Chapitre 10: nothing burns like the cold

564 49 72
                                    

And what the hell were we?Et qu'étions-nous putain?Tell me we weren't just friendsDis-moi nous n'étions pas juste des amisThis doesn't make much senseÇa n'a pas beaucoup de sensNoBut I'm not hurt, I'm tenseMais je ne suis pas blessé, je suis tendu...

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

And what the hell were we?
Et qu'étions-nous putain?
Tell me we weren't just friends
Dis-moi nous n'étions pas juste des amis
This doesn't make much sense
Ça n'a pas beaucoup de sens
No
But I'm not hurt, I'm tense
Mais je ne suis pas blessé, je suis tendu
Cause I'll be fine without you babe
Parce que j'irai bien sans toi chérie

Friends (Sped-up) | Chase Atlantic


— Qu'on en finisse.

J'ai levé la tête vers Neven après qu'il ait ébruité cette phrase. Il s'était allongé à plat ventre, son corps glissant sur les draps défaits.

Quant à moi, j'avais pris place sur le sol jonché de canettes de bières et de tissus. Crayons, pinceaux et fusains étaient disposés sur la table basse. Je leur avais fait une place parmi les télécommandes et les boîtes de médocs qui la recouvrait.

La fenêtre donnant accès au balcon était grande ouverte, et laissait entrer le froid féroce d'un soir d'hiver. On entendait les ronronnements des moteurs, les bruits blancs de la ventilation, et parfois, des pleurs lointains venaient s'ajouter à tous ces sons distants.

Neven a soupiré.

J'évitais de croiser son regard.

Je ne savais même plus pourquoi je m'accrochais tant à lui, ni même pourquoi je demeurais dans cet appartement minable.

Il devait vraiment me manquer une case.

— Tu te souviens que je dois faire des croquis de toi tous les jours ? ai-je dit après un temps.

J'ai ouvert l'un de mes carnets de croquis. Je voulais avoir l'air inflexible, mais mes doigts étaient agités de légers soubresauts lorsque je me suis emparé d'un premier médium.

— Malheureusement.

J'ai lorgné le rosé. Il ne portait pas attention à moi. Il avait ses pupilles rivées sur l'écran de son téléphone. J'entrapercevais son visage, ses sourcils froncés par la concentration, et sa langue rose qui venait humecter ses lèvres déjà humides.

— D'ailleurs, t'es au courant qu'il y a un paquet de photos de moi sur Internet ? a-t-il murmuré. Pourquoi ne pas t'en contenter ?

— Parce que ça ne m'intéresse pas. Je préfère quand c'est authentique.

— Non.

Cette fois, mon regard a essayé de capter le sien. Mon faciès ne devait certainement pas couvrir ma confusion.

J'ai haussé un sourcil, et il a souri, ses jambes dénudées continuant de battre l'air.

— Tu préfères me prendre en otage, nuance, a-t-il argué.

L'HEURE BLEUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant