-Partie 4.

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Nour: je suis désolé Emna mais ...

Tu vas devoir me supporter mes ronflements ce soir, ma mère elle a dit oui

Je lui ai lancé un oreiller sur sa tête.

Moi: Mdrrrr tu m'a fais peur !
Ahh je suis trop contente !

Ma mère: LES FILLES VENEZ MANGER

On est parties manger, et on avait passer la soirée a rire.
Nour était vraiment comme un membre de la famille, j'avais l'impression d'avoir une sœur.

Après manger on est aller sur Facebook j'ai montrer a Nour des profils de gens du lycée.

Après sa, on a arrêtait Facebook et on a regarder un film, c'était Saw 2, pour celles qui connaissent.
Je l'avais déjà vu mais Nour ne connaissait pas.
Pendant tout le film elle flippait, elle se cachait, elle criait.
Mdrrr moi j'étais a coté d'elle avec mes chips pépère au calme.

Une fois le film finie on est partie "dormir".
Vous même vous savez les filles,on passe environ 1h (même 2) à parler avant de dormir.

Avec Nour on parlait de tout et rien puis elle d'un coup elle me dit.

Nour: Emna faut que je te dise quelque chose ? Mais tu me promets que ça va rien changer entre nous ?

Moi: Promis

Nour: Ba tu sais j'habite en banlieue..

Moi: Oui et alors ?

Nour: Ba j'habite dans une cité
Je ne suis pas riche comme toi...
La vie est dure tout les jours pour moi, j'essaye d'aider ma mère au maximum mais financièrement on ne tiens pas le coup.

Elle vient de me toucher en plein cœur, je ne sais même pas quoi dire, j'essaye de trouver les mots.

C'est dans ces moments la que je me
rencontre de la chance que j'ai, de ne manquer de rien et de pas me poser la question "est ce que demain je vais manger ? Est ce que dans 1 mois j'aurais encore un toit ? Est ce que mère va pouvoir payer le loyer ? Est-ce que ma mère pourra m'acheter de nouvelles chaussures ou est ce que je dois encore attendre que l'argent rentre ?"
Toutes ces questions que je ne me posent jamais, Nour devait sûrement se les poser.

Tant que vous avez un toit, de quoi manger et la santé dites Al hamdoulilah car certains ne savent même pas où il dormiront ce soir.

Je pris ma respiration, j'avais presque les larmes aux yeux. Je lui dit :

Moi: Tu sais Nour je vois pas en quoi ne pas être "riche" va briser notre amitié.
Si on est amies c'est pour ce tu es, pas pour ce que tu as. Mets toi bien sa en tête. En plus j'en ai marre de côtoyer ce monde avide d'argent, où tous mes amis sont comme moi. On vit sans se poser de questions, on ne se demande pas si demain sera pire ou meilleur qu'aujourd'hui ? On a pas besoin de travailler pour aider nos parents à payer nos études, ou même à payer le loyer.
Sache que je t'admire, tu n'a plus ton père Allah y Rahmo, tu dois t'occuper de tes frères et sœurs, et tu es dans une des plus prestigieuse écoles parisienne.
Alors bravo, parce que je ne sais pas si moi j'aurais pu y arriver.
Sois fière de ce que tu es, prouve leur que t'est pas condamné à l'échec.

Pendant mon petit monologue, Nour lâchait une larme puis deux.
Et à la fin, elle esquissa un sourire.

Nour: Merci beaucoup Emna, je suis vraiment touchée.

Je souris, puis dit
Moi: Bon allez bonne nuit Nour.

Nour: Merci Emna, bonne nuit a toi aussi.

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Des semaines s'étaient écoulés, nous étions en octobre, il restait 1 semaine avant les vacances.
Ma mère n'avait pas pu poser des vacances,ducoup j'allais rester à Paris.

Nour et moi étions devenus inséparables, elle comblait un manque en moi.
Souvent elle me parler de l'Algérie, de mon pays. Elle me racontait ses souvenirs et j'adorais l'écouter.
Elle m'avait même appris quelques mots en arabes et on rigolais tout le temps quand je les prononçais.
Nour venait tout le temps chez moi, souvent le vendredi elle restait dormir. Ma mère l'adorait et mon frère s'entendait aussi très bien avec elle.

Mais aujourd'hui, nous sommes mercredi et Nour n'est pas la.
C'est pas son style d'être en retard alors je m'inquiète.
Je prend mon portable dans mon sac et je lui envoie un texto discretos.

Je lui envoi un simple,"t'es ou?"
J'attend sa réponse, je ne suis pas tranquille.

A la pause de 10h, je regarde mon téléphone.
Toujours pas de messages.
Je décide de l'appelé, 1 fois, 2 fois sa décroche pas.
Je réessaye une 3ème fois car comme on dit jamais 2 sans 3.

Biiip,biiip,biiip

: "allo ?"

C'est une voix de garçon...

Mon dieu Nour où est ce que t'est ?

Chronique d'Emna : on ne vient pas du même milieu mais les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant