Chapitre 41

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PDV ABBIE:

Voilà une heure que le docteur était rentré chez Jace ne nous donnant aucune nouvelle. Je n'avais pas compris le comportement de Jace tout à l'heure, il nous avait demandé de le laisser seul et je m'obligeai difficilement à faire comme les autres. J'avais vu dans ces quelques minutes le Jace froid qui ne voulait partager avec personne ce qu'il ressentait et ceci me fit mal au coeur parce que je savais que ça n'allait qu'empirer son état.

Le docteur sortit finalement de sa chambre et vint à notre rencontre.

- Alors ? Qu'est ce qui s'est passé ? Demandais je

- Comme je vous l'avais dit, l'opération était difficile et il fallait s'attendre à quelque chose. La balle n'a pas touché sa moelle épinière mais je me doutais qu'il aurait des problèmes de marche et c'est ce qui me fut confirmé

Je cachai ma bouche avec la paume de ma main pour cacher mon choc.

- Est..est ce qu'il est paralysé ? Demandais je d'une voix tremblante.

- Non pas tout à fait. Heureusement avec quelques exercices de rééducation physique il pourra reprendre sa vie normale mais ceci demande de l'assiduité et beaucoup de patience. Il commencera ses séances dès aujourd'hui.

- Est ce qu'il ne pourra pas revenir à la maison ? Demanda Luke

- Si, quand il sera un peu mieux il pourra revenir tout en continuant à faire ses exercices. Après, tout dépend de la rapidité avec laquelle il se rétablit.

- On peut entrer dans sa chambre maintenant ?

- Oui mais le patient a dit de ne laisser entrer personne. Il veut rester seul et c'est compréhensible. Les gens ont tendance à vouloir rester un peu seul après un tel choc donc ça serait mieux de respecter sa volonté pour l'instant

Nous remerciâmes le docteur ensuite et je m'assis sur une chaise avec les autres. La surprise était claire dans le visage de tout le monde et personne n'osait parler.

Sa première séance de rééducation dura plus de deux heures et je restai toute la journée à l'hôpital, attendant à ce qu'il accepte de nous laisser entrer mais rien ne fut et nous fûmes obligés de partir lorsque l'heure de la fin des visites arriva.

C'est avec déception et encore sous le choc que je revins avec les autres à la maison. J'imaginais que c'était difficile pour lui et j'aurai aimé être là avec lui. Je ne pus m'empêcher de me sentir coupable encore une fois. C'était une chose de revenir avec quelques blessures mais c'en était une autre d'être paralysé. Rien qu'imaginer Jace dans un fauteuil roulant me broyait l'estomac.

Le lendemain arriva et partir à l'hôpital était la première chose que je fis. Or, au moment où j'allais entrer, une infirmière sortit de la chambre et me bloqua le passage en nous disant Tyson et moi qu'il ne voulait toujours pas voir quelqu'un et que ne pas respecter son choix n'allait que ralentir sa guérison.

J'étais frustrée de ne pas pouvoir le voir mais je respectai son choix. Je le connais et je sais qu'il préférerai mourir plutôt que dans le voir dans cet état ce qui me semblait stupide. Tout ce que je voulais était le voir, lui parler et être à ses côtés en ce moment difficile.

Jour après jour, je revenais quotidiennement à l'hôpital pour entendre la même phrase des infirmières « Il ne veut voir personne » .Je restai néanmoins quelques heures pour suivre son état et le docteur me disait qu'il se rétablissait très vite. Il ne peut toujours pas être autonome pour marcher et avait besoin de béquilles et d'une chaise roulante des fois mais les exercices avaient porté fruit et il était capable de bouger un peu ses jambes.

Sa ProtégéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant