1-L'arrivée

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Izia est arrivée avec sa grand-mère à l'orphelinat Henston, le 18 Avril 1935 (elle avait à ce moment 6 ans).
Sa grand-mère (Jeannine Lowen) se tenait sur le pas de la porte, elle tenait la main d'Izia et elle se préparait à toquer, quand soudain une femme ouvrit la porte. Cette femme était juste radieuse, elle se tenait droite, vêtue d'une longue robe verte avec un tablier blanc par dessus, sur sa tête se trouvait une sorte de chapeau. Vous savez le genre de chapeau que les femmes de chambre où bien les servantes portaient.
Elle toussa un coup avant de parler :

- Bonjour mesdames, vous devez être Izia Lowen et vous sa grand-mère, me trompe-je ?
Jeannine répondît d'un ton calme et d'une voix apaisante.
-Enchantée madame, je suis Jeannine et voici ma petite fille Izia.
Izia était un peu perturbée à l'idée de se tenir loin de sa famille, du moins ce qui lui reste de sa famille. Sa grand-mère lui tapota l'épaule.
Izia baissa la tête et parla timidement et détourna le regard.
-Bonjour... euh.. madame, je suis Izia... Enchantée...
Sa grand-mère lui lança un regard noir.
La femme semblait un peu gênée mais les fit tout de même entrer.

Une fois à l'intérieur la femme les conduit à un bureau, frappa à la porte, fit signe de patienter à Izia et sa grand-mère. Izia scruta le couloir, dans les coins se trouvaient des toiles d'araignées, au sol des tas de poussières et la porte devant laquelle elle se tenait semblait si... vieille ?

Les minutes passaient, des jeunes filles défilaient les une après les autres. Une voix de femme s'entendît au travers de la porte :
- Oui Mr Gardner, oui, je vous tiendrai aux courants, vous savez les jeunes filles de notre orphelinat en sorte disciplinée, mature et respectueuse, évidemment vous pouvez revenir à tout moment !

La porte s'ouvrit et grinça. Une autre femme se montra : Grand chignon, longue robe et bijoux d'un luxe incroyable.
La femme fit signe d'au-revoir à un homme d'affaire. Peu de temps après, elle les accueille dans ce qui semblait être son bureau.

-Bonjour madame, et mademoiselle Izia, si je ne trompe pas. Je suis madame Wendal, propriétaire de l'orphelinat Henston, pour les jeunes filles comme Izia. Enchantée.

La grand-mère d'Izia lâcha sa main, elle semblait si... triste qu'Izia la quitte. Elle se présenta à l'autre femme :
-Enchantée, Madame Lowen, grand-mère d'Izia, sa mère ne pouvait pas venir suite à un empêchement.

La directrice fut surprise.
-Oh, quel genre d'empêchement ?
La grand mère d'Izia dit à la directrice qu'elle ne pouvait pas en parler à Izia.
Madame Wendal fit partir Izia en appelant sa femme de chambre.
-Jiana ! Venez donc faire visiter l'orphelinat à la nouvelle !

Jiana arriva prit son bras, claqua la porte, s'éloigna du bureau et lui chuchota :
-Fait attention ! Ne te fais pas remarquer Izia ! C'est dangereux !
Izia paniqua et partit en courant, elle trouva sa chambre en suivant une camarade dont lui avait parlé Jiana.

Izia déballa sa valise. Une jeune fille s'approcha d'elle :
- Izia c'est bien toi ?
-Euh... oui ?
-Je suis Talla, ravie de faire ta connaissance !
-De même pour moi.

Talla lui demanda si elle voulait connaître les autres fillettes, elle accepta.
Les fillettes se rassemblèrent toutes autour d'Izia et de Talla. Elle se sentait apeurée mais Talla la rassura en lui confiant qu'elles étaient toutes comme Izia, mais maintenant elles sont comme des sœurs.
Talla lui présenta les fillettes :
-Elle, c'est Halia ! Elle, Loane... et elle Dilyia !
C'était la dernière.
Soudain une jeune fille aux cheveux nattés s'avança, son visage semblait être celui d'une poupée, en porcelaine.
-Eh, vous m'avez encore oubliée ! Oh !
Talla s'excusa :
-Pardon Millie ! Tu es si... euh... Présente toi à la nouvelle !
La petite fille lança à Talla un regard avec les larmes aux yeux.
-Bonjour... Moi c'est Millie je suis la plus jeune fille de l'orphelinat...
Izia se présenta en retour.

La directrice entra et demanda calmement à Izia de descendre dire au-revoir à sa grand-mère.
Elle s'exécuta.

Sa grand-mère la prit dans ses bras, larmes aux yeux.
-Oh... Izia tu vas me manquer, fais-moi une promesse, veux-tu ?
-La quelle grand-mère ?
-Garde toujours le sourire et n'abandonne jamais !
-Promis
-Ta mère et moi t'écrirons tous les jeudis.
-Merci grand-mère, tu vas me manquer.

La directrice dit au revoir à Mme Lowen, prit le bras d'Izia de force afin de la faire rentrer.
Les portes de la structure se fermèrent. La nuit était tombée, Mme Lowen et sa canne debout devant la porte, larmes aux yeux dans le noir. Son taxi arriva. Elle entra dans la voiture et disparue petit à petit.

Le jour où « elle » a disparueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant