PART 2.

421 49 14
                                    

Je me réveillais en sursaut ce matin là, mon réveil, que j'avais pris soin de régler à 11H, sonnait depuis cinq bonnes minutes. J'étais rentrée vers 23H de ma petite balade nocturne, épuisée et morte de froid. Par chance, le festival ne commençait qu'en début de soirée. Ça nous laissait donc le temps de dormir toute la matinée. Kim passa timidement sa tête dans l'entrebâillement de la porte, et elle me dit, d'une petite voix "ne sois pas en retard, commence à te préparer" je lui répondis un petit "oui" de ma voix matinal.

Après m'être préparé, Kim me proposa de manger dans un petit resto près de l'hôtel, et donc, pas loin du festival. Par chance, il n'y avait pas beaucoup de monde, l'ambiance était calme, agréable.

Aucune de nous ne parlait, mais lorsque le son de la radio qui diffusait une chanson d'un groupe qui m'était inconnu, changea, pour diffuser à travers tout le restaurant la voix de Kurt Cobain.

"Ce groupe est génial" Kim souriait tristement. "Et ton t-shirt aussi" elle rit soudainement, remarquant mon vêtement à l'effigie du groupe. Un sourire s'incrusta sur mon visage, ravie de porter ce t-shirt à ce moment même.

Nirvana est et restera un de mes groupes favoris. Un des premiers groupes de rock/punk. D'autres groupes s'ajoutent à la liste, tous talentueux. Je regrette beaucoup la mort de Kurt Cobain, mais dans le fond je comprend son choix. Et je le respecte.

J'attendais beaucoup de ce festival, mais surtout j'appréhendais, c'était mon premier festival. J'espérais rencontrer quelques artistes, avoir même un autographe, une photo, une rencontre, un souvenir quelconque qui me prouverait que j'y étais vraiment, un souvenir personnel, car même si Kim allait sûrement prendre des photos, je préférais me faire moi même un souvenir.

Je regardais un instant les longs cheveux colorés de Kim. Ils étaient violets, ce qui mettait son teint en valeur, je l'admirais beaucoup. Elle faisait ce qu'elle voulait de sa vie, c'était elle qui la contrôlait vraiment. Elle voyageait souvent, même si elle était à la fac. Dès qu'elle savait que son week-end s'agrandissait, elle prenait directement des billets d'avion, et elle partait à l'autre coté de la planète, voir ce qu'il s'y passait, et elle revenait, d'innombrables clichés dans sa valise.


Durant le reste de l'après-midi, nous avions visité Manchester, et fait quelques boutiques. Mais il était temps pour nous d'aller au festival, mon estomac, fragile, se retournait à cet instant. J'avais un énorme sourire scotché aux lèvres, et même si je le voulais, j'étais incapable de le défaire, bien trop heureuse d'être là, à cet instant précis. Mes pensées dérivèrent, lorsque nous attendions, dans la queue pour passer, Kim et moi. Je ne savais pas quoi dire, dans mon dossier. La musique rassemble, c'est sur, mais dans quel but, pourquoi ? Comment ?

Sûrement de nous aider à avancer dans notre vie. Car, bien souvent, nous rencontrons des personnes qui nous font souffrir, et c'est alors qu'intervient la musique : elle nous réconforte, nous rassure. Et c'est alors que deviens le cycle de la vie : on rencontre quelqu'un, on l'aime, on souffre, et on reviens vers la musique. Voilà son but. Elle nous rassemble car nous rencontrons des gens qui ont été bercés par la même musique, lors de leurs passes difficiles.

Alors, avec ces gens, nous nous réconfortons ensemble, en quelques sortes. En appréciant les biens faits des chansons.

Je pense. En faite, je ne sais pas, tout le monde n'a pas la même interprétation de la musique.

"Axelle, viens" La douce voix de Kim me ramena à la réalité. Nous passions enfin à l'intérieur du festival.

Des gens, de toutes nationalités nous entouraient. Des cris, se mélangeaient à des rires, venant de toutes parts. Et je me sentais bien, ici. Entourée de gens aux couleurs de cheveux plus spectaculaires que toutes celles que j'avais pu apercevoir dans la rue, avec leurs piercings, leurs tattoos, ils ne passeraient pas inaperçus. Mais ici, tout ça, mon t-shirt Nirvana et mon jeans noir déchiré, etc. Tout cela se fondaient dans la masse. Et j'étais à ma place.

Cigarette. M.HOù les histoires vivent. Découvrez maintenant