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-Et ? demandait Lia.

    Je soupirais tout en retirant mes chaussures.

-Tu sais bien quelle a été la réponse.

     Elle levait les yeux au ciel.

-« Non, mon amour. Je ne te trahirai jamais, je t'aime beaucoup trop pour ça », tentait-elle de l'imiter grossièrement.

    Je grimaçais immédiatement.

-C'est exactement ce qu'il n'a pas dit, pouffais-je.

     J'arrachais enfin un sourire à ma soeur. Depuis cette histoire avec Miria, elle était toujours réticente au sujet de Lino. Elle l'avait encore en travers de la gorge. Bien plus que moi.

-En tout cas, votre subterfuge d'il y a deux soirs à bien marché. Plus personne ne parle d'elle ou de la vidéo.

    J'hochais la tête. Effectivement, le monde ne parlait que de nous. Et pas seulement notre « univers ». L'extérieur aussi. Le commun des mortels semblent s'être épris de cette histoire d'amour. Comme si la situation ne pouvait pas empirer.

-Me dis pas que tu commences sérieusement à t'enticher de lui.

-Quoi ? Non. Pas du tout. Vraiment pas.

-Ne le nie pas, soufflait-elle en levant les yeux ciel malgré son amusement.

-Je ne peux pas nier ce qui n'existe pas.

-Cesses d'être têtue, tu veux ? J'ai vu comment tu le regardais à la soirée. Comment vous vous regardiez.

Inconsciemment, mon coeur loupait un battement. Je me retrouvais muette et Lia me regardait avec un sourire satisfait.

-Stop. J'ai appris à l'apprécier en tant qu'humain. Rien de plus.

-Rien de plus, hm ?

Je commençais sérieusement à me sentir attaquée. Surtout en la voyant croiser ses bras et me regarder comme si chaque mots qui sortaient de ma bouche étaient un mensonge.

-Je ne l'apprécie pas comme ça. Jamais de la vie. Tu peux m'expliquer le bordel qui se passe dans ta tête pour que tu viennes à penser ça ?

Lia levait les yeux au ciel.
Malgré que la blague était marrante quelques minutes, il ne fallait pas abuser. Je m'étais peut être adoucie mais il était hors de question que l'on pense que j'avais des quelconques sentiments envers lui.

-On dirait Gemma quand elle ne veut pas avouer qu'elle a tort, se moquait-elle.

-Pas du tout.

-Si. Mais bon, soufflait-elle. Il serait peut-être temps de te rendre compte de ce qu'il se passe là.

Elle tapotait sur mon coeur et je la fusillais du regard.

-Est-ce que tu te crois dans un putain de film, Lia ?

-Tu devrais peut-être en regarder un, justement. Peut-être que ça t'ouvrirais les yeux.

-Sur le fait que tu ma soeur est folle ?

-Sur le fait que tu es en train de tomber amoureuse de Lino De Vito.

-Cesse de me calomnier.

-Cesse de nier.

-Je ne peux pas nier ce qui n'existe pas, répétais-je. Et puis, même si c'était le cas, je le nierai jusqu'à ma mort.

THE WOLF ON THE LOOSE || TERMINÉE ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant