PART 1.

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Mes parents m'ont toujours soutenu, dans n'importe quel situation. Ils m'ont soutenu lorsque je suis partie de France pour mes études, ils m'ont aussi soutenu lorsque j'ai voulu changé de lycéé, lors de ma toute première année, ils l'ont ensuite fait lorsque j'ai encore changé l'année suivante pour étudier la littérature. Mais ils ont toujours été réticent lorsqu'il s'agissait de musique, mon tout premier centre d'interêt. Donc ce voyage à Manchester pour le plus célèbre festival de musique rock n'était pas vraiment le bienvenue. Mais après une semaine de négociation intense, ils ont fini par dire oui, parce-que même si c'était un festival, c'était pour mes études : je devais rendre un dossier complet sur ce festival. Même si je suis majeur, je tenais à avoir leurs consentement, c'est une question de principe, je n'aime pas mentir, ou même cacher quelque chose à mes parents. De plus, je n'y allais pas seule : Kim, une amie faisant des études de photographie m'y accompagner pour le journal de la fac. C'était une occasion en or : pour mes études, mais surtout pour la musique. J'adore la musique, depuis mon adolescence, je ne vis que pour ça, et un nombre incalculable de groupes y participaient : 30 seconds to Mars, Panic at the disco, Arctic Monkeys, The 1975, Fall out Boy etc..

J'ai donc pris les billets d'avions et j'ai filé à Manchester. Le voyage n'a pas été très long,et nous avions atteri à 19H, de plus, j'étais accompagné. Kim est une fille gentille et surtout très drôle, on ne pouvait pas rester longtemps sans qu'elle ne sorte une de ses fameuses blagues.


Nous avions pris un taxi, pour aller à l'hotel couteux de Manchester. A vrai dire, tout était couteux à Manchester, les taxis, les hotels, les plats dans les restaurants, absolument tout, même les places de parking. Mais malgré ça, les touristes affluaient tout de même, nombreux, de toutes nationalités, de toutes origines. Certains d'entres eux venaient pour l'équipe de foot qui jouait dans la semaine suivante, d'autres venait pour le festival, et le reste venait juste pour visiter la ville et ses environs. Nous faisions partis de la deuxième catégorie, et notre style le montrait bien : nos jeans noirs, souvent troués, nos t-shirts à l'éffigie de différents groupes de rock/punk, nos vestes en cuir, en bref, nous étions faites pour ce festival. Beaucoup de gens se retournaient à notre rencontre, une grande partie nous regardait de haut en bas, un air choqué sur le visage, les autres nous souriaient simplement. Je préferais cette partie, de loin. Les gens sont tellement haineux, alors qu'ils ne connaissent rien à votre vie, à ce que vous avez vécu, ou alors à votre point de vue, votre moral. Ils ne connaissent rien, ils croient juste savoir et se permette alors de juger.

Mais ça, je le vis depuis longtemps déjà.


Nous devions rester 4 jours, mais le festival ne durait que 3 jours, nous avions alors une journée de libre. Je décidais alors de m'avancer dans le dossier de philo que je devais rendre à ma rentrée à la fac. Le sujet était "La musique rassemble t-elle réellement les gens ?" un sujet vaste, qui nous laissait à réflechir. Nous avions droit de tous faire, tant qu'on y expose ses idées clairement. Histoire, dialogue, récit etc.

Je faisais des études dans le journalisme, et aussi de langue, puisque je vivais dans un pays anglais. Ca n'a pas étais facile, au début, la culture n'est pas la même qu'en France, et le fait de rester loin de sa famille pendant des mois n'est pas facile à vivre non plus. Mais on s'y abitu vite, on se fait des amies, on s'occupe, le temps passe plus vite comme ça, et le manque se fait un peu moins ressentir.

Kimvait décidé de visiter un peu la ville, surement pour prendre quelques clichés.


Je restais quelques heures à bosser sur l'introduction de mon dossier, mais vers 22H30, je n'en pouvais plus, je voulais sortir un peu, pour décompresser. J'envoyai un message à ma colocataire, qui me répondit rapidement. Elle était resté en ville, une vielle connaissance lui avait proposé de boire un verre chez elle.

Lorsque l'air froid de la nuit me frappa doucement le visage, j'inspirais un grand coup. J'aimais bien me balader, lorsque personne n'était dehors, que seul le bruit de la circulation et de la musique flou venant des bars étaient présents.

Cigarette. M.HOù les histoires vivent. Découvrez maintenant