Préférer L'Hiver

2.

L'hiver impose ses défis, la couche supérieure du sol étant gelée, les plantes ne disposent pas de l'eau et des nutriments nécessaires pour leur croissance. Les températures inférieures au point de congélation empêche la circulation de la sève entre les racines et les feuilles, tandis que les journées plus courtes et le faible ensoleillement réduisent la capacité des plantes à produire leur propre sucre par photosynthèse, nécessaires à leur croissance. La neige qui recouvre tout change le paysage et influence les déplacements.
Mais elle peut également devenir un abri idéal, en isolant l'air des vents froids. Les températures sont plus chaudes dans la couche située entre le sol et la couverture neigeuse, et certaines espèces y trouvent un nouvel habitat, d'une importance vitale. Exceptionnellement, l'eau la plus froide se trouve à la surface de l'étang. La quantité d'énergie disponible est diminuée, les journées sont plus courtes, il y a moins d'énergie solaire pour la vie végétale, l'énergie thermique disponible pour toutes formes de vie est réduite, comme l'énergie alimentaire.
La faunes, les plantes, les conifères, les animaux, les poissons, les reptiles, les amphibiens, les oiseaux, les mammifères développent chacun leur manière de stocker de l'énergie, de subvenir à leurs besoins et tolérer le gel. Ceux qui ne peuvent pas migrer modifient leur physiologie et leur comportement pour que leurs fluides corporels ne gèlent pas. Certains se blottissent les uns contre les autres pour retenir leur chaleur et survivre jusqu'au printemps. D'autres entrent en dormance, trouvent un nouvel habitat, se parent d'une fourrure hivernale plus épaisse. Il y a des espaces capables de geler partiellement. Voici ce que j'ai lu dans nos livres : certains invertébrés, comme le ver de glacier, contrôlent l'emplacement et le mouvement où la glace se forme dans leur corps. Ils s'adaptent en se laissant du temps et en se préparant des produits chimiques pour survivre.
L'hiver est une saison considérée comme l'un des principaux moteurs de l'évolution. Ses carences obligent les organismes à aligner leurs ressources énergétiques sur ses exigences. Chacun doit s'adapter pour parvenir à vivre avec des capacités limitées. La relative chaleur et les réserves vitales sont à aller chercher dans les profondeurs. Nos ressources sont enfouies.
C'est un chemin à faire. Au fond de tout.
Et nous ne faisons pas exception.