PDV Inconnu
La porte d'entrée s'ouvrit violemment, dévoilant la silhouette de celui que nous appelions notre oncle, malgré l'absence de lien de parenté.
Il paraissait essoufflé, sûrement inquiet de l'appel que je lui avais passé plutôt dans la journée, ne lui ayant donné aucun détail, seulement le conseil -voir la supplication- de venir nous voir.
"Samchon ! Tu es là. On avait besoin de toi." Le seul n'ayant pas les cheveux noirs s'inclina légèrement, ce que nous nous empressions d'imiter. La situation dérapait peut-être, mais le respect restait de rigueur à n'importe quel événement.
"J'ai cru comprendre vu l'appel. Qu'est ce qu'il se passe ? Vous savez que je suis au travail les mardis." Nous réprimanda-t-il en fronçant les sourcils avec un air sévère, "Pourquoi m'avez-vous appelé ?"
Je soufflai un bon coup avant de m'avancer, afin de prendre la parole.
"Les gars," je balançai ma tête sur le côté en direction de ceux concernés par mon récit, "ont trouvé une cible la semaine dernière. Tout s'est bien passé jusqu'au moment de l'extraction. La fille n'a pas été réceptive à l'hypnose je ne sais pas, ou totalement insensible, je n'ai pas encore trouvé la réponse," cette dernière phrase m'était plutôt destinée, c'est pourquoi j'avais employé un ton bien plus bas. "Quoi qu'il en soit, ça n'a pas marché."
Les épaules du plus vieux s'affaissèrent, montrant son soulagement.
"Vous m'avez appelé pour ça ? Sérieusement ?"
Il paraissait ennuyé de mes explications. Nous regardant tous un par un, ses sourcils se froissèrent de frustration. Je pouvais comprendre sa réaction, je n'avais pas encore évoqué la partie troublante. Malheureusement pour lui, je ne m'étais arrêté seulement parce que la suite allait être lourde de conséquence, et qu'il me fallait un temps pour moi également pour faire sortir les mots d'entre mes lèvres. Il n'était pas au bout de ses surprises.
"Vous savez très bien que ça ne peut pas marcher à tous les coups," reprit-il, "la visualisation peut faire défaut de temps en temps aussi, il faut tout prendre en compte. Ce n'était pas la première fois et ça ne sera assurément pas la dernière non plus." Il nous sourit doucement, une aura presque paternelle régnait dans ses gestes, nous intimant de ne pas nous en faire pour si peu.
"Hyung, ce n'est pas fini." Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir qui avait parlé à l'utilisation de l'honorifique. En effet, nous l'appelions tous Samchon, étant pour nous comme le vieux oncle dans une fête de famille, celui célibataire mettant en avant sa carrière avant tout. Seul le plus grand d'entre nous l'appelait Hyung, dû à leur passé commun bien plus complexe.
"Qu'est ce qu'il y a d'autres ?"
Ses sourcils se froncèrent, encore une fois, ce qui arrivait bien trop souvent depuis qu'il était entré dans la pièce.
Le noiraud s'éclaircit la gorge avant de s'avancer également, trouvant place à mes côtés.
"Quand on l'a pensait hypnotisée, Ji' Hyung et moi avons échangé deux trois mots sur comment ça s'était passé, et c'est à ce moment-là qu'elle nous a dit quelque chose."
Laissant le suspens pesait sur notre conversation jusqu'au bout, je sentais le plus vieux commencer à être irrité, voulant, je pense, lui aussi, en finir avec ces explications bien trop mystérieuses et ce silence lourd de sens.
"Qu'est ce qu'elle vous a dit ? Arrêtez avec vos phrases à trous digne d'un "What happens next ?" d'une série américaine."
"Faites un pas de plus, et je vous assure que vous pouvez dire adieu à votre ami."
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FILM OUT • jjk
FanfictionLe syndrome de la page blanche. Connaissez-vous ce terme ? Kim Anh-Lee est une écrivaine dans un tournant important de sa carrière. Elle ne sait plus comment faire pour ne pas décevoir son armée de fan, comme elle aime les nommer. Jeon Jungkook est...