Chapitre 6 : Les quatre clans

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EVIE


Je me réveillais dans un sursaut de peur et en sueur. Je posais ma main contre mon cœur et le sentis tambouriner contre ma cage thoracique. Je fronçais ensuite mes sourcils en remarquant que je me trouvais dans une chambre qui m'était inconnue. Les couleurs étaient relativement sombres tournant autour de différentes nuances de gris, de noir et de beige.

La pièce plongée dans le noir complet, j'avais du mal à bien voir tout ce qu'il s'y trouvait. On devait être en plein milieu de la nuit.

Très rapidement, je me souvenais comment j'avais potentiellement atterrie ici. J'avais perdu connaissance. Étrangement, je me sentais beaucoup moins faible que je ne l'étais il y a quelques heures.

Quelques jours ?

Semaines peut être ?

Un son dans une pièce en face du lit attira toute mon attention et me força à cesser de me tourmenter avec mes pensées et millions de questions.

Un écoulement d'eau on aurait dit.

Il y avait donc quelqu'un. Furtivement, je balançais la couette qui me couvrait jusqu'à présent et sortis hors du lit. Je pris quelques secondes à constater que je n'avais plus les mêmes habits du tout. Je portai un ensemble de pyjama en satin noir, un peu trop grand pour moi. Mes cheveux étaient fraichement lavés et détachés, retombant sur mes épaules. J'apportais mon bras au niveau de mes narines, j'y sentis une odeur de menthe glaciale.

J'avais été déshabillée et lavée.

Je repris rapidement mes esprits et ouvris le tiroir de la table de chevet pour y trouver une quelconque arme, n'importe quoi pour me défendre. Je n'avais pratiquement jamais été démunie alors l'être me déstabilisais, me gênais fortement.

Je ne trouvais rien. À quoi est-ce que je m'attendais en même temps.

Tout en prenant mon courage à deux mains, je me dirigeais à présent, les mains vides, vers la pièce d'où provenait le son. Je supposais que c'était une salle de bain. La porte était légèrement entre ouverte et plus je m'approchais plus je regrettais mon choix.

J'aurais dû jouer l'endormie dans le lit et attendre que la personne se montre pour mieux la prendre par surprise.

Quelle débile.

Maintenant, il n'y avait plus de retour en arrière.

J'inspirais longuement, expirais puis ouvrais d'un coup la porte. Je frôlais la crise cardiaque à la vue d'un homme torse nu, serviette enroulée autour de sa taille qui se brossait les dents face à un lavabo.

Suite au petit claquement de la porte contre le mûr, ce dernier s'était désormais tourné dans ma direction.

Milan.

C'était lui. Encore.

Je voulais crier, hurler de toutes mes forces. Prendre la fuite très loin. M'enterrer vivante s'il le fallait.

- La belle au bois dormant s'est enfin réveillée.

Il se rinça la bouche après avoir craché dans la vasque noire puis s'appuya contre cette dernière. Ses yeux bleus rencontrèrent les miens instinctivement et je soupirais longuement. C'était bien plus dûr pour moi que je ne le pensais de ne pas laisser mon regard dévier sur son torse.

Alors, je m'autorisais pour cette fois, rien que cette fois, à détourner le regard de ses yeux.

- J'ai dormi combien de temps ? , je questionnais, sèchement.

THROUGH THE DARKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant