Brume aveuglante
Monde caché
Comme les tentacules d'un Satan oublié
Par le bonheur sans fin
Et les chaudes nuits d'été
Je croyais le mal éteint
Me voilà entre les machabées
Jamais je ne pourrais
Me rassénérer et aimer
Parmis les bombes et les tombes
L'horrible odeur de cadavres
Plongée dans les abimes du désespoir, survivre
Un jour, je partirais
J'y laisserais mon passé
Je m'imagine déjà
Moi, ma poésie et ma plume ébréchée
Effeuillant la marguerite
Avec une insouciance d'antan
Je m'imagine déjà
Moi, mes pensées et mes souvenirs enterrés
Dans les méandres de mes rêves
Soulevant mes jupons mauves
S'émoustiller dans les blés
En attendant la venue d'un bien-aimé