The idiocy of ignorance

4- L'ambulance

Quand j'essayais d'ouvrir les yeux, une forte lumière blanche m'en empêchait. quand je réalisa que je n'étais pas chez moi, j'écarquilla les yeux. Une femme était au dessus de moi, elle tenait quelque chose sur ma bouche. Elle me parlait mais je n'entendais rien. Je voyais sa bouche s'agiter mais impossible d'entendre quoi que ce soit. Je regardais autour de moi. Nous étions dans une voiture, il y avait du matériel médical sur les côtés.

- Ambulance... soufflais-je dans le masque au dessus de ma bouche.

De la buée se formait à chacune de mes respirations. La femme brune au dessus de moi me parlait, j'entendais désormais des sons mais je ne comprenais pas ce qu'elle disait. Son regard noir foncé semblait calme, ce qui je crois était la raison pour laquelle je ne paniquais pas. À moins que inconsciemment j'avais repris le contrôle de mes émotions pour ne plus rien ressentir.

- Madame, vous m'entendez ? Est-ce que vous vous souvenez ce qui s'est passé ? Me dis la femme
- Je ... non je ne me souviens pas ... j'essayais de répondre mais ma voix semblait ne pas vouloir sortir de ma bouche.

Soudain une image me revenait en tête, les tables qui volent puis l'électricité qui se coupe. Comme un électrochoc, je me souvenais. Il fallait que je lui dise, lui dire que je ni suis pour rien.

- Je ... Je n'ai rien fait, c'était pas moi je vous le jure. La route non plus, je vous dis la .... la vérité. m'efforçais-je de dire à la dame.

Elle semblait ne pas m'écouter, elle prit un objet derrière elle dans l'ambulance. Je ne voyais pas ce que c'était, la lumière... elle m'aveuglait trop. La jeune femme mit sa main sur mon bras et me dit :

- Madame, tout va bien. Vous êtes tombée dans les pommes. C'est votre patron qui nous à appelé, il vous a vu faire un malaise. Laisser vous aller, tout va bien maintenant.

Pendant qu'elle me parlait je sentis un léger pincement au bras, quand je jetta un coup d'œil, j'aperçus une seringue vide plantée dans mon bras. Je voulu me débattre, mais je me sentais impuissante.

- C'est un calmant, il ne vous endormira pas mais vous serez dans les vapes. N'essayez pas de trop réfléchir, on vous expliquera tout à votre réveil à l'hôpital. Dit la femme en enlevant l'aiguille de mon bras droit.

J'avais l'impression d'être énervée mais, en fait je ne ressentais rien, absolument rien. Juste avant de ne plus rien entendre à nouveau la femme me dit quelque chose qui me fit froid dans le dos :
- Erip Ua Oit Eraperp...

Le sentiment d'être endormie, c'est ce que je ressentais sur le moment, mais avec plus d'amplitude. J'avais l'impression d'être complètement défoncée, oui c'est ça, complètement à l'Ouest.
Un homme en blouse blanche apparu dans la pièce  où je me situais. Il tenait une plaquette avec des feuilles et un stylo.

- Bonjour Ylona, je suis le docteur Sotth. Me dit l'homme en blanc sur un ton très amical.

- Oh non ... Je suis morte et je suis arrivé en enfer c'est ça ? Renvoyez moi là-bas et je vous jure que je reprendrai la fac de médecine, c'est promis...

L'homme semblait un peu surpris de ma réaction, mais répondit avec du sarcasme :

- Non Mlle Fox, j'ai bien peur que vous soyez bel et bien en vie.

Il riait de sa propre blague. Un beau médecin qui était sympathique, c'est impossible. Il y a anguille sous roche.
Je finis par répondre :

- Je dois vous avouez docteur que, c'est encore pire.

Il riait sûrement car il pensait que j'étais moi aussi sarcastique, mais en vérité j'étais très sérieuse.