Changer le futur

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Paul un enfant de 17 ans un peu dérangé , éternel paresseux et pagailleur décide de changer le cours de sa vie après un petit aperçu de son futur. Et comme la vie de l'homme elle même est faite d'obstacles ce livre va nous conter les obstacles que notre "zéro" a surmonté pour devenir un "héro".

C'est en cette matinée d'avril 2022 que moi Paul , j'ai été encore une fois convoqué dans le bureau du directeur, et cette fois injustement . Je repense en marchant dans le couloir qui mène au bureau du directeur à la réaction du professeur de philosophie lorsque mes camarades m'ont accusé à tort. Je dirais qu'il était clairement déçu et même si j'en ai rien à cirer de son cours ennuyeux j'avais tout au moins du respect pour sa personne, et je crois que c'était réciproque. Maintenant, plus besoin de préciser qu'il ne me regardera plus jamais de la même façon. Je dois reconnaître que je me préoccupe beaucoup de l'avis de ceux qui compte pour moi . je marche donc dans le long couloir menant au Directeur et je tiens à vous dire que dans mon lycée la punition corporelle n'est pas encore abolie . Notre lycée (mon lycée) est reconnu pour sa rigueur et les résultats époustouflants réalisés par ses lauréats aux différents examens d'État . Je passe à côté d'une queue de lycéens, et sur leurs visages on pouvait lire la peur et l'angoisse . Je devine, donc que nos chères brebis sont sur le point d'aller faire un tour à la " salle des punitions corporelles" et comme si j'avais pas déjà eu ma dose de malchance aujourd'hui ils étaient escortés par Monsieur le Directeur celui que je suis censé aller voir. Oui, lui même !! Habillé en << veste noire, cuir noir, chemise blanche , cravate rouge, pantalon noir bien repassé qui resplendit sur sa grande taille d'environ 1m85>> De loin sa grande taille reste le seul compliment possible sur son anatomie , car malheureusement c'est la personne la plus laide jamais vu au monde ; chauve comme Albert Einstein , et gros tel un hippopotame, front plié comme une chemise non repassée, teint noir charbon caractérisé par un relief accidenté constitué de gros boutons ( Comme ceux de la rougeole) Des trous de son gros nez l'on peut apercevoir des regroupements de poils comparables à la forêt amazonienne . De son regard sérieux, il me stoppe lorsque j'entrepris de rebrousser chemin pour revenir plus tard .

- Votre professeur de philosophie m'a déjà expliqué la situation au téléphone ! m'informe t-il. je vous prie donc de compléter la queue.

Alors viens me gifler à une distance de 2 mètres l'odeur nauséabonde provenant de sa gueule et comme tout élève exemplaire qui s'inquiète de son avenir je fais mine de rien.
Bien qu'habitué à la punition corporelle, je dois avouer que cette phrase du directeur a suffit pour déclencher une accélération considérable des battements de mon cœur. Même ayant été puni 1000 et une fois je ne me suis jamais habitué.
Mais, ma peur ne m'empêche pas de déceler sur le visage d'un des brebis une énorme satisfaction, il avait un sourire au coin qui accentuait considérablement sa laideur. J'en juge qu'il est content de voir le nombre de personne dans le même cas que lui augmenter. C'est logique et humain de sa part mais le fait de le montrer physiquement << sourire au coin>> montre déjà qu'il est quelqu'un de mauvais : << L'homme est un loup pour l'homme>> disait un auteur dont j'ai oublié le nom car je vous le rappelle un élève pagailleur n'apprend pas ses leçon c'est pas bon pour sa réputation.
Je rejoins la queue des brebis, la majorité d'entre eux sont aussi en Tle comme moi mais je ne les connais pas puisqu'ils ne sont pas dans ma classe<<Tle B>> Quand j'y pense ils ont sûrement commis une grande faute pour que le Directeur lui même décide de les punir. Je demande donc à la fille devant moi qui m'ignore complètement << la conne >> encore une qui essaie de jouer à la star .
Nous sommes enfin arrivés à la " salle des punitions corporelles ". Les murs sont peints en blanc , un blanc pur, le sol est carrelé en couleur beige. La table sur laquelle je m'apprête à être martyrisé se trouve au milieu de cette salle, elle est devenue mon meilleur ami depuis que je suis dans ce lycée. Elle est toujours là quand tout va mal , cette table représente toute ma vie. Mon autre meilleur ami se trouve à présent dans les main du directeur qui fait signe au premier brebis de monter sur la table. J'ai entendu de source sûre que lorsque le directeur est en mauvaise humeur, par exemple pour une dispute avec sa femme dans son foyer , il frappe comme s'il voulait te donner la mort. Si tu connais quelqu'un ayant vécu en Afrique demande lui comment on y traite les bandits, les meurtriers, les homosexuels et autres. Il te dira exactement la scène pathétique qui se déroule actuellement devant moi. Le directeur à l'aide de son bâton taillé sûrement par le menuisier d'à côté du lycée, frappe sur les fesses absentes du brebis qui chante une chanson dont je ne connais pas les paroles, ça doit être une chanson triste puisqu'il pleurait. Je ne l'ai jamais aimé ce vieux menuisier, et ce que je vois actuellement accentue ma haine envers lui. Les bâtons qu'il fournit au lycée sont tellement épais ( car fabriqués avec de l'acajou). Notre brebis criait de douleur, il gémissait , il hurlait , il aboyait, il jurait, il maudissait, il grondait :<< je veux voir ma maman>>, <<je veux voir mon papa>>, << je veux voir aïe...>> . Je porte brusquement ma main gauche à la bouche pour résister à mon envie de rire à gorge déployée. Le Directeur en remarquant mon mouvement lance un regard satisfait, sûrement qu'il croit que j'ai été horrifié par sa façon de frapper. Au contraire, j'ai connu pire avec mon paternel, donc je suis zen ( ou plus ou moins je suis partagé) . C'est au tour de la muette devant moi de passer un tabac , je suis presque content pour elle , la pauvre est tremblante de la tête au pied. Comme quoi '' le malheur des uns fait le bonheur des autres " j'ai presque envie de lui lancer un << j'espère que tu resteras toujours muette sur la table sale conne!>>
Elle monte sur la table, se met sur le ventre en laissant ses fesses à la merci du Directeur , puis cache entre ses deux mains son visage tout triste, elle pleurait déjà même sans être frappée. Le Directeur attendris par son cinéma lui demande alors de descendre de la table et bien-sûr elle n'avait reçu aucun coup de bâton "la conne"!! La définition même de l'égalité homme femme dans nos sociétés.
Enfin, c'est mon tour d'être tabassé sur la table des punitions corporelles. Viens le premier coup, puis le deuxième, je ne bouge pas d'un millimètre. Le troisième coup était de toute puissance car le directeur a compris que moi, je suis un dur à cuire, mais je reste immobile, je serre les dents car selon moi un homme ne chiale pas en public. Au vingtième coup de bâton , il désespère et nous renvoie en salle pour suivre le reste des cours.
***
À la fin des cours de la journée, je décide de rassembler mes cahiers et documents pour enfin rentrer chez moi. Sans blague, la fin de la journée est le Doux moment de bonheur pour n'importe quel lycéen, sauf les intellos. Justement s'approche Lucien le premier de la salle ancien pagailleur certifié ( façon de parler) mais qui a du abandonner son statut de " pagailleur " pour jouer le rôle de "l'intellectuel ". Ancien-Lucien , respecté de tous , et craint de tous les professeurs; brute sans cervelle pire que Manetti dans "Angelo la débrouille", a été bastonné par sa mère lors de la cérémonie des couleurs, c'est à dire devant tous, surtout devant les 2nd et les 1ère (nos petits frères) Cette situation l'a vraiment marqué , et depuis ce jour ( début du 1er trimestre) Lucien a décidé de travailler pour décrocher son bac avec la mention ( histoire de relaver son honneur déjà souillé). Il a occupé la première place au premier et deuxième trimestre au grand désespoir de Margaux "l'ancienne première de salle" qui essaie désormais de prouver que Lucien est un tricheur ( ce qui est selon moi faux)

- Tu sais quoi?

Il est à présent devant moi, je lis l'inquiétude sur son visage et j'arrête de ranger mes cahiers intrigué par ce qu'il a à dire. Lucien a 18 ans ( Donc mon aîné) noir teint clair mis en valeur par sa grande taille de 1m80, cette taille qui lui garantit un véritable succès auprès des filles, et aussi auprès de certains garçons. Visage ovale, bouche pulpeuse couleur marron sur la lèvre supérieure et rose sur l'inférieur, nez aquilin le tout resplendissant par sa "coupe afro". C'est un mec sympa sur qui on peut compter dans n'importe quelle situation, et de plus il est doté d'une capacité lui permettant de captiver le regard de tous partout où il va . Donc imaginez un peu ce qu'il a ressenti lorsqu'on lui bottait le cul devant tous.

- José la taupe, dit que le Directeur a contacté tes parents ! Lance t'il après avoir marqué cinq longues seconde d'hésitation.

- Et ??

- C'était juste pour que tu te prépares en conséquence ! Tu sais que ton père...

- Ta gueule !

En tant que meilleur pote, je lui ai bien évidemment raconté mes relations avec mon paternel. Mais j'aime juste pas qu'on me rappelle la vie que je mène.
Il n'a pas de raison d'être blessé par ma réaction car je réagis souvent de la sorte.

- C'est bon! Pas besoin de jouer au dur avec moi. Dit-il en se retournant chercher son sac. Tu viens dormir chez moi ce soir ? On en profitera pour traiter le devoir de français.

Je sais très bien à quoi il joue, il essaie de m'éloigner de ma maison ce soir étant donné que mon père va sûrement me passé un savon à mon arrivé. Des fois j'ai honte d'avoir un père aussi irresponsable qui passe ses journées à boire et à taper sur tout ce qui bouge. J'ai honte quand mes professeurs le voit lors des réunions scolaires. Ma mère seule paie ma scolarité ainsi que le financement des besoins de la maison, mon père ne participe en rien.

- Non , je préfère rentrer ce soir. Lui répondis-je en sortant de la Salle de classe avec mon sac à dos. Tu fais vite ? Je veux pas être en retard à la maison.