Trop Blanche Neige (En Recorrection Intégrale)

🍎Épilogue🍎✔️

-Chris, lâche ça!

-Mais je veux rendre service!

-C'est bon, on est arrivé! Tu peux lâcher la valise, maintenant!

La valise tomba sur les carreaux blancs de l'aéroport, suivi de Christian. L'adolescent s'étala dessus et Nathaniel grogna. D'une main, il poussa son colocataire — qui roula par terre — avant de relever la valise. Après s'être relevé, Christian grommela des insultes envers Nathaniel.

-Ne sois pas si dur avec lui. Il voulait juste bien faire.

Nathaniel tourna le regard vers la propriétaire de la voix et esquissa un sourire. Noah arriva près de lui et posa une main sur son épaule. Elle lui sourit et remercia Christian d'avoir porté sa valise.

-On était vraiment obligé de venir jusqu'ici? Se plaignit Luc qui venait de passer les portes de l'aéroport.

-Arrête de pleurnicher, Luc. Ça va te faire du bien de produire un peu de mélanine. Tu as un teint cadavérique!

Luc leva les yeux au ciel en entendant le commentaire de Lloyd. Il travaillait bien sûr de nuit et rattrapait ses heures de sommeil le jour, mais son teint ne pouvait pas être si pâle que cela. Lloyd exagérait sûrement encore. Le barman bâilla et trépignait d'impatience de rentrer retrouver son lit bien douillet. Les autres arrivèrent après eux et Noah leur fit une accolade un par un.

-Je vous remercie, les gars. Dit-elle en enlaçant Adrien. Vous allez trop me manquer.

-Oh allez, pas la peine de nous faire un discours. Tu ne pars pas pour la vie, non? Répondit le professeur.

-Oui mais, vous allez quand même me manquer. C'est loin la Californie, tu sais?

Adrien lâcha un rire avant de relâcher sa colocataire. Quand elle eut fini, elle se tourna vers le vétérinaire qui lui tendit la main. Noah entrelaça leurs doigts et se posta à ses côtés. Bientôt, on annonça que leur vol allait bientôt partir. Ce fut avec quelques larmes que Noah lança un dernier au revoir à ses colocataires et s'en alla vers son avion.

-Hey, pourquoi tu pleures? Demanda Nathaniel en effaçant une larmes d'un pouce.

-Ce n'est rien.

-Je n'aime pas te voir triste.

-Mais je ne suis pas triste, Nathaniel. Même si les derniers événements ont été... mouvementés, je ne suis pas triste.

Le vétérinaire sourit à sa belle et la serra contre lui d'un bras.

-Quelques semaines à la plage vont te faire beaucoup de bien. Lança-t-il.

Noah posa sa tête contre le torse musclé de Nathaniel et se dit qu'elle était vraiment chanceuse de l'avoir rencontré. Elle n'aurait pas pu rêver d'un meilleur colocataire. Ni même d'un meilleur compagnon. Ce fut en prenant place sur son siège que l'esprit de la jeune Blanchard vagabonda.

Elle se rappela alors du procès de Violette. De toutes les preuves que la police avait trouvé contre elle. Ces dernières furent appuyées par la collaboration de Richard et d'elle-même. Le meurtre de Miguel a finalement été résolu. Violette avait juste rincé le couteau à l'eau et l'avait rangé dans un tiroir. Mais grâce à la police scientifique, ils ont pu trouver ses empreintes sur le manche.

Nathaniel n'avait eu aucun mal à répéter tout ce qu'elle avait dit au juge. Il avait dit qu'elle avait avoué tous ses autres crimes impunis dans le passé. De là où elle était, Violette dégageait une aura maléfique qui fit trembler même son avocat. Le dégout gagna le juge alors que les témoins passaient un par un. Même Claire a eu le courage de parler contre sa fille.

La décision du juge ne s'était pas faite attendre. Violette fut internée dans un institut psychiatrique et serait envoyée en prison si elle venait à guérir. La demi-sœur de Noah avait reçu une peine à perpétuité. Quant à cette dernière, elle sentit un poids lourd s'enlever en elle quand elle ne vit pas et n'entendit pas Violette pendant quelques semaines.

Quand Richard sortit de l'hôpital, il se chargea de lui donner des vacances. Il prit en charge le document que Noah avait signe. Le juge avait immédiatement déclaré le document invalide. Après tout ce qu'elle avait vécu, elle l'avait bien mérité. Et vu que Noah restait Noah, elle refusa les billets d'avion pour une belle plage californienne. Le président de l'entreprise savait qu'elle allait refuser. Il mit donc toutes les chances de son côté. Claire insista donc pour qu'elle parte. Linda aussi. Ainsi que ses sept colocataires.

Finalement, elle accepta. Mais elle ne se sentait pas capable d'y aller seule. Ni de vivre seule d'ailleurs. Elle en avait assez de devoir se battre pour tout le monde. Elle voulait que l'on se batte pour elle. Que quelqu'un veuille bien faire son bonheur. Noah souhaitait une épaule sur laquelle pleurer. Une oreille attentive. Et ce fut ce qu'elle trouva en acceptant de se donner une chance avec Nathaniel.

-Noah? Ça va?

La brune sortit de ses pensées et regarda les iris noires de son compagnon. Le noir n'était pas vraiment la couleur de la paix, mais quand elle plongeait son regard dans celui de Nathaniel, elle se sentait en sécurité. C'était comme si rien ne pouvait l'atteindre quand il était là. Elle lui sourit et posa délicatement ses lèvres sur les siennes.

-Mieux que jamais. Répondit-elle.

Nathaniel lui sourit et s'empara de ses lèvres. Il était heureux. Jamais il n'aurait cru qu'un jour, il puisse tomber amoureux d'une femme comme Noah. Il avait longtemps cru être un célibataire endurci avant de l'avoir dans sa vie. Et elle l'avait totalement changé. Noah était celle qui l'avait fait revivre. Elle l'avait libéré de son quotidien monotone et a redonné des couleurs à sa vie.

La brune posa sa tête contre le dos de son siège en attendant le décollage. Quand une hôtesse annonça le décollage imminent, Noah fit des exercices de respiration, ce qui n'échappa pas à Nathaniel.

-Qu'est-ce que tu as?

-J'ai... Je suis... J'ai un peu peur lors des décollage. Imagine que l'avion ne décolle pas et qu'on se retrouve coincé ici ou bien qu'il décolle mais qu'à à peine cinq mètres du sol, il tombe ou même...

Le vétérinaire coupa ses paroles en lui tenant la main. Noah fut de suite rassurée. Il esquissa toutefois un sourire malicieux.

-Alors comme ça, mademoiselle a peur des avions.

-Ne te moque pas, tu veux? Tout le monde n'est pas un frigo ambulant comme toi.

-Calme-toi. Relax et profite du voyage.

-Facile à dire quand on a pas le mal de l'air.

FIN