NEBULA

PROLOGUE

Esther, quelque part sur la Pacific Coast Highway, 19h28.

Mes lunettes de soleil Chanel sur le nez, assise sur le siège passager de la Mercedes, je fixe l'océan Pacifique qui s'offre à nous.

Les pensées s'accumulent dans mon esprit.

Encore hier soir, j'appelais Liv pour programmer notre prochaine sortie en boîte avec la bande.

Mais en ce début de soirée, je me rends compte que je ne vais pas remettre les pieds à Orlando avant un
bon bout de temps.

J'ai écris un message à mes amis où j'inventais une excuse bidon pour leur expliquer la raison de mon départ si précipité et si inattendu.

J'ai passer au moins 1 heure et demi dans l'avion à essayer de les rassurer et de les convaincre de ne pas me rejoindre.

Et j'ai étonnamment réussi.

Quoi qu'il arrive, dès que cette stupide mission est terminée, je rentre directement à Orlando pour retrouver mes amis, mon appart et mes plan cul.

Je m'étais pourtant promis que je ne m'occuperais plus des affaires de mon père.

Je ne devais même plus m'occuper de mon père à vrai dire.

Mais les Mendoza savent se montrer très persuasifs.

Ou peut-être que tu es juste facile à convaincre ma grande.

De toute façon, si j'avais refusé, ont m'aurais kidnappé et forcé à coopérer donc autant choisir la facilité.

Certes, ça fait longtemps que j'ai quitter l'univers de ma famille et de tout ça, mais pour moi c'est comme le vélo : une fois que tu as appris, ça ne s'oublie plus.

Je sors de mes pensées, sentant le regard de mon meilleur ami se poser sur moi.

Je tourne la tête vers mon chauffeur qui affiche un air de défi. 

Ma moue confuse laisse rapidement place à une expression joueuse quand je vois le toit de la voiture s'ouvrir.

Et aussitôt, je retire mes lunettes, je détache ma ceinture et sors le haut de mon corps par la fenêtre.

La brise marine me fouette le visage et le soleil, couchant mais encore bien présent, me force à plisser légèrement les yeux.

Je laisse mes bras et ma tête tomber en arrière.

-Accroche toi princesa ! dit Hugo avant de monter le son de la radio.

À l'entente de cette phrase, je me redresse mais j'ai à peine le temps de demander pourquoi que le blond s'agrippe au volant et accélère encore plus.

Je rigole à pleins poumons et je ressors mon corps de la voiture, me laissant flotter par la voix de Chase Atlantic, aka un des meilleurs chanteurs de notre époque.

Plus la vitesse augmente, plus le risque d'accident augmente, plus ma joie augmente.

C'est interdit. C'est dangereux.