même.

Après leurs petites partie de jambes en l'air, c'est deux là laissent toujours le bordel.

Et devinez qui range le dimanche soir..

Bref de toute façon je ne suis pas là et c'est aussi son appart alors ai-je réellement le choix. Je lui réponds à contre-cœur que ça ne me dérange pas et elle me renvoie un message dans la minute pour me remercier.

En plus ils doivent déjà être là bas alors à quoi bon.

Mon horloge indiquant 22 heures passées je dépose téléphone, j'enfile mes chaussons puis je redescends enfin.

Ma mère et Silas ont déjà dîner. Après ce constat je m'interroge :

Pourquoi ce soir m'auraient ils attendu, on ne change pas de vielle habitudes après tout.

N'ayant pas assez mangé, je me dirige vers la cuisine sans faire de bruit pour y chercher le reste du repas qu'ils ont du manger tous les trois assis à la table du salon tel un petite famille exemplaire .

Depuis le décès prématuré de mon père alors que je n'avais que cinq ans, ma mère s'efforce de montrer l'image d'une famille parfaite au reste de la population. Pour ce faire elle et mon beau-père c'était mariés à mes dix ans, un mariage qui tombait a pic vu la situation...

Entre ce moment et là mort de mon père, ma mère traversait une mauvaise passe, elle buvait beaucoup et n'était pas souvent là. Quand elle rentrait elle était épuisée ou lorsqu'elle ne l'était pas assez elle, comment dire-
Se défoulait sur moi de façon à ce que le sommeil lui soit plus facile à trouver.

Comme j'étais jeune je me suis dis que ce n'était que temporaire, qu'elle était dans un moment de faiblesse car elle venait de perdre son mari et qu'elle l'aimait beaucoup.
Mais se sont des mensonges.

Aux quels j'avais cru.

Mon père était le maire de notre ville alors vous devinez bien qu'à sa mort nous n'avions plus les mêmes ressources financières. A son enterrement sa veuve lui avait réservé un discours particulièrement touchant afin de susciter la compassion des habitants.

Vous auriez dû voir ses talents de comédienne, une vraie dramaqueen.

Pourtant les habitants n'avez pas été assez touchés pour nous venir en aide alors qu'elle était au plus bas.

Eux aussi de beaux hypocrites.

A la suite de son mariage avec Silas, ils avaient eu Léo, mon demi-frère quand j'ai eu douze ans.
Vous devez penser qu'en rencontrant quelqu'un et en se mariant ma mère n'avait plus de raison de s'en prendre à moi, mais ce n'est que là que mon cauchemar a vraiment commencé.

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