Trop Blanche Neige (En Recorrection Intégrale)

🍎Chapitre 49🍎✔️

Noah fit la marche rapide jusqu'à sa voiture et ne manqua pas de se tordre une cheville à cause de ses talons. L'image du cadavre de Miguel hanta son esprit encore et encore. Rien qu'à cette pensée, la jeune femme avait envie de vomir. Les larmes ne tardèrent pas quand elle plaqua la paume de ses mains sur le capot.

Malgré le fait que Miguel ait tenté d'abuser d'elle, il restait un humain. Personne ne méritait de mourir comme cela. Même pas le pire des hommes. Imaginer la souffrance du latino ainsi que ses cris de douleur affectait beaucoup Noah. Elle laissa libre cours à ses larmes, tremblante.

«Reprends-toi, Noah. Si Miguel à fini assassiné, c'est que quelqu'un t'en veux à mort. Tu ne peux pas juste pleurnicher et attendre que les policiers agissent. Non. Il faut que je préviennes Richard.»

La brune effaça ses larmes du mieux qu'elle put et tenta de rester forte. Elle entra dans sa voiture et prit son téléphone pour appeler son collègue.

Ça sonnait, mais personne ne répondait.

Noah essaya une deuxième fois, mais encore rien.

-Richard, qu'est-ce que tu fais?

Elle essaya une troisième fois et fut soulagée quand quelqu'un décrocha son appel.

-Enfin tu réponds! Pourquoi est-ce que tu ne répondais pas? Tu as encore mis ton téléphone en mode silencieux?

-Euh... En fait, je ne crois pas que je sois la personne que vous cherchez. Fit une voix féminine à l'autre bout du fil.

Pas la bonne personne? Mais comment? Se serait-elle trompée de numéro? Impossible. Cela faisait des lustres qu'elle appelait Richard sur ce même numéro. Ou bien Richard avait-il passé son téléphone à quelqu'un d'autre? Ça aussi, c'était impossible. Le président ne se séparait jamais de son téléphone. Alors... Qui parlait à Noah?

-Pardon, mais qui êtes-vous? Et où est Richard? Demanda-t-elle. 

-Je suis une infirmière. Le propriétaire de ce téléphone a eu un accident.

Un accident? Encore autre chose d'impossible. Richard était la personne la plus prudente qu'elle connaissait. C'était tout simplement impossible qu'il fasse un accident. Sauf si c'était un autre conducteur qui était à l'origine du problème.

-Vous êtes un membre de sa famille? Demanda l'infirmière.

-Non, je suis une collègue de travail. Mais j'arrive tout de suite.

Plus rapidement que jamais, Noah mit le contact de roula jusqu'à l'hôpital, le cœur battant à la chamade. Elle espérait que Richard aille bien et que cet accident n'a eu que des effets mineurs sur lui. Le directeur était tout ce qui lui restait comme famille. Il était ce qui se rapprochait le plus d'un frère. La brune ne le supporterait sûrement pas s'il venait lui aussi à mourir. Rien que cette pensée poussa les larmes à couler. Se retenant de pleurer, Noah rafferimit sa prise sur le volant.

***

Balloté de gauche à droite, Nathaniel n'y voyait rien. Le camion roulait toujours. Le vétérinaire ne comprenait pas pourquoi cela lui arrivait et tentait de comprendre. Mais rien ne lui venait en tête. Aurait-il une dette envers quelqu'un ou quelque chose dans le genre? Le brun ne se rappelait pas devoir de l'argent à qui que ce soit. Ou peut-être à Adrien quand il lui a...

«Adrien!» pensa-t-il.

Rapidement, il fouilla dans ses poches et fut soulagé quand il sentit son téléphone. La luminosité de l'écran éclaira son visage et il s'empressa de composer le numéro de son colocataire. Chose qui n'était pas facile à cause d'un virage. Nathaniel lâcha le téléphone qui rencontra le sol dans un bruit assourdissant.

«Non non non. J'espère qu'il n'est pas cassé.»

Heureusement pour lui, le téléphone n'était pas cassé. Il appela alors Adrien, priant pour qu'il décroche le plus vite possible.

Une tonalité.

Une deuxième tonalité.

Une troisième tonalité.

Les secondes semblaient s'être changées en heures pour Nathaniel. Il ne savait pas où cet homme allait l'emmener. Il ne savait pas non plus pourquoi. Ni ce qu'il allait devenir après cette balade improvisée. Peut-être allait-il mourir? Ses pensées noires s'envolèrent quand la voix du professeur se fit entendre.

-Nathaniel?

-Adrien! Je suis content que tu répondes!

-Pourquoi tu crie comme ça? Tu n'es pas sensé travailler?

-Le problème, c'est que je me suis fait kidnappé!

-Quoi? Tu t'es fait kidnappé? Qu'est-ce que tu me racontes, là?

-Je ne suis pas en train de te raconter des histoires, Adrien! Je me suis vraiment fait enlevé!

-Tu me fais une blague, j'espère.

-Est-ce que je suis le genre de personne à faire des blagues?! Adrien, je suis sérieux! Je ne...

Sa phrase fut coupée par une autre secousse, ce qui fit chavirer le vétérinaire.

-C'était quoi ce bruit? Demanda Adrien.

-Je suis dans un camion! Je ne sais pas où il m'emmène mais...

Encore une fois, son appel fut coupé. Mais les secousses n'y étaient pour rien cette fois.

-Mince! Plus de forfait!

Nathaniel rangea son téléphone en espérant que son colocataire agisse.

À l'autre bout du fil, Adrien regarda l'écran de son téléphone avec les sourcils froncés. Avait-il raccroché sans faire exprès? Ou bien était-ce Nathaniel qui avait raccroché? Mais cette question était le cadet de ses soucis car il fut très intrigué par sa discussion avec son colocataire. Un kidnapping? Et pourquoi est-ce qu'on kidnapperait un vétérinaire? Peu importait la réponse, la voix de Nathaniel lui semblait étrange.

-C'était qui? Demanda Lloyd en passant près de lui.

-Nathaniel. Il vient de me dire qu'il s'est fait enlevé.

-Hein?

-Oui, c'est ce qu'il a dit.

-Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ce n'est pas une mauvaise blague. Répliqua-t-il d'un ton sérieux qui apparaissait rarement.

-Moi aussi. On devrait peut-être faire quelque chose.

-Mais quoi?

Ils s'échangèrent des regards inquiets, ne sachant pas quoi faire. Si Nathaniel était réellement en danger, il fallait qu'ils agissent. Mais ils ne savaient pas où il se trouvait. Ni avec qui. Tout ce qu'Adrien savait, c'était qu'il était dans un camion. Il fallait avouer que ça n'aidait pas beaucoup.

«Dans quel guêpier tu t'es fourré, Nathaniel?» se demanda le professeur.